Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 8 décembre 1917
Décédé le 13 mai 1985
Profession :
Haut fonctionnaire
Département :
Alpes-Maritimes
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

PALMERO (Francis)

Né le 8 décembre 1917 à Nice (Alpes-Maritimes)

Décédé le 13 mai 1985 à Nice (Alpes-Maritimes)

Député des Alpes-Maritimes de 1958 à 1968

Sénateur des Alpes-Maritimes de 1971 à 1985

C'est le 8 décembre 1917 que Francis Palmero voit le jour à Nice. Fils d'un directeur à la mairie de la ville, il est élève au lycée du Parc impérial de Nice, puis étudie à l'école nationale d'administration municipale et à l'institut d'urbanisme de Paris.

En 1935, il entre à la mairie de Nice comme rédacteur. Francis Palmero gravit dès lors les différents échelons de la hiérarchie municipale niçoise jusqu'à devenir secrétaire général en 1951.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, en 1939, il est mobilisé au 184e régiment d'artillerie de Valence. Démobilisé, il participe à la direction des services de protection des populations.

Après la guerre, encouragé par le maire de Nice, Jean Médecin, il s'engage dans la vie politique. En 1953, il est élu conseiller municipal et premier adjoint au maire de Menton. L'année suivante, il devient maire de Menton. Constamment reconduit par les électeurs mentonnais, il perd son mandat en 1977, battu par le général Emmanuel Aubert, candidat du Rassemblement pour la République, et échoue à le reconquérir en 1983.

Il est en outre élu conseiller général du canton de Menton en 1958. Réélu sans interruption, il le reste jusqu'à son décès. Par deux fois, de 1961 à 1964 et de 1967 à 1973, il préside le conseil général des Alpes-Maritimes.

En novembre 1958, Francis Palmero se présente à la députation dans la 4e circonscription des Alpes-Maritimes. Il est élu dès le premier tour avec 19 571 voix sur 38 927 suffrages exprimés contre respectivement 8 682 et 6 091 voix pour ses adversaires communiste, Jean-Paul Comiti, et gaulliste, Maurice Durandy. Il est renouvelé ensuite à deux reprises, en 1962 puis en 1967, à son siège de député. En novembre 1962, après avoir obtenu 17 345 voix sur 37 948 suffrages exprimés au premier tour, il est réélu au second avec 17 869 voix sur 37 573 suffrages exprimés contre 10 043 voix pour le communiste André Vanco et 9 661 pour le gaulliste Paul Renoir. En mars 1967, arrivé en tête lors du premier tour avec 19 721 voix sur 48 748 suffrages exprimés, il l'emporte au second tour : avec 20 331 voix sur 48 641 suffrages exprimés, il devance André Vanco et Emmanuel Aubert, sur lesquels se portent respectivement 16 234 et 12 076 voix.

Au Palais-Bourbon, Francis Palmero siège parmi les non-inscrits puis au sein du groupe de l'Entente démocratique à partir de juillet 1959. Il rejoint ensuite les non-inscrits en 1962 puis le groupe Progrès et démocratie moderne en 1967. Membre de la commission des lois dont il devient vice-président en 1967, il participe activement aux travaux de l'Assemblée nationale et intervient très fréquemment dans l'hémicycle. Il s'intéresse surtout aux questions qui concernent les Alpes-Maritimes, notamment le tourisme, les liaisons avec l'Italie ou les rapports entre la France et Monaco. Il vote pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960.

En juin 1968, il perd son siège de député des Alpes-Maritimes dès le premier tour des élections législatives : avec 13 364 voix sur 48 016 suffrages exprimés, il n'arrive qu'en troisième position. A l'issue du second tour, c'est le candidat de l'Union pour la Défense de la République Emmanuel Aubert qui est élu.

Le 26 septembre 1971, Francis Palmero se présente aux élections sénatoriales. Après avoir obtenu 401 voix sur 1 135 suffrages exprimés au premier tour, il est élu au second tour avec 447 voix sur 1 122 suffrages exprimés. Le vice-président du parti radical-socialiste est réélu sénateur des Alpes-Maritimes le 28 septembre 1980 : il recueille 445 voix sur 1 269 suffrages exprimés au premier tour, puis 548 sur 1 246 suffrages exprimés lors du second.

Au Palais du Luxembourg, il est inscrit au groupe de l'Union centriste dont il devient vice-président, et il siège au sein de la commission des affaires étrangères, dont il est secrétaire de 1971 jusqu'à son décès.

Il rapporte de nombreux textes au nom de la commission des affaires étrangères, à commencer par le budget consacré aux relations culturelles. Il dépose en outre de multiples propositions de loi et intervient très fréquemment en séance publique. Il est ainsi l'un des sénateurs qui interpelle le plus souvent les ministres sur les sujets les plus variés. Le domaine de ses interventions est si large que, comme le souligne Alain Poher dans son éloge funèbre du 12 juin 1985, « il serait vain de vouloir faire l'inventaire de toutes ces questions ».

Toutefois, plusieurs grands thèmes qui se rattachent aux Alpes-Maritimes ou à la région Provence-Alpes-Côte d'Azur lui sont plus particulièrement chers. Lui qui a oeuvré au lancement en 1972 puis à la réalisation du parc international d'activités de Valbonne-Sophia-Antipolis continue ainsi d'y porter un intérêt très prononcé. Il intervient très souvent au sujet de l'économie de sa région. Président de la commission franco-italienne des élus frontaliers, il se préoccupe aussi du développement des échanges entre la France et l'Italie.

Il consacre également une grande part de son activité sénatoriale à la question du tourisme azuréen. Vice-président de l'association régionale de tourisme, vice-président de l'association des maires des stations classées et président de la région Côte d'Azur des communes touristiques, il s'attache notamment aux problèmes de la délimitation du littoral, de la desserte des sites touristiques protégés, de la pollution de la Méditerranée et des activités culturelles dans sa région.

Il vote pour la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1981 et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982.

Il se prononce en revanche contre la loi portant création et organisation des Régions en 1972, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant abolition de la peine de mort en 1981. Il s'abstient sur la loi portant réforme du divorce en 1975.

Au Sénat, il préside les groupes d'amitié avec la Grèce, la Tunisie et le Sud-Est asiatique. Il est du reste titulaire de nombreuses décorations étrangères : du Commonwealth, d'Italie, de Belgique, de Monaco, du Brésil et de Côte-d'Ivoire. Vice-président de l'alliance France-Israël et de l'intergroupe des sénateurs membres de la ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, il ne cesse par ailleurs de combattre le racisme.

Il s'éteint des suites d'une longue maladie, le 13 mai 1985, dans sa ville natale de Nice, à l'âge de soixante-sept ans.

Elu le 26 septembre 1971
Réélu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 13 mai 1985 (décédé)

Secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Francis PALMERO

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