1 Raymonde Moulin L'artiste, l'institution et le marché.

2 Les intéressés sont obligés de se faire inscrire soit à la préfecture du département où ils exercent leur activité soit à la préfecture de police s'il sont établis dans le ressort de celle-ci.

3 A Paris, le produit " art " a évolué de la façon suivante depuis 1995 : 2,344 milliards de francs en 1995, 2,421 milliards de francs en 1996, 2,475 milliards de francs en 1997 et 2,720 milliards de francs en 1998.

4 Il faudrait tenir compte aussi de l'existence en Grande-Bretagne de maisons de vente telles Phillips ou Bonham, qui si elles sont petites comparées aux deux majors n'en sont pas moins au niveau des plus grandes études parisiennes. Ainsi la maison Phillips peut-elle faire état d'un chiffre d'affaire de l'ordre de 1 200 millions de francs en 1998, dont 180 millions aux États-Unis.

5 Quel avenir pour le marché de l'art. F. Duret-Robert. H Léna 1996.

6 Le Commerce de l'art de la Renaissance à nos jours Éditions de la Manufacture 1992

7 Les caractères gras ne sont pas dans le texte original.

8 Les caractères gras ne sont pas dans le texte original.

9 Antoine Schnapper : Le géant la licorne la tulipe Flammarion 1988.

10 1767 : Julienne ; 1764 : Lalive de Jully ; 1772 : duc de Choiseul ; 1775/76 : Mariette ; 1777 Randon de Boisset, Prince de Conti etc....

11 Le Commerce de l'art de la Renaissance à nos jours Éditions de la Manufacture

12 Ainsi en 1770, la vente du duc de Guiche, qui comportait seulement quarante numéros dura trois jours ; celle du prince de Conti en nécessita quarante cinq !

13 La norme et le caprice Flammarion 1986

14 De 1789 à 1820, le marché anglais fut alimenté par les ventes des émigrés, puis en 1830 par les contrecoup de la révolution de juillet: le nombre de ventes passe brutalement du niveau de 2000 avant 1829 à près de 4000 en 1830.

C'est ainsi qu'ont été vendues à Londres, chez Christie's, les collections du Chevalier d'Éon, de Mme du Barry, puis après 1830, celles de Casimir Perier, de Louis-Philippe et du prince Jérôme Napoléon.

15 Il fonda en 1869 la revue internationale de l'art et de la curiosité et fait paraître entre 1890 et 1891 un journal hebdomadaire au nom lui aussi significatif : l'Art dans les deux mondes

16 En 1972, le sociologue Jean Baudrillard avance une analyse analogue dans son ouvrage " Pour une critique de l'économie politique du signe " paru chez Gallimard : " il est intéressant de confronter, toujours dans le domaine de la peinture, la fonction réciproque de l'institution du marché et de l'enchère, et de l'institution du musée. On pourrait croire que les musées, ôtant les oeuvres à ce marché privé parallèle pour les " nationaliser ", les restituent à une sorte de propriété collective et par là à leur fonction esthétique " authentique ". En fait, le musée joue comme caution de l'échange aristocratique.....de même qu'il faut un fonds-or, la couverture publique de la Banque de France pour que s'organise la circulation du capital et la spéculation privée, il faut la réserve fixe du musée pour que puisse fonctionner l'échange signe des tableaux. Les musées jouent le rôle des banques dans l'économie politique de la peinture. "

17 Pour la petite histoire, on note que son matricule était 007 et qu'il y avait parmi ses collaborateurs un certain Ian Fleming.

18 Robert Lacey Sotheby's Éditions JC Lattès 1998.

19 Martin Feldstein The Economics of Art Museums The University of Chicago Press 1991 NBER

20 Sotheby's est installé depuis 1998 dans les locaux de l'ancienne galerie Charpentier en face de l'Elysée ; Christie's aménage les anciens locaux d'Artcurial avenue Matignon qui devraient être achevés pour l'an 2000.

21 Les 400 coups du marteau d'ivoire Robert Laffont 1964.

22 " Unique, insubstituable, et néanmoins aliénable, bien de jouissance quasi indestructible car le regard qui le contemple ne l'altère pas, stérile comme l'or et se situant comme lui dans la catégorie des placements de refuge et de spéculation, l'oeuvre d'art est le type idéal de bien rare à offre rigide dont la valeur est déterminée par la demande " Raymonde Moulin, La genèse de la rareté artistique.

23 Raymonde Moulin ibidem

24 Il est important de noter que l'échantillon de transaction constitué par W.J. Baumol à partir des relevés de Reitlinger (presqu'uniquement chez Christie's) ne retient que les remises en vente couvrant un intervalle supérieur à cinquante ans. Or on pourrait considérer au contraire que, si tant est que l'achat d'une oeuvre d'art soit un investissement, la décision et donc l'arbitrage entre le placement en oeuvre d `art et le placement en titre n'a pas de sens au delà de l'horizon du siècle voire d'une génération : peut-on vraiment considérer que même inconsciemment l'acheteur d'une oeuvre d'art investit à un horizon supérieur au siècle ?

25 La valeur antinaturelle ou l'art considéré comme un coup de poker in Économie et culture- Tome I La documentation française 1987

26 Gerald Reitlinger The Economics of Taste Hacker art Book New-York 1982.

27 Phiippe Simonnot Doll'Art Gallimard 1990

28 Risques n°13 janvier-mars 1993

29 IS art such a bad investment Document de travail GREQE n° 90B03 juin 1990 : le taux - réel - avancé dans ce papier préparatoire était sensiblement plus important, 12%, sans que cette diminution par deux du rendement calculé soit expliquée. Mais, entre temps, le marché s'était effondré et les calculs se sont adaptés aux faits.

30 De 1968 à 1969, fut publié un Times Sotheby's index fondé sur l'évolution d'oeuvres types à partir des dires des experts sur une base 100 en 1951,année qui avait été délibérément choisie parce qu'elle constituait un point historiquement bas des prix du marché. L'expérience fut arrêtée compte tenu des critiques des marchands et du fait que l'administration anglaise des impôts commençait à l'opposer aux propriétaires.

31 Journal des arts ? ? ?

32 Ainsi, sur les 18 oeuvres acquises en 1998 par le Musée d'Orsay, 10 l'ont été pour moins de 50 000 francs, étant entendu que ces bas prix s'expliquent parce qu'il s'agit de dessins ou d'objets beaucoup moins chers que les peintures... Au département des peintures du Musée du Louvre, le niveau de prix est sensiblement plus élevé, puisqu'aucune peinture n'était d'une valeur inférieure à 100 000 francs et seulement 4 sur un total de 7 acquisitions étaient inférieures à 250 000 francs. Pour les musées de province le nombre d'acquisitions d'un prix relativement bas sont beaucoup plus nombreuses.

33 Raymonde Moulin opus cité

34 On note que, si l'on ajoute aux Iris, le portrait du docteur Gachet adjugé par Christie's pour 82,5 millions de dollars et le
Moulin de la galette adjugé chez Sotheby's pour 78,1 millions de dollars, tous deux acheté par Saito Ryoei, un magnat de la presse japonais qui fit banqueroute, les trois peintures les plus chères du monde firent l'objet de saisies.

35 En 1989, la BNP a fait appel à la société Finacor pour constituer une collection de tableaux et de dessins. Il s'agissait de réunir deux fonds communs d'investissement d'une valeur de 75 millions de francs et de 50 millions de francs en dix-huit mois. Cette offre avait notamment comme avantage, pour les investisseurs, d'éviter le paiement de l'impôt sur la fortune. Dans le climat spéculatif de l'époque, cette opération remporta donc un franc succès et 400 personnes environ participèrent à ce fonds d'un genre nouveau. Il était prévu que les oeuvres mises en portefeuille seraient conservées pendant une durée maximale de 10 ans.

En novembre 1998, Christie's a mis en vente les tableaux et dessins du XIXe et du début du XXe siècle. Le résultat a été plus que mitigé : une des toiles les plus importantes de l'ensemble, un Courbet " Vue d'Ornans et son clocher ", estimé 800.000 dollars, a été adjugée pour seulement 607.500 dollars. L'oeuvre avait été acquise en juin 1990 pour 1,3 million de dollars.

Fin janvier 1999, c'était au tour des oeuvres anciennes de la collection BNP d'être mise aux enchères. L'ensemble comportait notamment une série de 20 dessins du XVIe siècle de l'Italien Federico Zuccaro. Achetée en 1990 chez Sotheby's pour 2,3 millions de dollars, elle a étté acquise par le Getty Museum pour seulement 1,7 million de dollars. On note aussi que le " Portrait de jeune garçon en costume hongrois ", par Pierre Subleyras a atteint 700.000 dollars, alors que la toile avait été cédée à Londres pour 580.000 dollars à un marchand anglais, Colnaghi, qui l'avait sans doute revendue sensiblement plus cher au fonds de la BNP.

36 Depuis 1975, Paribas a créé dans le cadre de son département gestion privée, un service chargé de conseiller et de guider les clients de la banque désireux de diversifier leurs placements.

37 37 % des actions d'une valeur nominale de 10 pence avait été proposées à 70 pence, le reste étant conservé par les directeurs pour permettre de faire face à des raids hostiles.

38 A l'été 1977, la maison de vente mis sur le marché 12 millions d'actions à 25 pence. La souscription fut couverte 28 fois

39 M. François Pinault reprend, par l'intermédiaire de sa holding personnelle Artemis, les parts du milliardaire britannique Joe Lewis pour devenir le premier actionnaire de Christie's'. Le reste du capital est détenu par de grands fonds d'investissement anglo-saxons : So Partners (9%), Mercury Assets, Management et Shroeder (environ 6 % chacun) le reste par les anciens propriétaires la famille Floyd.

40 , avec le risque de dérapage comme c'était apparu clairement avec l'affaire Higgons, qui avait causé quelques soucis à Peter Wilson en 1970, en mettant à jour un système d'avance.

41 Les marchands auxquels Sotheby's propose de consacrer gratuitement une page de présentation sur le Web, reçoivent le droit de proposer des oeuvres ou des objets en dépôt et se voient offrir diverses facilités pour compléter la liste de leurs clients : communication du nom de l'acheteur - et éventuellement du sous - enchérisseur -

42 Il y a bien sûr encore des progrès à faire, notamment, dans la sincérité des indications d'origine, dont on peut se demander si elle ne cherchent pas quelquefois à masquer de la marchandise en provenance du négoce.

43 En outre, la mention du marchand chez qui l'oeuvre a été achetée, dans la description du lot mise en vente est ambivalente : elle est une garantie de qualité de l'oeuvre ; mais elle peut porter atteinte à la réputation du marchand si le lot reste invendu ou si le prix obtenu est faible...

44 Les conditions dans lesquelles il sera possible de se prévaloir de la qualité d'artisan d'art ont été fixées par le décret n° 98-247 du 2 avril 1998 relatif à la qualification artisanale et au répertoire des métiers. Son article 2 dispose que : " la qualité d'artisan d'art est reconnue de droit par le Président de la chambre de métiers compétente du département, aux personnes physiques y compris les dirigeants sociaux des personnes morales qui exercent les métiers de l'artisanat d'art dont la liste est fixée par arrêté du Ministre chargé de l'Artisanat, et sont titulaires d'un certificat d'aptitude professionnelle ou d'un diplôme ou d'un titre du niveau équivalent ou supérieur délivré pour le métier considéré. La qualité d'artisan d'art peut également être reconnue dans les mêmes conditions, aux personnes physiques y compris les dirigeants sociaux de personnes morales qui justifient d'une durée d'immatriculation au répertoire des métiers de six ans dans le métier d'artisanat d'art considéré ".

45 Avis n° 324 (1998-1999)

46 C'est aussi aux États-Unis que se trouve la plus grande puissance financière culturelle du monde, la Fondation Getty. Beaucoup de choses ont été dites sur ce " grand prédateur " dont le tableau de chasse comporte notamment les Iris de Van Gogh, le portait de Hallebardier par Pontormo, le tableau ancien le plus cher du monde, une adoration des mages de Mantegna ; Il faut préciser que son budget, qui dépasse un milliard de francs par an n'est que pour une relativement faible partie consacré à des achats d'oeuvres d'art - le montant de ses achats est tenu secret - c'est parce que la fondation met désormais plus l'accent sur les activités en profondeur de son institut de recherche que sur le musée lui-même en dépit de la construction de son nouveau centre de Brentwood.

47 Quel avenir pour le marché de l'art. F. Duret-Robert. H Léna. Éditions l'Harmattan 1996.

48 La Gazette de l`Hôtel Drouot serait en dépit de sa présentation il est vrai confuse, évaluée à près de 200 millions de francs ( cf. l'avis n° 324 de la commission des finances sur le projet de loi portant réglementation des ventes volontaires de meubles aux enchères publiques). Il y aurait beaucoup de progrès à faire pour mettre sur Internet, si ce n'est les catalogues - mais on y viendra - du moins les résultats.

49 Avis N°324 1998-1999

50 Christie's vient de quitter ses locaux de Park avenue pour s'installer au Rockefeller Center en plein coeur de New-York ; Sotheby's, de son côté, prévoit de développer son emplacement actuel, ce qui ferait passer son espace de bureau, stockage et vente de 16.000 à 40.000 mètres carrés.

51 En 1997, la rentabilité de Sotheby's et Christie's sur fonds propres aurait atteint respectivement 18 % et 16 %.

52 Il est d'ailleurs tout à fait remarquable que cette catégorie d'hôtellerie attire, pour plus du tiers, les visiteurs en provenance du Japon (34 %), du Proche et Moyen Orient (41 %), de l'Amérique du Nord (34 %) ; l'Europe de l'Est et la région Asie-Pacifique apportent leur clientèle, pour 25 %, à cette même catégorie.

53 D'une manière générale, le point de savoir si un bien constitue un objet de collection est une question de fait qui est appréciée par l'administration au cas par cas, sous le contrôle du juge de l'impôt.

A cet égard, divers éléments peuvent être pris en considération, à savoir

- l'ancienneté,

- la rareté,

- l'importance de son prix qui doit excéder sensiblement la valeur du même bien destiné à un usage courant,

- l'arrêt de la fabrication du bien,

- la provenance ou la destination,

- l'intérêt historique qu'il présente,

- le fait qu'il ait appartenu à un personnage célèbre.

La qualification d'objet de collection découle de l'application d'un ou plusieurs des critères ainsi définis.

54 En revanche, en cas de vente ou d'exportation par l'artiste d'une oeuvre qu'il avait au préalable cédée puis rachetée, la vente ou l'exportation entre dans le champ d'application de la taxe et éventuellement des exonérations (exportations temporaires, artiste n'ayant pas en France son domicile fiscal, entreprises industrielles et commerciales ... ).

55 En quoi se distinguent les oeuvres d'art des objets de collection ou d'antiquité ? En fait, la directive - et la loi - désignent par le terme d'oeuvres d'art les biens que l'on qualifiait auparavant d'oeuvres originales : tableaux, peintures, et des dessins "entièrement exécutés à la main par l'artiste", des sculptures (tirages limités à huit exemplaires), des estampes à tirage limité, des tapisseries qui n'ont pas été tissées à plus de huit exemplaires, etc.

Par objets de collection, il faut entendre les timbres, les monnaies recherchées par les numismates, les pièces "présentant un intérêt historique, archéologique, paléontologique ou ethnographique", etc.

Et par objets d'antiquité, "les biens meubles autres que les oeuvres d'art et les objets de collection, ayant plus de cent ans d'âge"

En fait, cette distinction ne présente de réel intérêt que pour l'application de la marge forfaitaire de 30% qui ne s'applique que lorsqu'il s'agit de transactions portant sur des oeuvres d'art.
.

56 Cette franchise est égale à 245 000 F. Les artistes ayant réalisé, l'année précédente, un chiffre d'affaires inférieur à ce montant sont exonérés de TVA. Européenne ou lorsqu'ils ont été acquis auprès d'artistes assujettis que ceux-ci soient établis en France ou dans un autre pays de la Communauté Européenne

57 Les ventes d'objets de collection ou d'antiquité ne peuvent bénéficier de ce régime favorable: aussi bien dans l'hypothèse où le prix n'est pas significatif que dans celle où la galerie effectue des actions de promotion. Sont toutefois assimilées aux oeuvres d'art "les pièces d'ébénisterie de plus de cent ans d'âge dont la rareté et l'estampille ou l'attribution attestent de l'originalité du travail de l'artiste ......

58 le rapporteur de la loi, Abel FERRY, avait pour souligner ce dernier point, pris l'exemple des verres de Gallé : ceux qui étaient des oeuvres personnelles du maître seraient soumis au droit de suite, ceux qui avaient été exécutés en série, notamment après la mort de l'artiste, ne devaient pas donner lieu au versement.

59 En mai 1996, le tribunal de grande instance de Paris a prononcé, la liquidation judiciaire de la Spadem (société de la propriété artistique des dessins et modèles), gérante des droits de quelque 3.500 auteurs d'arts visuels. Le bilan de la spadem faisait apparaître un déficit de 4,4 millions de francs pour l'exercice 1994 et des pertes cumulées d'un montant de 15,4 millions de francs depuis 1991.

60 Afin de concilier les principes posés par le traité de Rome, en matière de libre circulation avec la protection des droits d'auteurs, la Cour de Justice des Communautés Européennes a notamment élaboré la notion d'objet spécifique du droit, qui constitue le noyau dur de ce droit, c'est-à-dire ce minimum auquel, en aucun cas, on ne saurait toucher sauf à léser l'auteur dans l'exploitation légitime de son monopole".

Or pour Christie's, tel est le cas d'espèce car la raison d'être de ces illustrations consiste essentiellement à renseigner les acheteurs potentiels sur les oeuvres qui doivent être vendues. Elles constituent un élément d'appréciation au même titre que l'indication du format ou celle du prix d'estimation. A l'inverse, l'application de la loi française serait susceptible d'entraver la circulation des catalogues entre la Grande-Bretagne et la France.

En effet, si certains artistes ne donnaient pas leur accord pour la reproduction de leurs oeuvres, ou réclamaient des redevances prohibitives, les auctioneers anglo-saxons se verraient dans l'obligation de ne plus expédier leurs catalogues dans notre pays.".

61 Après consultation de ses mandants, l'ADAGP, en est arrivée à la conclusion que l'exercice d'un tel droit, en France, serait nuisible à tous : dès lors que le droit de suite est payé sur les ventes, on n'avait pas à faire valoir, à un double niveau, le droit d'auteur : droit de reproduction pour les oeuvres dans les catalogues assurant l'information de la vente, et droit de suite, lequel constitue le droit d'auteur par excellence. Par contre, la plupart de nos membres se sont prononcés en faveur du droit de reproduction sur les catalogues de ventes anglo-saxons car Sotheby's et Christie's n'appliquent pas le droit de suite.

62 L'ISF, l'art et l'impôt. Le Monde du 20 octobre 1998.

63 L'assujettissement des oeuvres d'art à l'ISF, a souligné Mme Trautmann, comporterait " pour la collectivité nationale des risques supérieurs à sa contribution présumée à une plus grande justice fiscale " .

64" C'est un combat politique contre une mesure cosmétique qui fragilisera le marché de l'art. Et pour rapporter quoi ? Des roupies de sansonnet ! " aurait dit l'ancien ministre de la culture. Le Monde 16 octobre 1998.

65 En quelques années, Les britanniques se sont opposés à une série d'achats du Getty : Temps calme, un tableau de Poussin, que les Anglais auraient en vain essayé de retenir. Mais a fait remarqué la presse la National gallery expose déjà 13 tableaux de ce maître, un tableau du peintre florentin Fra Bartolomeo, "la Sainte Famille daté de 1508 ; les "Trois Grâces" du scupteur italien Canova qu'ils ont réussi à retenir par une association entre la National gallery de Londres et celle d'Edimbourg

66 En principe, chaque oeuvre d'art doit faire l'objet d'une demande de licence individuelle. Cependant, certaines catégories de personnes se sont vues attribuer un permis global d'exportation individuel qui leur permet d'émettre des licences d'exportation britanniques pour certains types d'oeuvres sans devoir passer par le Ministère de la Culture. Ce permis global est particulièrement utile en ce qui concerne les oeuvres qui sont demeurées en GrandeBretagne pendant moins de 50 ans.

67 l'article 24 de la loi no 87-571 du 23 juillet 1987 relative au mécénat, prévoyant que les collectivités locales peuvent demander à l'État de préempter pour leur compte

68 En janvier 1995, la Haute Cour de Londres a accordé 100.000 livres de dédommagement en sus du remboursement des 500 000 livres (plus 57.500 livres de commission, lors d'une vente aux enchères en 1987) payées pour un tableau du peintre autrichien Egon Schiele (1890-1918)

Le tableau "Jeune agenouillé devant Dieu le Père", signé, était bien d'Egon Schiele mais avait été en grande partie retouché après le décés du peintre, à tel point que 6% seulement de la peinture originale était visible. Le juge, pour lequel cela constitue une "contrefaçon" aux sens des critères généralement appliqués par Christie's. Le juge n'a pas eu à se prononcer juridiquement sur une éventuelle "négligence" de Christie's. Mais il a débouté la maison de vente, qui se défendait en avançant que le tableau est bel et bien de Schiele, et que les retouches ultérieures ne sont liées qu'à l'état du tableau. Christie's rappelait en outre que les tableaux sont vendus "en l'état" et "au risque de l'acheteur" lors de ses enchères. Mais le juge a estimé qu'"étant parti du principe que le tableau était de Schiele", la maison de vente n'a "pas accordé la moindre attention à la question des retouches".

69 Les frais de procédure engagés par l'Etat s'élèvent à la somme de 165 067,50 F.


70 Selon les renseignements fournis par la Chambre nationale des commissaires-priseurs, parmi les 280 experts auxquels les commissaires-priseurs ont le plus souvent recours, une quarantaine d'entre eux exerce parallèlement la profession de marchand.

71 La commission a engagé une procédure d'infraction contre la Grande-Bretagne en contestant la façon dont les maisons de vente appliquent la TVA aux biens vendus sous le régime de l'importation temporaire. Ces dernières appliquent à ces biens la TVA au taux de 2,5 % sur l'ensemble du prix de vente - prix d'adjudication et prime de l'acheteur - alors que pour la commission la commission doit être taxée au taux normal.

72 On note que les nouvelles sociétés commerciales continueront de devoir désigner " les locaux où auront lieu de manière habituelle les expositions de meubles offerts à la vente ainsi que les opérations de ventes aux enchères publiques " et de devoir informer l'instance de surveillance, désormais le Conseil des ventes aux enchères, lorsque l'exposition ou la vente a lieu dans un autre local.

73 S'y ajoute, Drouot - Mécénat qui organise des colloques, des expositions, Drouot - Formation et les Jeudis de Drouot, deux organismes qui dispensent des cours et des conférences

74 : Il devrait en résulter une hausse de la TVA - 6 points de plus de marge s'analysant en 5 % de marge en plus hors taxes et 1 % du chiffre d'affaires en recettes supplémentaires pour l'État. A raison d'une hypothèse de 8 milliards de chiffre d'affaires à 15 % de frais "acheteur" et de deux milliards à 10 %, mécaniquement les recettes supplémentaires de TVA seraient de l'ordre de 85 millions de francs par an. On est donc très exactement dans l'hypothèse de rendement de la taxe de 1 % .

75 La loi de finances pour 1999 comportait effectivement un article conduisant, dans certains cas, à soumettre à l'ISF pour lutter contre une forme d'évasion fiscale consistant pour le propriétaire d'un bien à en donner l'usufruit, Le Conseil constitutionnel a censuré cette mesure pour la raison qu'elle revenait à taxer le seul possesseur de nue-propriété sur la valeur en pleine propriété alors que le bien ne permet pas de dégager des revenus nécessaires au paiement de l'impôt. donner l'usufruit revient à donner des revenus.

76 ( le Figaro du 21 octobre 1998 " ISF : veut-on tuer le marché de l'art ? ".):

77 En principe, la formule " adjugé " suit le bruit du marteau, quand le lot est vendu.

78 La révision est une pratique consistant pour un groupe de marchands intéressés par un objet à ne pas se faire concurrence pendant la vente pour laisse l'un d'entre eux acheter l'objet à bon compte à charge pour lui de remettre l'objet aux enchères à l'intérieur du groupe, la différence entre le prix d'adjudication officiel et le prix payé par l'acquéreur étant réparti entre les marchands participant au groupe. Cette pratique est sévèrement réprimée par l'article 313-6 du code pénal issu de la loi du 22 juillet 1992. Selon les informations communiquées par la Chancellerie, les poursuites pénales exercées sur ce fondement sont peu fréquentes.

79 Cette procédure consiste à remettre en vente l'objet aux risques de l'adjudicataire défaillant, qui se voit ainsi tenu de la différence entre son enchère et le prix payé par l'acheteur final. Compte tenu de l'insolvabilité de l'adjudicataire, le vendeur risque d'être dépossédé de son bien sans être sûr d'en retirer le prix normal.

80 Il ne serait d'ailleurs pas inconcevable d'autoriser les sociétés de ventes volontaires de meubles aux enchères publiques de prévoir une condition suspensive pour le transfert de propriété.

81 Depuis 1995, l'Heritage Lottery Fund, a accordé pour près de 5 milliards de francs à divers musées et collection, ce qui représente 45 % des dépenses totales du fonds; Mais ce taux a tendance à baisser pour s'établit aux alentours de 24 % pour l'exercice en cours. Tels sont les données mises en évidences par un rapport d'une commission d'enquête parlementaire, qui prend acte de la baisse "du degré d'engagement du Loto dans le patrimoine.

Par ailleurs, celle-ci souligne le non respect du principe de complémentarité dans la mesure où il était convenu au départ que les fonds de la loterie seraient utilisés pour financer des projets qui n'auraient pas bénéficier d'une soutien public; or, la tendance est plutôt inverse, puisque les fonds du Loto viennent désormais souvent utilisés en fait pour compenser la diminution des crédits publics.

82 Les héritiers doivent remettre à la recette des impôts du domicile du défunt dans les 6 mois à compter du jour du décès, une copie de la demande de convention certifiée par le service régional des affaires culturelles du lieu de situation des biens. La perception des droits sur les biens en cause est différée jusqu'à ce qu'il soit statué sur la demande.

Les décisions de refus ou d'accord sont notifiées aux demandeurs. En cas d'accord le ministère des finances notifie son acceptation par lettre recommandée avec accusé de réception. Le demandeur dispose ensuite d'un mois pour déposer une copie certifiée conforme de cette convention à la recette des impôts compétente.

83 Son régime est précisé à l'article 1131 du Code général des impôts, qui prévoit l'exonération des droits de mutation en cas de don d'une oeuvre d'art, de livre, d'objet de collection ou de documents de haute valeur artistique ou historique.

84 Par ailleurs la dation concerne aussi les immeubles lorsqu'ils sont situés dans des zones d'intervention du Conservatoire de l'espace littoral

85 La commission dispose d'un secrétariat de deux personnes, à plein temps, mises à disposition l'une par la Réunion des Musées Nationaux, l'autre par le ministère de l'Économie et des Finances.

86 De 1990 à 1998, 5 demandes d'exonération de droits de mutation au titre de l'article 1131 du code général des impôts ont été reçues, 2 agréments ont été délivrés sans réserve d'usufruit et 3 sont en cours d'instruction.

Les dispositions issues de l'article 6 de la loi du 30 décembre 1991 visant à étendre aux musées des collectivités territoriales les règles applicables aux musées nationaux n'ont pas accru le nombre d'opérations exonérées dès lors qu'elles ne peuvent être mises en oeuvre faute de disposition particulière applicable aux dons et legs aux musées nationaux.

Cela dit, l'objectif poursuivi peut en principe être atteint puisqu'il est admis qu'une offre de donation d'oeuvres d'art à l'État en vertu de l'article 1131 du code général des impôts peut être assortie par le demandeur, de la condition que le bien donné soit affecté par l'État à un musée départemental communal. Cette faculté est toutefois rarement utilisée.

87 L'article 199 sexies D ouvre une possibilité de réduction d'impôt plafonnée à 20 000 francs pour une personnes isolée et 40 000 francs pour un couple sur une période de 5 ans.

88 Instruction de 1988.

89 Septembre 1994 Rapport à M. le ministre de la culture et de la Francophonie.

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