Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 2 novembre 1899
Décédé le 27 avril 1958
Profession :
Avocat
Département :
Martinique
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 28 avril 1958 (Décédé)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LODÉON (Emile)

Né le 2 novembre 1889 à Fort-de-France (Martinique)

Décédé le 27 avril 1958 à Fort-de-France

Sénateur de la Martinique de 1948 à 1958

Emile Lodéon fait ses études au lycée Schoelcher puis à l'école préparatoire de droit à la Martinique avant de venir à Paris pour passer sa licence de droit. Il commence alors une carrière d'avocat civiliste. Sa réussite professionnelle est rapide comme en témoigne son élection au Conseil de l'Ordre des avocats dont il devient le bâtonnier quelques années plus tard. Il obtient également une chaire professorale à l'école préparatoire de droit où il avait été étudiant. Il mènera ainsi en parallèle ces deux professions d'avocat et de professeur de droit.

Pendant la guerre, il est démis de sa fonction de bâtonnier par le gouvernement de Vichy, mais, à la Libération, la reprend à la demande de ses confrères.

En 1948, ses amis du groupe radical socialiste le poussent à se présenter aux élections au Conseil de la République. Emile Lodéon est élu le 7 novembre 1948 et sera réélu le 19 juin 1955.

A son arrivée au Palais du Luxembourg, il entre à la Commission de la marine et des pêches et à la Commission des moyens de communication, des transports et du tourisme, dont il devient vice-président en 1956. En 1950, il fait partie de la Commission supérieure chargée d'étudier la codification et la simplification des textes législatifs et réglementaires. Elargissant encore son domaine d'intervention, Emile Lodéon est nommé membre de la Commission de l'intérieur ainsi que membre suppléant des commissions de la justice et de la reconstruction en 1953.

L'activité parlementaire d'Emile Lodéon s'étend à des domaines aussi variés que la justice, la sécurité sociale, la culture ou les transports. Mais surtout, et c'est la raison pour laquelle il a été élu au Conseil de la République, il tient à défendre les intérêts de ses compatriotes et plus généralement ceux des populations de l'Union Française. Ainsi, en 1950, il dépose une proposition de résolution puis rédige un rapport pour que le gouvernement vienne en aide aux victimes d'un incendie survenu dans une commune de la Martinique. Il intervient de même en 1951 pour les sinistrés d'un violent cyclone ou en 1952 pour les habitants de l'anse de Kourou en Guyane qui ont essuyé une forte tempête. Il intervient également en faveur de l'extension de la sécurité sociale aux TOM et sur l'organisation de la police dans les DOM. Il rédige en 1950 un rapport sur les conditions de rémunération et les avantages accordés aux fonctionnaires au service de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Réunion, qu'il juge insuffisants. Trois ans plus tard, il insiste sur cette question et demande au Président du Conseil quelles mesures celui-ci compte prendre afin que les fonctionnaires et les agents civils au service de ces territoires obtiennent une rétribution juste, équitable et conforme au coût de la vie qui mettrait fin à une grève générale qui pose de nombreux problèmes sociaux et économiques. Cette question concerne aussi l'Algérie, qu'Emile Lodéon tient à soutenir au même titre que les autres territoires. Ainsi, il rédige en 1952 un rapport sur le traitement des fonctionnaires algériens qu'il est nécessaire de fixer à parité avec les métropolitains. Sur l'Algérie encore, il intervient afin d'y étendre la législation sur les accidents du travail.

Sur d'autres plans également, Emile Lodéon apparaît tout aussi rigoureux et précis. La fin de son mandat est en grande partie consacrée aux problèmes de justice. Ainsi rédige-t-il plusieurs rapports soutenant l'amnistie pour des infractions commises dans certains TOM, en Tunisie, au Cameroun ou encore l'amnistie des faits de collaboration économique avec l'ennemi ayant entraîné des condamnations de personnes étrangères appartenant à des pays neutres. Selon lui, « le pardon n'est pas un signe de faiblesse, mais au contraire de grandeur et de force ».

Cultivé, décoré des Palmes académiques et amoureux de sa région des Antilles, Emile Lodéon aura été très soucieux d'entretenir et de développer les relations entre la culture métropolitaine et les cultures de l'Union Française. Selon lui, « des liens indissolubles doivent nous unir aux TOM ». Un de ses rapports invite le Gouvernement à favoriser la diffusion de la pensée française dans l'Union Française et à l'étranger.

La notoriété d'Emile Lodéon dépasse largement la Martinique : il a été fait citoyen d'honneur de la République d'Haïti et membre honoraire du barreau de ce pays.

Les 10 années d'Emile Lodéon au Conseil de la République auront révélé un homme actif et tolérant. Celui qui devient en 1953 secrétaire du Conseil de la République aura rédigé en tout vingt neuf rapports. Gaston Monnerville, après le décès d'Emile Lodéon le 27 avril 1958, rappelle dans son éloge funèbre le courage de cet homme affecté depuis longtemps par une grave maladie. Le président du Conseil de la République assure que tous ceux qui ont connu Emile Lodéon garderont « le souvenir d'un homme de bien, d'un parlementaire estimé, d'un Français irréprochable ».

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Emile LODEON

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