B. LES RECETTES

La projection des recettes publiques est réalisée à législation constante, compte tenu toutefois des mesures annoncées par le Gouvernement ou actuellement discutées au Parlement :

En premier lieu, il a été tenu compte du projet de loi de finances pour 1997 dont les principales mesures fiscales sont les suivantes :

· première étape du programme d'allégement de l'impôt sur le revenu (soit 25 milliards de francs) ;

· abaissement du taux de l'impôt sur les sociétés pour les PME qui renforcent leurs fonds propres (soit un allégement de 2 milliards de francs) ;

· augmentation de 2 % de la taxe intérieure sur les produits pétroliers ;

· augmentation des droits de consommation sur les tabacs et les alcools (pour un montant total de 5,5 milliards de francs) ;

En second lieu, conformément au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 1997, l'élargissement de l'assiette de la Contribution sociale généralisée (aux revenus financiers, aux gains sur les jeux et aux indemnités maladie et maternité, ce qui majore son produit de 7,3 milliards de francs) et le remplacement de 1,3 point de cotisations-salariés par 1 point de CSG, ont été pris en compte.

Enfin, une application intégrale du programme d'allégement de l'impôt sur le revenu annoncé par le Gouvernement jusqu'en 2001 (soit, au total, 75 milliards de francs, ce qui représente actuellement 25 % du produit de cet impôt) a été simulée.

Les évolutions les plus marquantes en projection des principales catégories de recettes publiques sont les suivantes :

· la part dans le PIB de l' impôt sur le revenu (hors CSG et remboursement de la dette sociale) diminue en raison des allégements décidés : de 3,9 % en 1996 à 3,4 % en 1998 et 3,1 % en 2001 ;

· la part de la TVA dans le PIB reste stable jusqu'en 1998 à 7,3 %, avant d'augmenter légèrement en fin de période (7,4 % en 2001).

· Sous l'hypothèse d'une progression de 2 % par an du taux de la taxe intérieure sur les produits pétroliers , son rendement mesuré en pourcentage du PIB serait stabilisé à 1,9 %. L'augmentation plus forte de la fiscalité portant sur le gazole contribue en effet à améliorer le rendement de cette taxe, alors que, sur les dernières années, il avait tendance à diminuer avec la diésélisation du parc automobile.

· L'hypothèse retenue pour les cotisations sociales est celle d'une légère hausse au titre des retraites complémentaires. En ce qui concerne les cotisations salariés, le ripage prévu sur la CSG entraîne un allégement du poids de ces cotisations dans le PIB qui passe de 5,9 % en 1995 à 3,9 % en 2001.

· Enfin, compte tenu de l'hypothèse retenue d'un rééquilibrage de l'assurance-maladie par une hausse de 1 point de la CSG en 1998 (s'ajoutant au remplacement, en 1997, de 1,3 point de cotisation maladie des salariés par 1 point de CSG), ce prélèvement (y compris la C.R.D.S. 27( * ) ) voit sa part dans le PIB augmenter significativement : de 1,3 point en 1995, il passe à 2,1 points en 1997, 2,9 points en 1998 et 4,7 points en 2001.

Ces évolutions sont retracées dans le tableau ci-dessous.

ÉVOLUTION DES RECETTES DES ADMINISTRATIONS

En points de PIB

 

1995

1997

1998

2001


TVA

Autres impôts indirects

dont TIPP

Impôt sur le revenu des ménages

CSG et CRDS

Impôt sur les sociétés

Autres impôts sur le revenu et le patrimoine

Cotisations employeurs

Cotisations salariés

Cotisations non-salariés


6,9

7,4

1,9

3,9

1,3

1,6

2,7

11,8

5,9

1,5


7,3

7,5

1,9

3,6

2,1

1,8

2,7

11,8

5,5

1,4


7,3

7,5

1,9

3,4

2,9

1,9

2,7

11,8

5,0

1,2


7,4

7,6

1,9

3,1

4,7

1,8

2,7

11,9

3,9

0,9

Sources : Comptes nationaux, Prévision OFCE-Modèle MOSAÏQUE.

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