c) Quelle stratégie pour RMC-MO ?

Au proche et moyen Orient, RFI a la chance de pouvoir s'appuyer sur une chaîne en arabe, RMC-Moyen orient, dont l'audience et la notoriété se sont malheureusement dégradées face à la concurrence des nombreuses radios émettant en FM, ainsi qu'à celle des innombrables télévisions satellitaires qui arrosent la zone.

En 2004, RMC Moyen-Orient a pourtant amélioré ses positions, avec l'ouverture de deux nouveaux relais FM à Mossoul et Koweit City. Il n'est maintenant guère possible d'aller plus loin et en outre, la FM, à l'évidence plus efficace que l'onde courte ou l'onde moyenne, n'est pas la panacée : plusieurs marchés essentiels (Égypte, Arabie Saoudite, Yémen...) y sont pour l'instant totalement fermés et les licences à payer aux Etats ou aux opérateurs locaux qui les acceptent sont de plus en plus coûteuses (Émirats arabes unis).

Le Gouvernement a demandé à RFI d'accorder une priorité à la modernisation et au renforcement des programmes de RMC MO. La nouvelle direction a élaboré un plan de relance visant à améliorer le contenu de l'antenne (notamment la tranche info du matin), à réorganiser la rédaction, à promouvoir davantage la radio et à renforcer sa diffusion en recherchant des partenariats. Ce plan implique une augmentation de la subvention de RFI en faveur de sa filiale, que le ministère des affaires étrangères propose de renforcer par une augmentation de 500 000 euros de sa subvention en 2007.

d) Des marges de productivité qui restent à exploiter

Compte tenu du contexte budgétaire actuel, RFI n'a d'autre choix pour l'avenir que d'utiliser les marges de productivité mises en évidence par le rapport de l'Inspection générale des Finances, et d'entreprendre des redéploiements en profondeur.

Au terme de négociations serrées avec TDF, la réduction drastique du coût de la diffusion en ondes courtes (qui était de 22,3 millions d'euros par an en 2005) a abouti à une économie de 34,5 millions d'euros étalée jusque 2011, date de fin du contrat. Le volume de diffusion est réduit à 92 heures, ce qui correspond bien aux besoins réels de RFI, notamment sur le continent africain où les ondes courtes doivent pour l'instant être maintenues.

Un effort de réorganisation interne devrait également permettre de réaliser des économies significatives. A cet égard, les retards accumulés sur le chantier de la numérisation de la production, bien avancé au plan technique mais qui reste inabouti faute d'accords sociaux, pénalisent l'entreprise depuis plusieurs années.

Votre rapporteur estime que l'élaboration d'un contrat d'objectifs et de moyens pourrait permettre de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve l'entreprise depuis deux ans.

Il est toutefois conscient que cet exercice, fondé sur une remise en question du concept de radio internationale et des méthodes de travail en vigueur dans l'entreprise, implique des négociations sociales que la direction n'a pas encore menées à leur terme.

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