B. LA MISE EN OEUVRE DE MESURES QUI RESTENT NÉANMOINS INSUFFISANTES

Diverses mesures ont été adoptées, depuis deux ans, afin de contribuer non seulement à mieux organiser le marché des fruits et légumes au niveau européen mais aussi à instaurer un dialogue entre producteurs français et espagnols.

1. L'importante réforme de l'Organisation Commune des marchés des fruits et légumes

La délégation sénatoriale ne souhaite pas revenir en détail sur l'analyse des différentes propositions figurant dans la décision du Conseil des Ministres de l'Union européenne du 26 juillet 1996 relative à la réforme de l'OCM des fruits et légumes. Cette dernière a largement été commentée dans le rapport n° 354 du groupe de travail 7( * ) .

Rappelons néanmoins, que la réforme de l'OCM a pour objectif la recherche d'une meilleure connaissance des marchés avec la centralisation des factures et des paiements par les organisations de producteurs (OP), le regroupement de l'offre au travers d'OP de mise en marché (OPM) et d'OP de commercialisation (OPC) et la possibilité d'accès à certaines aides (fonds opérationnels...).

Comme l'indique M. Alex Laurot-Prevost, consultant pour la filière, " l'OCM remet donc au coeur du dispositif le concept d'entreprise qui doit prévaloir au sein de chaque OP ".

Cette nouvelle réglementation européenne a donné lieu en France à la mise en place de la Commission Economique Nationale " fruits et légumes ".

Cette commission, associant les représentants des syndicats et de l'organisation économique, devrait être à terme le lieu de coordination des actions des différentes filières " produits ". Le principe de la réforme en cours, conformément à la nouvelle réglementation européenne, est d'aménager des " comités de bassin ", qui doivent succéder aux comités économiques régionaux, comme les piliers de cette nouvelle organisation. Ces comités de bassin doivent obtenir le plus rapidement possible leur reconnaissance en tant que comités économiques agricoles afin d'être opérationnels. Leur mise en place devrait ensuite permettre aux organisations de producteurs (OP) de désigner les différentes sections "produits ".

Si votre délégation a pu constater en Espagne comme en France, la même difficulté à inciter les producteurs à se regrouper, elle a néanmoins observé la présence en Espagne d'un grand nombre d'opérateurs -soit déjà constitués en OP soit sur le point de l'être- dotés d'importants volumes de production et de réelles capacités de commercialisation, notamment à l'export.

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