B. L'EXPORTATION DES PROGRAMMES AUDIOVISUELS FRANÇAIS EN 2005 : UN BILAN POSITIF

Le bilan de l'exportation des programmes audiovisuels français en 2005 affiche un résultat positif avec un renforcement des genres majeurs, reflétant le dynamisme commercial du secteur audiovisuel français.

1. Une augmentation de 4 % des ventes de programmes

Les ventes de programmes audiovisuels à l'étranger enregistrent ainsi une augmentation de 4 % en 2005, d'ampleur similaire à celle constatée sur la période 2003/2004. Cette appréciation positive concerne les principaux genres : + 12,9 % sur la fiction, l'animation et le documentaire.

Au total, les ventes de programmes d'animation s'élèvent à 45,3 millions d'euros, soit un gain de 5,8 millions d'euros par rapport à 2004 (+14,7 %), ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de croissance aux distributeurs et producteurs français.

Avec 40,3 % du montant global des exportations, l'animation reste le genre le mieux vendu à l'international, loin devant le documentaire (24,8 %) et la fiction (20 %).

Après plusieurs années de repli, les ventes de fiction à l'étranger repartent à la hausse en 2005 (+3,9 millions d'euros), et représentent désormais 20 % du total des exportations (17,1 % en 2004). Les effets des tendances relevées sur la production 2004 se font enfin sentir avec une évolution vers des productions moins lourdes financièrement, se traduisant par un développement de formats nouveaux (52 et 26 minutes) et de séries plus longues, mieux adaptés à la demande internationale.

2. Des programmes majoritairement exportés en Europe

L'évolution de la répartition géographique des ventes de programmes audiovisuels français se modifie quelque peu en 2005.

Avec 74,7 millions d'euros investis (74,5 millions d'euros en 2004), la zone Europe réaffirme sa prédominance avec 66,4 % du total des exportations, contre 68,9 % en 2004. En légère hausse de 1,6 %, le continent américain conserve sa place de second territoire d'exportation, suivi de près par la zone Reste du monde, qui enregistre un rebond significatif (+3,8 millions d'euros).

Les résultats de l'année 2005 indiquent une stabilisation des exportations de programmes audiovisuels français vers la zone Europe (+0,3 %), au profit des seuls pays émergents. Contrastant avec le dynamisme observé en 2004, ce constat met en évidence de profondes disparités selon les territoires d'exportation et les genres de programmes.

Traditionnel client des exportateurs français, l'Europe de l'Ouest enregistre en 2005 une stagnation de son volume de commande (+0,9 million d'euros). Si le regain des ventes de fiction (+3,4 millions d'euros) parvient à combler la baisse des achats de documentaire (- 1,3 million d'euros), ce dernier voit sa part dans le total des ventes de documentaires se réduire à hauteur de 55,2 %, contre 60 % en 2004. Par ailleurs, l'Europe occidentale représente toujours près de 60 % des ventes de programmes d'animation et de fiction.

La zone Europe centrale accuse une baisse de -0,73 million d'euros, principalement due au retrait de la CEI (-2,8 millions d'euros à 2,2 millions d'euros), de plus en plus recentrée autour de la production nationale.

En 2005, la zone des Amériques renoue avec la croissance (+0,3 million d'euros). Les ventes en direction du continent nord-américain s'élèvent à 16,8 millions d'euros, soit quasiment le même total qu'en 2004.

L'évolution défavorable observée sur les importations canadiennes (-5,2 millions d'euros) s'inscrit dans une tendance similaire à celle des préventes sur la période.

Après le coup de frein subi en 2004, les exportations à destination de la zone Amérique du Sud enregistrent un léger sursaut en 2005 pour atteindre 2,4 millions d'euros (+0,4 million d'euros). Réduites à leur plus bas niveau en 2004, les ventes vers le Mexique atteignent tout juste 0,3 million d'euros en 2005 (+0,2 million d'euros). Le Brésil, avec 38 % du total des ventes (+0,8 million d'euros), devient le premier importateur du continent latino-américain.

En 2005, les exportations vers les marchés de la zone Reste du monde enregistrent une croissance de 25,7 %, réduisant ainsi l'écart qui la sépare de celle des Amériques à 0,6 million d'euros.

Cette progression n'est toutefois pas uniforme selon les pays. Les exportations à destination de la zone Asie-Océanie se redressent à 10,9 millions d'euros (contre 8,1 millions d'euros en 2004), au bénéfice de l'ensemble Chine/Hong-Kong (+1,6 million d'euros à 3,4 millions d'euros) et de la zone Australie/Nouvelle-Zélande (+0,5 million d'euros à 2,3 millions d'euros). Conséquence de la politique audiovisuelle menée en faveur de la production nationale, la Corée demeure atone (0,5 million d'euros) tandis que l'Indonésie s'effondre littéralement à hauteur de 0,1 million d'euros (0,7 million d'euros en 2004). Déjà visibles en 2004, certains pays de la zone comme Singapour, la Thaïlande ou la Malaisie font leur apparition sur la scène internationale, mais les prix proposés restent encore peu attractifs.

Avec un chiffre d'affaires total de 4,8 millions d'euros (3,5 millions d'euros en 2004), le Moyen-Orient accélère sa progression (+37,1 %), représentant désormais 4,3 % du volume global des exportations de programmes français (3,2 % en 2004). Le marché africain continue de baisser pour atteindre 2,9 millions d'euros (contre 3,2 millions d'euros en 2004 et 4,7 millions d'euros en 2003).

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