2. Des débouchés assurés

Il n'existe pas de statistiques précises et fiables concernant l'emploi des marins à la pêche et au commerce.

Cependant il est certain que les élèves officiers au commerce n'ont, dans la conjoncture actuelle, aucune difficulté à trouver un embarquement à l'issue de leur diplôme.

D'une manière générale, la tendance de long terme est à une diminution des recrutements de personnel d'exécution et à un accroissement des recrutements de personnel d'encadrement. Cette tendance doit permettre d'orienter la formation maritime vers une augmentation du niveau général de qualification.

Les élèves formés à la pêche sont également très recherchés : les formations pour les officiers à la pêche sont insuffisantes, en raison notamment d'une "crise des vocations". Certains armateurs recrutent donc des navigants européens faute de trouver des officiers français.

Cette situation n'est pas propre à la France : la désaffection des étudiants pour le métier de marin au commerce ou à la pêche est un phénomène général en Europe.

La crise est avant tout liée à l'image de la profession maritime et aux conditions de travail. L'éloignement est moins bien supporté, de même que les conditions difficiles de la vie à bord.

Malgré des rémunérations encore attractives par rapport aux emplois à terre, particulièrement dans le secteur de la pêche, les jeunes français hésitent à s'engager dans des formations maritimes : seuls ceux qui connaissent ce milieu sont tentés d'y entrer.

Une des raisons de cette désaffection peut être également le manque de perspectives, notamment pour les formations des écoles maritimes qui s'arrêtent à un niveau de qualification initiale très bas.

3. Une bonne reconversion

Une enquête a été réalisée en novembre 1994 par l'association des navigants et anciens navigants brevetés de la marine marchande, concernant notamment la reconversion des anciens élèves des écoles de la marine marchande.

La carrière de marin est une carrière courte : sur 984 personnes interrogées, 61% étaient reconverties à terre. Un quart des élèves formés dans les écoles de la marine marchande s'était reconverti avant l'âge de 31 ans, un autre quart entre 31 et 40 ans, si bien que les trois-quarts des " reconvertis " ont franchi le pas avant l'âge de 35 ans. A 40 ans, la moitié des navigants étaient reconvertis à terre.

La reconversion s'effectue pour moitié dans le secteur "paramaritime". Par ordre décroissant, les marins se reconvertissent alors essentiellement dans le pilotage, les emplois sédentaires des armements, l'expertise maritime, les emplois portuaires, et l'enseignement maritime.

La reconversion hors du secteur " paramaritime " est très diversifiée, mais arrivent en tête les fonctions de production et maintenance, les emplois de direction et les fonctions commerciales.

En définitive, la reconversion des officiers de commerce ne semble poser aucune difficulté car leurs compétences sont attendues dans un certain nombre de secteurs professionnels.

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