Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 9 septembre 1929
Décédé le 19 mars 2016
Profession :
Directeur commercial (industrie)
Département :
Essonne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MAREST (Max)

Né le 9 septembre 1929 au Havre (Seine-Maritime)

Décédé le 19 mars 2016 à Yerres (Essonne)

Sénateur de l'Essonne de 1993 à 1995 et de 2000 à 2004

Fils d'un directeur de transit maritime, Max Marest voit le jour dans la cité portuaire du Havre le 9 septembre 1929. Il étudie successivement au lycée Lakanal de Sceaux, au lycée français de New York et au lycée Henri-IV à Paris puis à l'Université de Paris.

Après avoir effectué son service militaire en Algérie et au Maroc en 1952 et 1953, il est rappelé sous les drapeaux en 1956 lors de la guerre d'Algérie. En 1957, il arrête un membre du Front de libération nationale auteur d'un attentat à Alger, ce qui lui vaut de recevoir la Croix de la Valeur militaire avec l'étoile de bronze. Libéré de ses obligations militaires, il entre au Comptoir Lyon-Alemand Louyot, entreprise spécialisée dans le traitement des métaux précieux. Il en devient directeur commercial et exerce cette fonction jusqu'en 1986.

Il s'engage également dans la vie politique de sa terre de résidence, l'Essonne. En 1977, il est ainsi élu maire de Breuillet. Réélu à deux reprises, en 1983 et 1989, sous l'étiquette du Rassemblement pour la République, il administre cette commune située à quelque trente-cinq kilomètres de Paris jusqu'en 1995. Il est également conseiller général de Saint-Chéron de 1982 à 2001. Il exerce des responsabilités importantes à l'assemblée départementale : il vice-préside le conseil général de l'Essonne de 1982 à 1994 puis en devient président délégué en 1994. Il préside également la commission départementale des finances de 1994 à 1998.

Fort de cette implantation essonnienne, il se présente aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986 dans son département : il occupe la deuxième place sur la liste divers droite « Objectif Essonne » conduite par le président du conseil général Jean Simonin, entré en dissidence avec la fédération départementale du Rassemblement pour la République. Mais ne réunissant que 261 voix sur 1 978 suffrages exprimés, cette liste n'obtient qu'un seul siège au Sénat.

Max Marest fait finalement son entrée au Palais du Luxembourg le 7 novembre 1993, en remplacement de Jean Simonin, décédé la veille d'une longue maladie. D'abord non-inscrit, il rejoint ensuite le groupe sénatorial du Rassemblement pour la République. Membre de la commission des affaires sociales, il représente en outre le Sénat au Haut Conseil du secteur public en 1994 et 1995.

Il ne prend la parole en séance publique à la Haute Assemblée entre 1993 et 1995 qu'à deux reprises. En 1994, il s'exprime lors de l'examen du budget de la Culture sur différents sujets : la Fondation du patrimoine, la Bibliothèque nationale de France, la circulation des oeuvres entre les musées parisiens et provinciaux et la politique culturelle européenne. En 1995, il intervient à propos de l'aide pour l'embauche des jeunes sous contrat d'apprentissage ou de qualification.

Il ne parvient pas à conserver son siège sénatorial lors des élections du 24 septembre 1995. La liste du RPR sur laquelle il se présente en troisième position ne réunit en effet que 641 des 2 194 suffrages exprimés. Ce résultat ne lui octroie que deux sièges qui reviennent au sénateur sortant Jean-Jacques Robert et au président du conseil général de l'Essonne Xavier Dugoin.

Max Marest avait déjà essuyé un autre revers quelques mois auparavant : il avait été battu aux élections municipales de juin 1995 par le divers gauche Jean-François Degoud. Après avoir ainsi abandonné le fauteuil de premier édile de Breuillet qu'il détenait depuis treize ans, il continue de siéger au conseil municipal.

Cinq ans après son départ du Palais du Luxembourg, il y fait son retour le 19 mars 2000 dans des circonstances similaires à la première fois : il succède à Jean-Jacques Robert, disparu la veille, dont il était le suivant de liste. Il réintègre alors le groupe sénatorial du RPR puis s'inscrit à partir de 2002 à celui de l'Union pour un mouvement populaire. De nouveau membre de la commission des affaires sociales en 2000 et 2001, il siège à celle des affaires économiques de 2001 à 2004. Au nom de cette dernière, il rapporte en 2004 une proposition de résolution sur la proposition de directive européenne relative à la taxation des poids lourds. La même année, il cosigne un rapport d'information sur la candidature de la Roumanie et de la Bulgarie à une adhésion à l'Union européenne.

Lors de ce second passage à la Haute Assemblée, il s'intéresse plus particulièrement aux questions sociales. Il s'exprime à propos de la responsabilité civile médicale, du logement social (2002), de la réforme des retraites (2003) et de celle de l'assurance maladie (2004). Il plaide à deux reprises en 2003 la cause des rapatriés d'Afrique du Nord et des harkis : il demande notamment l'attribution d'une allocation au conjoint survivant. L'ancien premier édile de Breuillet se soucie aussi des collectivités locales : il intervient en 2004 à propos de la décentralisation, du développement des territoires ruraux et du calcul de la participation pour la voirie et les réseaux.

Il s'intéresse également à des sujets très divers, ce qui reflète la variété de ses préoccupations : le sport (2000), la création d'une agence française de sécurité sanitaire environnementale, l'attractivité industrielle du territoire français (2001) ou le trafic routier (2002). Il prend par ailleurs à plusieurs reprises la parole de 2000 à 2002 pour critiquer les choix du gouvernement de Lionel Jospin. Il déplore par exemple en 2001 l'inversion du calendrier électoral fixant l'élection présidentielle avant les élections législatives en 2002. Il prend part aux scrutins publics. Il vote ainsi la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002.

Il décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 26 septembre 2004. En quittant le Palais du Luxembourg, il met un terme à sa carrière politique. Il avait en effet déjà renoncé à ses mandats de conseiller général et de conseiller municipal dès 2001. Cette figure de la droite essonnienne s'éteint le 19 mars 2016 à Yerres à l'âge de quatre-vingt-six ans.

Sénateur le 7 novembre 1993 (en remplacement de M. Jean Simonin, décédé) jusqu'au 24 septembre 1995 (non réélu)
Redevenu Sénateur le 19 mars 2000 (en remplacement de M. Jean-Jacques Robert, décédé)
Fin de mandat le 30 septembre 2004 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Max MAREST

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