B. LA POURSUITE DE LA RÉDUCTION DES EFFECTIFS

Au titre du nom remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, 700 emplois devraient être supprimés au ministère des Affaires étrangères et européennes, sur la période 2009-2011.

Sur ces 700 suppressions de postes, le programme 185 serait concerné à hauteur de 90 emplois (sur 1 280).

Suppressions d'ETPT 2009-2011

Source : ministère des affaires étrangères et européennes

C. LA DIPLOMATIE CULTURELLE A LA CROISÉE DES CHEMINS

Au regard de l'ampleur de cette baisse des crédits et des effectifs consacrés à l'action culturelle extérieure sur les trois prochaines années, on peut s'interroger : l'Etat aura-il encore les moyens de mener une diplomatie culturelle ?

Comme le relèvent les rédacteurs du Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France, dans l'introduction de ce rapport :

« Notre diplomatie a-t-elle les moyens de ses ambitions ? Alors que nous vivons une situation paradoxale - avec d'un côté, un monde concurrentiel, fragmenté et dangereux, particulièrement exigeant pour notre action extérieure, et, de l'autre, un ministère des Affaires étrangères et européennes dont les moyens n'ont cessé de se réduire - il n'est plus possible de différer la réponse à cette question essentielle »

« La commission ne méconnaît pas les contraintes budgétaires auxquelles l'Etat doit faire face. Elle insiste par ailleurs sur la nécessité de faire des choix et de diriger les moyens du ministère vers les domaines prioritaires qu'elle a identifiés.

« Elle n'en estime pas moins nécessaire de faire valoir que le ministère des Affaires étrangères et européennes a d'ores et déjà fourni une contribution importante aux efforts accomplis ces dernières années, avec une réduction de ses effectifs de 11 % entre 1997 et 2007 et, ce qui est peut être plus grave, une réduction en termes réels de ses moyens de fonctionnement et d'investissement de 21 % entre 2000 et 2008. (...) Avec la nécessité d'un réseau dense, la montée des contributions aux organisations internationales, qui sont deux conditions de la présence de la France dans le monde, ses moyens d'action et d'intervention reculent continûment. On ne peut réduire indéfiniment ces effectifs et ces moyens sans remettre en cause les ambitions européennes et internationales assignées à notre action extérieure ».

Votre rapporteur pour avis souscrit entièrement à cette analyse.

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