3. Les notes de la direction du trésor sur les prévisions de charge de la dette

a) La charge de la dette dépend du niveau anticipé du déficit (effet volume)

La direction du trésor a indiqué dans ses réponses écrites au questionnaire adressé par votre commission ne pas avoir de rôle spécifique dans l'exécution en général de la loi de finances, mais étant " responsable du financement de l'Etat, elle s'assure sur la base des informations dont elle dispose que le besoin de financement de l'Etat à moyen terme et au jour le jour est couvert en permanence et aux meilleures conditions pour le contribuable ".

A ce titre parallèlement au suivi régulier de la charge de la dette assurée par la direction du budget et publié dans la SMB, elle a déclaré dans ses réponses écrites qu'elle " informe régulièrement le ministre par note des prévisions de charge de la dette sur l'exercice, notamment dans le courant de l'été, dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances ainsi qu'en cours d'exercice, en fonction de l'évolution des conditions de marché ". Dans ce cadre " la direction du Trésor reçoit des instructions du ministre sur l'ensemble des sujets sur lesquels elle est compétente ".

Ces prévisions quant au besoin de financement de l'Etat sont bien évidemment étroitement dépendantes du rythme et du mode d'exécution des la loi de finances. Elles apportent donc un éclairage utile sur le rythme et le niveau de réalisation du solde budgétaire.

b) Des outils précis d'information sur le niveau de l'exécution budgétaire

La prévision effectuée en juin est à bien des égards intéressante : elle montre qu'à l'issue du premier semestre de l'année en cours, cette direction est en mesure eu égard à l'évolution du déficit budgétaire (effet volume) mais également à celle du niveau des taux d'intérêt (effet prix) d'en déduire des prévisions réalistes quant au niveau des charges de la dette.

Ainsi à la mi-année 1997, la direction du trésor faisait l'hypothèse d'un niveau de déficit budgétaire inchangé par rapport à la loi de finances initiale. Le 19 juin 1997, le directeur du trésor, s'agissant des charges de la dette pour les exercices 1997 et 1998, indiquait en effet que outre les anticipations de taux, ou les programmes de rachat de titres, les hypothèses émises reposaient sur un " déficit budgétaire inchangé par rapport à la loi de finances initiale ".

De même à la mi-année 1998, la note du 29 juin 1998 sur les prévisions de charge de la dette se terminait ainsi : " J'attire l'attention du ministre sur deux points (...) :

- les volumes d'émission prévus pour 1998 reposent sur une hypothèse de déficit budgétaire inchangé : si les gains de recettes fiscales venaient à se confirmer, il conviendrait d'envisager les conséquences à en tirer sur la réalisation du programme de financement pour 1998 ;
".

Cette appréciation est également confirmée pour 1999. Lors de son audition le directeur du trésor a indiqué en effet que " la situation que nous présentions en milieu d'année 1999 était que le besoin de financement de l'Etat serait inférieur, compte tenu des flux constatés ". En effet, dans sa note au ministre du 10 juin 1999, le directeur du trésor indiquait que " si les gains de recettes fiscales venaient à se confirmer, il conviendrait d'envisager les conséquences à en tirer sur la réalisation du programme de financement pour 1999 ".

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