C. LE BESOIN DE FINANCEMENT DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

L'évolution du besoin de financement des administrations publiques dépend étroitement, non seulement des hypothèses retenues en matière de dépenses, mais aussi des évolutions macroéconomiques.

On constate ainsi que, dans le scénario 1 - où la croissance est la plus modérée -, ce besoin de financement passe de 4 % du PIB en 1996 à 3,1 % en 1997 et 1998 et 2,8 % en 2001. Dans le scénario 2 , où, à partir de 1998, la croissance est plus dynamique, le besoin de financement passe de 3,1 % du PIB en 1997, à 3 % en 1998 et 2,4 % en 2001.

ÉVOLUTION DE LA CAPACITÉ DE FINANCEMENT DES
ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

 

1996

1997

1998

1999-2001*


(en % du PIB)

- Scénario 1
Présentation traditionnelle
Après prise en compte de la soulte FRANCE-TELECOM (0,45 %) et des coupons courus (0,1 %)

- Scénario 2
Présentation traditionnelle
Après prise en compte de la soulte FRANCE-TELECOM (0,45 %) et des coupons courus (0,1 %)




- 4,0


- 4,0


- 4,0


- 4,0




- 3,6


- 3,1


- 3,6


- 3,1




- 3,2


- 3,1


- 3,1


- 3,0




- 2,9


- 2,8


- 2,5


- 2,4

* Niveau en 2001.

Rappelons que ces résultats sont obtenus sous l'hypothèse d'une augmentation de 1 point de la CSG en 1998, afin de rééquilibrer les comptes de l'assurance-maladie. En effet, et pour autant qu'il soit possible de passer d'une nomenclature au sens de la Comptabilité nationale - utilisée dans le modèle- à une nomenclature au sens des comptes de la Sécurité sociale, les tendances spontanées des comptes sociaux seraient les suivantes :

- l'ensemble des prestations sociales hors prestations-maladie, évoluerait moins vite que le PIB, ce qui permettrait d'équilibrer les régimes sans recettes supplémentaires ;

- compte tenu de l'hypothèse selon laquelle les mesures en cours visant à maîtriser l'évolution des dépenses de santé, se traduiraient par un ralentissement en 1997, mais n'empêcheraient pas par la suite de retrouver la tendance de longue période (cf. supra), les dépenses de santé en valeur progresseraient en moyenne de 3,9 % par an, contre 2,9 % pour les cotisations assises sur les salaires. Le déficit de la branche maladie, qui s'élèverait à 40 milliards de francs environ en 1997, s'aggraverait ainsi tendanciellement par la suite. Aussi une augmentation de la CSG de 1 point en 1998 permettrait-elle de combler en grande partie l'écart entre l'évolution des dépenses et celle des recettes, et ramenerait le déficit à un niveau compris entre 10 et 20 milliards de francs au cours de la période (cf. graphique ci-dessous).

ÉVOLUTION DES DÉPENSES, DES RECETTES ET DU DÉFICIT
DE LA BRANCHE-MALADIE

Dans ces conditions et pour l'ensemble des régimes sociaux, le rapport entre cotisations (y compris la CSG) et les prestations sociales passerait de 88,3 % en 1995 à 91,2 % en 2001, le déficit global des régimes d'assurance-sociale passant de 60 à 20 milliards de francs .

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