3. Une aide aujourd'hui gérée paritairement

Après la Libération, l'organisation du secteur de la presse fut profondément marquée par l'intervention de l'État et repose depuis sur un système de cogestion avec la profession dont l'instrument le plus caractéristique aujourd'hui est la Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP).

Créée par décret du 25 mars 1950, la CPPAP, placée sous la présidence d'un membre du Conseil d'État, est composée, en nombre égal, de membres de l'administration et de professionnels. Elle émet un avis sur les demandes d'inscription sur la liste des périodiques admis au bénéfice du régime tarifaire préférentiel. Bien que consultatif, -la décision finale d'inscription relève du ministre chargé du budget et du ministre chargé des Postes-, cet avis est suivi dans l'immense majorité des cas.

En 1993, sur un total d'environ 28.000 publications, 17.000 publications " vivantes " étaient enregistrées à la CPPAP. Ce nombre élevé s'explique notamment par le fait que la commission a interprété de façon souple les critères d'admission au régime postal préférentiel. Des revues de jeux, de mots croisés, de cuisine ou de tricot ont ainsi été autorisées à bénéficier de l'aide postale.

Aujourd'hui
, les périodiques d'information générale et politique ne représentent qu'une minorité des journaux récemment inscrits. C'est ainsi, que de septembre à juin 1996, sur 2.636 dossiers examinés par la CPPAP, 1.447 publications ont reçu un avis favorable pour l'inscription sur la liste des publications éligibles aux aides à la presse.

Sur ces 1.447 publications, 15 % appartenaient à la presse d'information générale et politique, 41,3 % à la presse spécialisée grand public (droit et économie, sport, auto-moto-bateaux, vie artistique, loisirs, chasse, pêche-nature, jeunesse, tourisme, hifi-musique, santé) et 29 % à la presse technique et professionnelle (commerce, industrie, artisanat, médecine et paramédecine, techniques professionnelles, agriculture, sylviculture, aquaculture, communications-télécommunications).

Le nombre important de titres figurant sur la liste de la CCPAP explique qu'ait été prévu, en application des accords dits " Galmot " dont l'économie générale sera présentée ci-dessous, de procéder dans les cinq ans à venir à un réexamen de cette liste.

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