c) La réforme n'est pas acquise

Au total, votre rapporteur a pu constater que le débat sur la réforme postale américaine était loin d'être clos.

L'adoption éventuelle de la proposition de loi de M. Mac Hugh permettra de donner plus de flexibilité à la poste. Elle ne résoudra pas cependant le problème des relations sociales et des niveaux de salaires très élevés des postiers. Dans ce domaine, une réforme du dispositif d'arbitrage sera indispensable.

En définitive, les parties en présence s'accommodent assez bien du statu quo qui permet à l'USPS d'assurer le service universel avec les tarifs parmi les moins chers du monde et à ses concurrents de développer une masse critique leur donnant la puissance nécessaire pour une conquête dynamique des marchés extérieurs.

Il suffit de constater les résultats de UPS et de Federal Express en France.

Imaginons un instant qu'une réforme profonde de la poste américaine lui donne les moyens d'un allant identique : La Poste française serait alors telle David devant Goliath, le résultat du combat pouvant bien être en faveur du brontosaure devenu géant carnivore !

Dans ces conditions, nous pouvons sans doute nous réjouir des lenteurs du processus législatif américain. Mais, soyons sans illusion : ici aussi, le répit pourrait bien être de courte durée et si la concurrence du marathonien public américain est encore à venir, celle des chevaux légers du secteur privé est bien présente...

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