2. La création d'une filière internationale bénéficiant d'un vivier de fonctionnaires

Il serait possible de repérer dès l'école les éventuels candidats à des postes internationaux de manière à ce qu'ils puissent postuler quelques années après la sortie de l'école, après avoir acquis une expérience dans le domaine opérationnel.

Il semble en effet difficile d'affecter dans de tels postes des personnes dès la sortie de l'école. Il est indispensable que les policiers acquièrent une expérience sur le terrain , faute de quoi ils perdraient leur spécificité et ne se distingueraient pas des diplomates. Les commissaires sont ainsi actuellement systématiquement affectés à la direction de la sécurité publique dès la sortie de l'école, pour une durée minimale de deux ans. Il serait souhaitable que les candidats à un poste international soient sélectionnés après avoir exercé deux emplois différents.

Il faudrait être attentif à permettre la réutilisation des compétences acquises dans le domaine international par la création d'une véritable filière internationale. Cette filière devrait être interministérielle , chaque ministère faisant bénéficier les autres de sa propre expérience. Le ministère de l'intérieur aurait notamment beaucoup à gagner en multipliant les liens avec le ministère des affaires étrangères qui pourrait l'aider à acquérir la véritable culture internationale qui lui fait défaut.

L'établissement d'une nomenclature des postes à l'étranger et la connaissance, en parallèle, grâce à la gestion informatique, des compétences spécifiques des personnels permettrait de mieux mettre en correspondance la qualification des personnels et les caractéristiques de l'emploi. Pourrait ainsi être constitué un véritable " vivier " de fonctionnaires aptes à exercer des missions internationales, ponctuelles ou de longue durée.

3. L'amélioration du statut et des conditions d'exercice des personnels en poste à l'étranger

Les difficultés mentionnées plus haut concernant la rémunération des personnels en poste à l'étranger (indemnité de sujétions spéciales, classement indiciaire) devraient être réglées.

Le statut des attachés de police au sein des représentations diplomatiques devrait être mieux établi dans les faits, à l'égard du personnel diplomatique comme à l'égard des officiers de liaison. Ces derniers, dans un souci de plus grande efficacité, devraient être plus polyvalents de manière à être plus facilement actionnés, par l'intermédiaire de l'attaché de police, par l'ensemble des directions actives et non seulement par leur direction fonctionnelle de rattachement.

Il conviendrait de garder un meilleur contact avec les personnels en poste à l'étranger, notamment par l'organisation de réunions annuelles en France, à l'image de celles organisées par la douane ou la gendarmerie à l'intention des attachés douaniers et de gendarmerie.

Des dispositions devraient être prises pour que les personnels en poste à l'étranger ne soient pas pénalisés en matière d'avancement , du fait de l'éloignement de leur direction d'origine.

Une attention particulière doit être portée aux conditions de retour en France des personnels expatriés. Le SCTIP devrait négocier à l'avance avec les directions actives le retour des attachés de police et des officiers de liaison arrivant en fin de contrat.

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