15. Respect des obligations et engagements contractés par l'Estonie (Jeudi 30 janvier)

Le rapporteur constate les progrès considérables réalisés par l'Estonie pour remplir les engagements qu'elle a souscrits lors de son adhésion à l'Organisation en 1993. Il estime néanmoins que l'Etat balte devra faire des efforts supplémentaires en ce qui concerne l'abolition de la peine de mort, le traitement des réfugiés et des demandeurs d'asile, le traitement de la minorité russophone non historique (le rapporteur précise que cette expression désigne les personnes venues résider en Estonie après l'occupation soviétique de la deuxième guerre mondiale) et les conditions de garde à vue et de détention.

Le rapporteur souligne que l'Estonie a ratifié, en l'espace de quatre ans, la Convention européenne des Droits de l'Homme, la Convention contre la torture, ainsi que la Convention sur la protection des minorités, et a signé diverses conventions dans le domaine du droit pénal.

Confirmant que les autorités estoniennes avaient marqué leur intention de procéder à l'abolition de la peine de mort d'ici au 1er février 1998, le rapporteur précise que dans l'intervalle un moratoire sur les exécutions serait respecté.

Le texte de résolution demande aux autorités estoniennes de s'abstenir d'interner les réfugiés et les demandeurs d'asile et de respecter les normes internationalement reconnues, notamment la Convention des Nations unies sur la protection des réfugiés.

Elle recommande l'intégration de la minorité russophone, et préconise dans ce contexte l'amélioration de l'enseignement de l'estonien comme langue étrangère, grâce à des cours gratuits ou assortis de droits d'inscription réduits pour ceux qui demandent la nationalité estonienne.

Estimant que l'Estonie a respecté ses obligations les plus importantes, l'Assemblée propose de clore la procédure de suivi tout en se laissant la possibilité de la rouvrir dans la mesure où l'Estonie ne réglerait pas les points en suspens dans un délai d'une année.

L'Estonie est le premier pays -simultanément avec l'Albanie- à avoir fait l'objet d'un suivi sur le respect des engagements pris au moment de l'adhésion au Conseil de l'Europe. Cette procédure de contrôle parlementaire permet, conformément à la Directive n° 508 adoptée par l'Assemblée en 1995, de faire le point, pays par pays, de la situation en matière de respect de la prééminence du Droit, des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

A l'issue du débat qui s'est instauré, la résolution 1117 contenue dans le rapport 7715, amendée, est adoptée, ainsi que la recommandation 1313 contenue dans le rapport 7715.

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