C. Les orientations de la Présidence italienne de l'UEO
(2e semestre 1998)

Au cours de sa séance du matin, le 19 mai 1998, l'Assemblée a entendu M. Romano PRODI, Président du Conseil italien, qui a présenté les grandes lignes du programme de la présidence italienne de l'UEO.

M. PRODI s'est déclaré soucieux d'approfondir le dialogue avec l'UE et notamment entre son Unité de planification et d'alerte rapide et la Cellule de planification de l'UEO. S'agissant du renforcement des contacts entre l'Assemblée et le Parlement européen, il a annoncé l'initiative d'organiser à Rome, en novembre 1998, un forum UE/UEO. Le renforcement de la coopération entre l'OTAN et l'UEO constituant une autre priorité, M. PRODI a d'ailleurs insisté sur la nécessité d'un accord sur le transfert, le suivi et la restitution des moyens de l'OTAN dans l'hypothèse d'une utilisation lors d'opérations sous la conduite de l'UEO.

En outre, le Président du Conseil italien a souhaité la mise en oeuvre d'un mécanisme de consultation entre les deux Organisations en cas de crise. Puis il a énuméré d'autres priorités, au rang desquelles s'inscrivent :

• La modification des procédures de prise de décision au sein de l'UEO ;

• Le développement de la coopération dans les secteurs de l'armement, l'Italie annonçant l'organisation d'un séminaire sur ce sujet avec la participation des ministres de la défense et de l'industrie et de la Commission européenne ;

• L'intensification des relations avec la Russie et l'Ukraine ;

• L'examen par les gouvernements et les experts des questions pratiques liées à la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel.

Au terme de cette présentation, sont notamment intervenus MM. Domenico CONTESTABILE (Italie, Forza Italia) Président de la délégation italienne, Robert ANTRETTER (Allemagne/SPD), Valentino MARTELLI (Italie,  AN), Michael COLVIN (Royaume-Uni, conservateur), Longin PASTUSIAK (Pologne, associé partenaire), Joao POCAS SANTOS (Portugal, PPD-PSD), Luciano LORENZI (Italie, Ligue du Nord), et Mme Josette DURRIEU, sénateur (S), Présidente de la Délégation française qui, après avoir rappelé l'excellente coopération franco-italienne face à la crise albanaise, a interrogé M. PRODI sur l'éventualité de " coopérations renforcées " entre certains Etats, à défaut d'un consensus entre tous les membres de l'UE ; cette solution paraissant la mieux à même d'éviter toute inertie voire des blocages institutionnels. Dans sa réponse sur ce point, le Président du Conseil italien a souligné l'existence d'une proposition française relative à " l'abstention constructive " qui n'a pu cependant rencontrer un écho suffisamment favorable alors que cette direction semble pourtant réaliste et obtiendra le soutien de la Présidence italienne.

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