CHAPITRE V -

LE TRANSPORT ROUTIER EN FRANCE

Mesuré en tonnes-kilomètres, le transport routier, en France, a enregistré une progression de + 2,4 % en 2001. Le transport pour « compte d'autrui » a réalisé une croissance de 2 %, légèrement inférieure à celle de 2000, tandis que l'activité routière « en compte propre » s'est accru de 6 % après plusieurs années de baisse.

TRAFICS ROUTIERS EFFECTUÉS PAR LES VÉHICULES IMMATRICULÉS EN FRANCE SUR LE RÉSEAU ROUTIER NATIONAL

Evolution annuelle en %

Niveau 2001

1999/1998

2000/1999

2001/2000

milliards de T-Kms

Trafic routier total dont :

+5,9

+1,0

+2,4

208,0

compte d'autrui (Véh. > 3 T)

+7,7

+2,7

+2,0

157,5

compte propre (Véh. > 3 T)

-0,7

-6,6

+6,0

30,9

transports légers

(Véhicules < 3 T de charge utile)

+2,8

+1,7

-1,0

18,6

transit

ns

ns

ns

1,0

Si on relève une forte augmentation des acheminements de matériaux de construction (+ 7,4 %) ainsi que des transports liés à la filière agroalimentaire (4,9 % pour les produits agricoles et 2,1 % pour les denrées alimentaires), les échanges de produits manufacturés n'ont progressé, quant à eux, que de 0,7 %.

On note un net recul des trafics internationaux (- 4,8 %) moindre cependant qu'en 2000 (- 9 %).

Signalons toutefois que cette baisse de trafic est moins importante que celle de l'ensemble des transports terrestres et notamment de la SNCF qui perd 9,4 % de son trafic international. En 2001, la diminution du trafic routier international français résulte donc avant tout de la contraction des échanges extérieurs.

En 2001, la situation économique des transporteurs routiers aura été plutôt favorable avec une amélioration globale de la rentabilité du secteur ; les entreprises ont ressenti les effets bénéfiques de l'allégement et du remboursement des taxes sur le gazole et de la stabilisation depuis décembre 2000 du prix des carburants ; dans le calcul des coûts de revient, le montant du poste de carburant a ainsi baissé de 11,2 %.

LES COMPTES DES ENTREPRISES DU SECTEUR
DU TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES

99/98 en %

00/99 en %

01/00 en %

niveau 2001 en milliards d'euros

Chiffre d'affaires hors sous-traitance

+6,7

+11,2

+5,5

27,9

Consommations intermédiaires

+9,2

+16,2

-0,2

15,5

Valeur ajoutée

+5,5

+8,3

+8,0

12,4

Frais de personnel

+8,2

+9,8

+8,0

9,5

Excédent brut d'exploitation

-4,5

+1,3

+8,0

2,2

Cette bonne conjoncture s'est traduit notamment par un recul des défaillances qui ont diminué de 8,1 % par rapport à 2000.

Depuis 1998, le maintien de la croissance du secteur (+ 5 % en moyenne) a permis de limiter le nombre de défaillances à moins de 1.300 unités par an soit moins de 3 % de la population.

Ainsi, les entreprises en place ne souffrent plus des phénomènes de surcapacité. Le taux de survie à 5 ans dans le secteur des entreprises de transport routier est de 50,3 %.

Sur les cinq premiers mois de 2002, le trafic routier a progressé de 1,8 % par rapport à la même période de 2001. Ce résultat d'ensemble résulte d'une baisse du transport routier effectué sous le régime du compte d'autrui (- 0,8 %) et d'une hausse conséquente du compte propre (+ 16,5 %), ce qui amplifie la tendance amorcée en 2001. Les prévisions pour l'ensemble de l'année, conduisent à une légère baisse du trafic, notamment celui pour le compte d'autrui qui enregistrerait une baisse d'environ - 0,5 %.

En ce qui concerne l'harmonisation sociale dans le secteur du transport routier, on relève l'adoption de plusieurs textes communautaires .

La directive 2002/15/CE du 11 mars 2002 (applicable en 2005) relative à l'aménagement du temps de travail des personnes exécutant des activités mobiles de transport routier a prévu une limitation de la durée du travail à 48 heures par semaine en moyenne sur 4 mois et à 60 heures sur une semaine isolée ainsi qu'une limitation de la durée quotidienne du travail à 10 heures lorsque le conducteur effectue du travail de nuit.

Le règlement CE 484/2002 du 1 er mars 2002 a prévu une attestation de conducteur afin de lutter contre l'emploi irrégulier de conducteurs ressortissants de pays tiers par des entreprises communautaires.

Un projet de directive qui vise à rendre obligatoire la formation professionnelle initiale et continue des conducteurs a été examiné par le Conseil et le Parlement en 2001 et en 2002.

Notons, enfin, la mise en place d'un appareil de contrôle électronique qui interviendra en août 2004 et contribuera à une meilleure application de la réglementation européenne des temps de conduite et de repos pour l'ensemble des conducteurs.

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