Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 11 octobre 1944
Décédé le 6 mai 2009
Profession :
Universitaire
Département :
Rhône
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BERNARD (Roland)

Né le 11 octobre 1944 à Lyon (Rhône)

Décédé le 6 mai 2009 à Pierre-Bénite (Rhône)

Député du Rhône de 1981 à 1986

Sénateur du Rhône de 1986 à 1995

Roland Bernard naît d'un père négociant, deux mois après la libération de Lyon. Après une scolarité brillante, il intègre l'université de Lyon jusqu'à obtenir le titre le plus élevé. Docteur en sciences économiques, il suit parallèlement les cours de l'Institut d'étude politique (IEP) de Lyon puis y exerce comme professeur.

Roland Bernard fait partie de ces nouveaux adhérents qui rejoignent le Parti socialiste lors de sa fondation en 1971. Il y gravit rapidement les échelons départementaux pour devenir, de 1975 à 1979, le premier secrétaire général de la fédération du Rhône. Tout au long de son parcours, il se rapproche de François Mitterrand et intègre le premier cercle de ses amis : il est de ceux qui l'accompagnent chaque année à Solutré.

La carrière politique de Roland Bernard commence en 1976. Cette année-là, il est élu conseiller général du canton d'Oullins, dans la proche banlieue lyonnaise. En 1982, il décide de ne pas se représenter et, en 1985 et 1990, il échoue à se faire élire de nouveau.

C'est en 1977 qu'il prend la suite de Paul Jordery comme maire d'Oullins. Réélu en 1989 face au député RPR Michel Terrot, son élection est cependant annulée l'année d'après. De nouveau candidat en février 1990, Roland Bernard perd son siège de 36 voix. Durant une carrière d'édile municipal de 13 années, avec une vision métropolitaine globale, il s'efforce d'ouvrir sa ville à la culture à travers des réalisations reconnues comme le théâtre de la Renaissance.

Dès 1978, Roland Bernard représente le parti socialiste aux élections législatives (12e circonscription du Rhône) mais doit attendre la « vague rose » de 1981 pour être élu. Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe socialiste et siège à la commission des affaires étrangères. Il axe son mandat sur les questions internationales. Il rapporte ainsi plusieurs projets de loi tendant à l'approbation de conventions fiscales bilatérales (Algérie 1983, Madagascar 1984), d'accords judiciaires (Egypte 1982) ou relatives au service national (Algérie 1984). Roland Bernard rapporte également pour avis les crédits consacrés aux relations extérieures (sections de la coopération et du développement). Ces questions l'intéressent particulièrement, puisqu'il s'inquiète à plusieurs reprises de l'endettement des pays du tiers monde et de la question des droits de l'homme à Haïti. A différentes reprises, il intervient dans la discussion du projet de loi de finances sur les crédits consacrés à la culture, et se préoccupe du statut des conjoints d'artisans et de commerçants. En 1981 et 1982, Roland Bernard vote l'abolition de la peine de mort, la loi Defferre sur la décentralisation et la réforme des prestations de vieillesse, de veuvage et d'invalidité.

Roland Bernard ne reste qu'un seul mandat au Palais Bourbon. Battu en mars 1986 par Michel Terrot, il est élu conseiller de la région Rhône-Alpes, mandat qu'il abandonnera après son élection au Sénat.

En effet, Roland Bernard retrouve très rapidement le Parlement. En septembre 1986, en 2e position sur la liste du PS, il est élu sénateur du Rhône en compagnie de Franck Sérusclat. Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe socialiste et siège à la commission des affaires économiques jusqu'en 1990. Il rejoint alors celle des affaires étrangères, de la défense et des forces armées jusqu'à la fin de son mandat et en est le secrétaire de 1992 à 1995.

Lors de l'examen du projet de loi de finances pour 1988, Roland Bernard dénonce la flambée des loyers à la suite de l'abrogation de la loi Quilliot. A partir de 1990, il prend régulièrement la parole sur des sujets internationaux : nouveau rôle de l'ONU (1993), attitude face à la guerre en ex-Yougoslavie et prévention des conflits en Europe (1994), essais nucléaires (1995). Soucieux d'enrichir ses compétences et ses expériences, il est auditeur de la 43e session nationale de l'IHEDN (1990-1991). Puis en 1993, il effectue un voyage en Macédoine où il noue des liens forts. Deux ans plus tard, il crée et prend la présidence d'un groupe d'amitié France-ancienne République yougoslave de Macédoine et, en 2000, il est nommé consul de ce pays, à Lyon. En 1994, il participe, sous la direction de Xavier de Villepin, à un voyage d'information en Inde afin d'étudier l'industrie de défense mais aussi les particularités de la plus grande démocratie du monde et son modèle de développement. Cette même année, il envoyé avec un autre sénateur et sept députés comme observateur international en Afrique du Sud pour surveiller les premières élections postapartheid.

Au Palais du Luxembourg, Roland Bernard s'abstient lors du vote de la loi instaurant le RMI (1988). En 1992, il soutient la ratification du traité de Maastricht. L'année d'après, comme sa famille politique, il s'oppose à la réforme du système de retraite et de la sécurité sociale. En 1995, dépourvu de mandat local, Roland Bernard décide de ne pas se présenter à sa réélection.

En mai 2000, Roland Bernard reçoit des mains d'Hubert Védrine les insignes de chevalier de la Légion d'honneur, lors d'une cérémonie au Quai d'Orsay.

Il décède le 6 mai 2009 à l'âge de 64 ans.

Elu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Député du Rhône

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Roland BERNARD

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