2. Promouvoir la diversité culturelle

a) La convention de l'UNESCO

La première conférence des États parties à la convention de l'UNESCO pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles s'est déroulée à Paris, du 18 au 20 juin dernier, au siège de l'organisation internationale. 56 Etats, dont la France qui a joué un rôle de premier plan dans l'élaboration et l'adoption de ce texte, y ont décidé les grandes orientations de mise en oeuvre de la convention. Un fonds international pour la diversité culturelle, alimenté par des contributions volontaires, a été créé à cette occasion.

La France s'est déjà engagée à verser en 2008, l'équivalent de 1 % de sa contribution au budget ordinaire de l'UNESCO, soit 150 000 euros.

La conférence des parties a élu les 24 membres du comité intergouvernemental, dont la France fait partie. Ce comité a pour rôle d'élaborer la mise en oeuvre de la convention.

Votre rapporteur pour avis rappelle que la Francophonie a joué un rôle précurseur en adoptant, en 2001, la Déclaration de Cotonou sur la diversité culturelle .

Il estime que l'impératif de diversité culturelle et linguistique est à la source même de la politique francophone . En effet, le dialogue des cultures est essentiel au développement des sociétés et justifie à ce titre les politiques culturelles mises en place. Ce dialogue passe notamment par l'utilisation par chacun de sa langue, laquelle n'est pas qu'un outil de langage mais bien l'expression par chacun d'une culture et de valeurs.

Il rappelle à cet égard que la protection du Français doit s'accompagner du respect de la langue des autres. Aussi estime-t-il que l'apprentissage de plusieurs langues vivantes est un impératif dans nos sociétés modernes.

b) Les projets de bibliothèques numériques

Votre rapporteur pour avis se félicite qu'après la mise en place d'une bibliothèque numérique francophone ( Gallica ) qui compte déjà 80 000 références, enjeu essentiel du rayonnement et de la diffusion des ressources françaises sur le réseau mondial, le projet d'une bibliothèque numérique européenne, dont la France est le fer de lance, soit en route. Le risque de l'existence d'une langue unique de la modernité est en effet bien réel si un effort n'est pas fait pour présenter sur support numérique les oeuvres européennes aux générations futures.

Par ailleurs, il soutient le projet de constitution d'une bibliothèque francophone . Les bibliothèques nationales du Canada, de France, de Suisse, de Belgique et du Luxembourg, ont décidé de mettre en place un réseau francophone des bibliothèques numériques qui se réunit deux fois par an. Les participants se sont aujourd'hui mis d'accord sur cinq principes guidant leur action en vue de la création d'une bibliothèque numérique francophone :

- l'absence d'exclusivité donnée à un moteur de recherche dans les modes d'accès aux collections numériques ;

- la garantie de l'accès gratuit au public (pour les documents libres de droits) ;

- le maintien dans le domaine public des fichiers numériques, garantie de leur maintien à long terme ;

- l'accès multilingue aux collections ;

- et la certification par les bibliothèques nationales de l'intégralité et de l'authenticité des documents mis en ligne.

Votre rapporteur pour avis souhaite souligner que ces principes sont conformes à ceux de la diversité culturelle.

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