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Le dispositif de contrôle de la sécurité alimentaire a été réformé au cours des dernières années : ses structures administratives ainsi que le cadre normatif dans lequel il s'exerce ont été modifiés. La réforme s'est réalisée en quatre étapes.

Un ministère unique, compétent pour l'ensemble des questions relatives au contrôle des denrées alimentaires a été créé le 30 décembre 1996 . Il s'agit du ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche, qui assume des compétences auparavant partagées entre le ministère de la Santé et celui de l'Agriculture et de la Pêche, ce dernier résultant d'un précédent regroupement entre le ministère de l'Agriculture et celui de la Pêche.

Au sein du ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche, la direction vétérinaire et l'Agence pour les produits alimentaires ont été regroupées en une seule direction, la direction de l'alimentation , le 1 er juillet 1997.

Une nouvelle loi sur les produits alimentaires a été adoptée le 1 er juillet 1998.

Un système décentralisé de contrôle, qui repose sur onze unités régionales, a ensuite été mis en place.

1) L'organisation du contrôle de la sécurité alimentaire

La réforme entreprise depuis le début de l'année 1997 a regroupé l'ensemble des tâches relatives au contrôle de la sécurité alimentaire au sein d'un seul ministère, le ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche.

A l'intérieur de ce ministère, la direction de l'alimentation est seule compétente. Elle se subdivise en quatre sous-directions chargées respectivement des questions vétérinaires, de la législation sur les aliments, du contrôle des aliments, ainsi que des questions administratives et des unités de recherche.

La direction emploie environ 2 000 personnes . En 1998, on estimait à 870 millions de couronnes (soit environ 750 millions de francs) le montant des ressources affectées au contrôle de la sécurité alimentaire.

2) Les compétences de la direction de l'alimentation

a) Le champ d'action

La compétence de la direction de l'alimentation s'étend à la totalité de la chaîne alimentaire , " de la terre à la table " d'après les documents administratifs.

La loi sur les produits alimentaires s'applique à toutes les denrées alimentaires , alors que, traditionnellement, la législation était organisée par produits de base (lait, oeufs, viande...). En revanche, la loi précise qu'elle ne s'applique pas aux produits alimentaires fabriqués à l'intérieur des foyers familiaux, à l'eau potable, au tabac, aux substances utilisées pour lutter contre la dépendance à l'égard du tabac ou de l'alcool, aux produits cosmétiques, aux médicaments, ainsi qu'aux substances qui sont vendues avec un objectif thérapeutique plus ou moins direct.

b) Les missions et les pouvoirs

La direction de l'alimentation a pour missions principales :

- la protection des consommateurs contre les risques sanitaires et contre les informations erronées, ainsi que la promotion d'une bonne hygiène alimentaire ;

- la garantie d'une production animale saine et sûre, ainsi que le maintien d'un niveau vétérinaire élevé.

Ses objectifs essentiels sont les suivants :

- promouvoir le développement durable ;

- garantir des produits alimentaires sains et sans danger, et favoriser le développement d'aliments de qualité  ;

- garantir la transparence de ses activités et fournir des explications aux consommateurs sur les aliments ainsi que sur la nourriture ;

- assurer une régulation et un contrôle cohérents et efficaces de toute la chaîne alimentaire ;

- renforcer la capacité d'expertise de ses unités de recherche et d'étude ;

Pour atteindre ces objectifs, la direction de l'alimentation dispose des moyens d'action suivants :

- le contrôle et la veille sanitaire ;

- l'analyse du risque ;

- la recherche et le développement ;

- l'établissement de la réglementation ;

- l'information, notamment par la publication des résultats des contrôles.

La direction de l'alimentation insiste sur l'impossibilité dans laquelle elle se trouve de contrôler elle-même toutes les denrées alimentaires. Elle précise que ce contrôle doit être réalisé par les producteurs et que le contrôle public de l'administration doit consister à vérifier que les entreprises respectent leurs propres programmes de contrôle et que ceux-ci sont adaptés.

La loi indique par ailleurs que le ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche peut par exemple prendre des mesures réglementaires relatives aux conditions dans lesquelles des aliments touchés par une pollution peuvent être vendus, ou à l'utilisation de substances ou de méthodes facilitant la production et le traitement des denrées alimentaires. Il peut aussi interdire ou limiter la culture de certaines plantes, l'élevage du bétail, la chasse, la pêche, la cueillette des fruits et des champignons.

La loi précise que, lorsque le ministère utilise son pouvoir réglementaire, les organisations nationales professionnelles et les associations de consommateurs doivent être préalablement consultées.

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La direction de l'alimentation regroupe donc les trois éléments caractéristiques du contrôle de la sécurité alimentaire : l'évaluation, la gestion du risque et la communication.

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