V. PROTECTION ET SAUVEGARDE

Le système de forces « protection et sauvegarde » regroupe deux types d'équipements :

- ceux qui concourent à la protection des forces et des sites contre l'ensemble des menaces pouvant s'exercer contre elles en stationnement ou en opérations ;

- ceux qui participent à la sûreté des approches aériennes et maritimes et à celle du territoire national .

Les enseignements des engagements récents montrent un besoin accru de protection des forces en opérations , à la fois contre les engins explosifs improvisés et contre des armements plus sophistiqués qui ne sont plus l'apanage des armées régulières.

Les lacunes constatées dans la surveillance des approches maritimes ont été prises en compte, notamment avec la remise à niveau de la chaîne sémaphorique et le programme Spationav, et divers programmes visent à renforcer les capacités de défense aérienne de l'aviation de combat. Par ailleurs, les capacités de détection à basse et très basse altitude, notamment pour des engins volant à faible vitesse et à faible surface radar, ont été renforcées par l'acquisition de quatre radars mobile Girafe.

Enfin, le démarrage de l'entrée en service, dans la défense terrestre sol-air et sur les bâtiments de combat de la marine, de la famille des missiles Aster , permet une amélioration significative des capacités de défense antiaérienne et une première capacité de défense antimissile de théâtre .

En termes financiers, les dotations les plus importantes sur le systèmes de force « protection et sauvegarde » concerneront en 2008 la famille de missiles sol-air futurs FSAF (247 millions d'euros de crédits de paiement), le programme de frégates de défense aérienne Horizon (133 millions d'euros) et le programme de missiles d'interception Mica (86 millions d'euros).

Les principales opérations attendues en 2008 sont les suivantes :

- livraison des 45 derniers missiles d'interception Mica à autodirecteur électromagnétique et de 25 missiles à autodirecteur infrarouge ;

- admission au service actif de la première des deux frégates de défense aérienne Horizon et livraison de 26 missiles Aster (programme PAAMS) ;

- livraison de 66 missiles Aster 30 pour 2 systèmes de défense sol-air moyenne portée terrestre (SAMP/T) et de 26 missiles

- achèvement des livraisons du système Spationav aux installations et moyens de surveillance de la marine.

A. LA DÉFENSE CONTRE LA MENACE AÉRIENNE

1. L'amélioration des capacités de défense aérienne de l'aviation de combat

L'amélioration des capacités de défense aérienne de l'aviation de combat repose sur le programme de missile d'interdiction, de combat et d'autodéfense Mica destiné à remplacer les deux types de missiles air-air actuellement en service, le missile S530D pour les missions d'interception et le Magic II pour le combat aérien.

Le Mica a été développé en deux versions ayant un corps commun et interchangeables : une version à autodirecteur électromagnétique actif (Mica EM) et une version autodirecteur infrarouge passif (Mica IR). Il réunit toutes les fonctions d'interception, de combat et d'autodéfense pour les missions de défense aérienne et d'attaque au sol.

L'année 2008 doit voir la livraison des 45 derniers Mica à autodirecteur électromagnétique (Mica EM), dont 540 exemplaires ont été commandés. Est également prévue la livraison de 25 Mica à autodirecteur infrarouge (Mica IR), ce qui porterait à 310 le nombre total de missiles livrés, 260 autres missiles Mica IR, commandés en 2005 et 2006, devant être livrés ultérieurement.

Les dotations prévues pour 2008 s'élèvent à 22,8 millions d'euros d'autorisations d'engagement et 86,5 millions d'euros de crédits de paiement.

En vue de l'interception d'aéronefs à de plus longues distance, la France s'est engagée avec cinq autres pays (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne, Suède) dans le développement du missile Meteor dans le cadre du programme de missile d'interception à domaine élargi (Mide). Complémentaire du Mica, le Meteor est destiné à équiper les trois nouveaux avions de combat européens : l'Eurofighter, le Rafale et le Gripen.

La participation française au coût du développement est de 12,4 %, soit un montant d'environ 200 millions d'euros. La France ne s'est pas pour l'instant engagée sur la production du missile. Les dotations inscrites dans le projet de budget pour 2008 au titre du programme Mide s'élèvent à 7,3 millions d'euros en autorisations d'engagement et 16,3 millions d'euros en crédits de paiement.

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