D. AMÉLIORER L'IMPLICATION DE LA FRANCE DANS LE PROCESSUS EUROPÉEN

1. Auprès des institutions européennes

Il convient de placer plus de personnels français , et notamment des policiers, dans les institutions européennes. Le faible nombre d'experts détachés près du conseil ou de la commission pourrait être augmenté.

Des procédures devrait être systématiquement mises en oeuvre pour assurer une meilleure connaissance des postes disponibles et démarcher les institutions européennes, à l'exemple de la politique menée par le corps préfectoral.

La place de la France dans le fonctionnement d' Europol (18% des contributions financières, soit la 2eme contribution après l'Allemagne) justifierait pleinement qu'un Français soit, à l'occasion de l'entrée en vigueur de la convention, intégré dans l'équipe de direction, au moins au niveau de directeur-adjoint .

Il convient de tirer davantage profit des opportunités offertes par les communautés, notamment des programmes de formation proposés, tel le programme Falcone en matière de criminalité organisée, ou des subventions accordées . Des actions de coopération avec les pays de l'Est devraient ainsi pouvoir être mises en oeuvre sur financement communautaire dans le cadre des programmes PHARE et TACIS.

2. Auprès des autres Etats membres

Pour des raisons culturelles, géographiques mais aussi parce qu'elle connaît des problèmes identiques ou comparables aux leurs, la France pourrait souvent trouver auprès de certains pays un soutien appréciable dans le processus de négociation.

Les représentants français, notamment les conseillers à la représentation permanente, devraient disposer de plus de moyens pour faire du " lobbying " auprès des représentants de ces Etats.

3. Auprès des autorités de contrôle

Sans qu'il y ait confusion entre les missions assignées au pouvoir exécutif et aux autorités de contrôle, des contacts pourraient être favorisés entre les représentants français aux autorités de contrôle européennes (autorité commune de contrôle de Schengen et future autorité de contrôle d'Europol) et les fonctionnaires représentant la France aux groupes de travail européens , à l'exemple de ce qui se fait chez plusieurs de nos partenaires européens. Votre rapporteur a ainsi obtenu, en tant que membre de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, de participer aux réunions de travail mettant en place la future autorité de contrôle d'Europol.

De tels contacts pourraient être encouragés afin d'améliorer l'information réciproque des membres de l'exécutif et des autorités de contrôle. Ils pourraient également avoir lieu en amont lors des réunions de coordination au SGCI.

Votre rapporteur estime enfin que les membres français des autorités de contrôle devraient pouvoir s'adresser à un correspondant bien identifié, au sein de la représentation permanente ou des institutions européennes elles-mêmes, lequel pourrait les orienter au sein des institutions européennes et servir d'interface avec l'administration française.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page