C. L'ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE : UN ENJEU PRIORITAIRE

Le soutien à l'éducation artistique et culturelle bénéficie, au titre de ce programme, de 32,82 millions d'euros en autorisations d'engagement et en crédits de paiement pour 2009, contre 32,09 millions d'euros en 2008, soit une hausse de 2,3 % en un an.

Cette action reste ainsi une priorité du programme, alors que les mesures annoncées par les ministres de la culture et de l'éducation nationale en juillet 2007, dans le cadre du « plan pour l'éducation artistique et culturelle », ont trouvé une traduction dans la circulaire interministérielle publiée le 29 avril 2008 .

* Pour l'essentiel, la contribution du ministère de la culture dans le cadre de ce plan d'actions vise à renforcer la capacité d'intervention des structures culturelles qu'il subventionne, dans le cadre d'un partenariat avec les collectivités territoriales : désormais, chacune devra avoir une action éducative (par exemple par une ouverture aux publics scolaires, l'intégration de programmes « jeunes publics », la mise en oeuvre de partenariats avec les établissements scolaires ou autres structures éducatives de proximité, etc.) ; les établissements publics devront quant à eux intégrer un volet « éducation artistique et culturelle » dans leurs contrats de performance.

* Votre rapporteur note avec satisfaction que conformément aux engagements pris par les ministres de l'éducation et de la culture dans le cadre du plan d'actions précité, l' histoire des arts est désormais intégrée au sein des programmes de l'école primaire, entrés en vigueur à la rentrée 2008, et de ceux du collège et du lycée, à compter de la rentrée 2009.

L' arrêté du 11 juillet 2008 en a fixé les modalités d'organisation.

Ainsi, cet enseignement concerne tous les élèves et doit être assumé par tous les enseignants, qui recevront une formation spécifique.

Son objectif est de donner à chacun une conscience commune et des clés de compréhension des oeuvres d'art de l'humanité, pour en révéler le sens, la beauté, la diversité et l'universalité.

L'organisation de cet enseignement repose sur un nécessaire partenariat entre les directions régionales des affaires culturelles et les autorités de l'éducation nationale ; une place centrale doit être réservée au contact avec les oeuvres et à la fréquentation des institutions culturelles.

Il est prévu, qu'au collège , l' histoire des arts représente un quart du programme d'histoire et la moitié des programmes d'éducation musicale et d'arts plastiques . Au titre du suivi, un « cahier personnel d'histoire des arts » permettra à l'élève de garder mémoire de son parcours, du cours préparatoire à la classe de terminale. Enfin, une épreuve obligatoire sera créée au diplôme national du brevet, à compter de la session 2009, visant à sanctionner les connaissances et les compétences acquises dans ce domaine. A cette occasion, les élèves pourront également valoriser une pratique artistique personnelle, développée dans ou en dehors de l'école.

* Votre rapporteur salue, en outre, le développement d'initiatives comme le programme national d'éducation à l'image « Ecoles, collèges et lycées au cinéma » , piloté par le Centre national de la cinématographie ; cette action bénéficiera de 4,71 millions d'euros pour 2009 : l'objectif est de doubler le nombre d'élèves concernés, qui est actuellement de 1,2 million (soit 10 % de la population scolaire).

D'autres actions permettent d'initier les enfants à une pratique artistique, individuelle ou collective. Tel est notamment le cas du projet « Orchestre à l'école » , lancé en 2000.

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