5. Communication du Comité des Ministres à l'Assemblée - Questions de Mme Josette DURRIEU, sénateur (Soc), et de MM. Jean VALLEIX, député (RPR), et Daniel HOEFFEL, sénateur (UC) (Mardi 21 avril)

M. Helmut SCHAEFER, ministre délégué aux Affaires étrangères de l'Allemagne, représentant du Président en exercice du Comité des Ministres, souligne dans son propos introductif combien le Comité des Ministres attache de prix aux échanges avec l'Assemblée parlementaire. Celle-ci constitue le deuxième pilier du Conseil de l'Europe et apporte d'importantes contributions à la consolidation de la démocratie, de l'Etat de droit et des droits de l'homme en Europe.

Mme Josette DURRIEU, sénateur (Soc) , pose à M. SCHAEFER la question suivante :

" Considérant que le Conseil de l'Europe joue un rôle important dans la préparation politique et juridique des pays candidats à l'adhésion à l'Union Européenne, et qu'il serait donc particulièrement utile que le Conseil de l'Europe puisse être invité à participer à la Conférence européenne,

Demande au Président du Comité des Ministres s'il est en mesure de soutenir cette proposition dans les instances compétentes de l'Union européenne. "

M. Jean VALLEIX, député (RPR) , interroge à son tour le représentant du Président du Comité des ministres :

" Considérant que le Conseil de l'Europe est la conscience de notre continent, notamment pour les droits de l'homme et la dignité humaine, en ce qui concerne la démocratie, et qu'il est, en quelque sorte, l'âme de l'Europe,

Demande au Président du Comité des Ministres si, dès lors, il ne serait pas de bon sens qu'il soit associé au Conseil de l'Union européenne et peut-être demain au Conseil de l'Euro. "

M. Helmut SCHAEFER, ministre délégué aux Affaires étrangères de l'Allemagne, au nom du Président en exercice du Comité des Ministres, leur répond en ces termes :

" La onzième réunion quadripartite s'est tenue à Strasbourg le 1 er avril dernier sur proposition du Royaume-Uni qui assurait la présidence du Conseil de l'Union européenne. Permettez-moi d'appeler l'attention des parlementaires sur le communiqué de presse commun diffusé à cette occasion. Il en est question dans le rapport statutaire qui vous est soumis.

Permettez-moi aussi d'attirer votre attention sur la réponse à la Recommandation n° 1347 de l'Assemblée relative à l'élargissement de l'Union européenne que le Comité des Ministres a adoptée la semaine dernière.

Les participants à la réunion quadripartite ont examiné en détail le processus d'élargissement de l'Union européenne décidé par les chefs d'Etat et de gouvernement à Luxembourg en décembre 1997.

Les participants ont insisté sur l'importance de respecter les engagements pris par les pays membres du Conseil de l'Europe, notamment en ce qui concerne la défense des droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit. Les représentants de l'Union européenne ont rappelé que ces engagements étaient également importants dans le contexte des critères politiques pour l'adhésion à l'Union européenne établis dans les conclusions du Conseil européen de Copenhague. Ces engagements étaient aussi pertinents au regard des relations de l'Union européenne avec les autres Etats européens.

Le Comité des Ministres se félicite des relations toujours plus étroites maintenues entre le Conseil de l'Europe et l'Union européenne. La participation du commissaire Van den Broek à la partie de session de cette Assemblée en janvier dernier en est un exemple ; la participation régulière de la Commission européenne aux réunions du Comité des Ministres au niveau ministériel et à celui des Délégués, ainsi qu'au niveau des organes subsidiaires du Comité, en est un autre.

Le Comité des Ministres ne juge pas utile pour le moment de formaliser davantage la participation mutuelle aux instruments et instances respectifs. Il estime toutefois qu'il est important de conserver le rythme bisannuel actuel des réunions quadripartites à haut niveau afin de maintenir l'impulsion politique imprimée à la coopération.

Il est important, également, de poursuivre avec succès le développement des programmes conjoints. "

M. Daniel HOEFFEL, sénateur (UC) , pose alors la question suivante : il demande au Président du Comité des Ministres si le Comité des Ministres entend mieux associer l'Assemblée parlementaire à la mise en oeuvre des décisions prises lors du deuxième Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de l'Europe, en particulier lorsque certaines des mesures envisagées par le Plan d'action résultent d'initiatives provenant de l'Assemblée elle-même, comme par exemple le renforcement de la protection des enfants.

M. Helmut SCHAEFER lui répond ainsi :

" La préoccupation à l'égard de la protection des enfants, mise en avant dans le plan d'action du deuxième Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, est prise très au sérieux par le Comité des Ministres.

Le lancement d'un programme pour l'enfance est prévu lors de la 102 e session ministérielle. L'initiative de la présidence allemande de donner suite au congrès mondial de 1996 contre l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales coïncide avec l'un des trois piliers du programme. Cette conférence aura lieu la semaine prochaine à Strasbourg, M. le ministre Kinkel y participera en sa qualité de Président du Comité des Ministres.

Le groupe de rapporteurs du Comité des Ministres sur les questions sociales et de santé, et celui sur la coopération juridique ont tenu une réunion jointe pour envisager une stratégie du Conseil de l'Europe pour l'enfance.

Parmi les propositions actuellement étudiées de près figure un comité de liaison européen pour l'enfance. S'il est créé, ce comité, résultat de la Recommandation 1286 de l'Assemblée, permettra d'assurer une coordination efficace des activités des organisations internationales et non gouvernementales actives dans le domaine de l'enfance. Le projet de mandat prévoit la participation active de l'Assemblée parlementaire à ce comité de liaison. "

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