D. LA VOLONTÉ D'UTILISER TOUTE LA PALETTE DES OUTILS NUMÉRIQUES DE COMMUNICATION

La communication numérique de l'Élysée a été étoffée ces dernières années pour mieux faire connaitre l'action du Président de la République. Outre le site internet, les principaux réseaux sociaux ainsi que des espaces conversationnels numériques sont utilisés pour favoriser une communication directe entre l'Élysée et les citoyens.

Pour répondre à la demande des utilisateurs, de plus en plus intéressés par des supports de communication interactifs, le site internet de l'Élysée, accessible par la page www.elysee.fr, a fait l'objet de deux évolutions majeures sous le quinquennat précédent : une première version a été mise en ligne le 17 décembre 2012 et une seconde le 23 septembre 2015. La présidence de la République travaille actuellement sur une nouvelle version du site Internet afin de faciliter son accessibilité et sa rapidité, d'améliorer son ergonomie pour trouver l'information recherchée plus rapidement et moderniser la charte graphique et, enfin, renouveler en profondeur son back-office (CMS) pour gagner en flexibilité et répondre aux nouveaux besoins exprimés par les services de la présidence de la République.

Enfin, la hausse continue des personnes « suivant » directement l'un des « réseaux sociaux » retranscrivant l'actualité du Chef de l'État, qu'il s'agisse de Facebook , Twitter , Instagram ou encore Vine , témoigne du dynamisme de ce mode d'information.

E. DES RESSOURCES PROPRES QUI DEMEURENT SUBSIDIAIRES

La dotation attribuée par la loi de finances de l'année abonde la quasi-totalité des ressources de la présidence de la République. Les ressources propres proviennent, comme pour 2017, de produits divers de gestion (1 200 000 euros budgétés pour 2018, comme en 2017) et de produits exceptionnels (4 300 000 euros).

Votre rapporteur constate, en premier lieu, que les recettes issues de produits exceptionnels se montent à 4,3 millions d'euros en 2018, contre 3 350 000 euros en 2017. Sur cette somme, 50 630 euros proviennent d'un prélèvement sur les 250 630 euros perçus par l'Élysée lors de la vente en 2013 d'une partie de la cave à vin de la présidence de la République, permettant ainsi l'acquisition de « vins de garde ». Le reste, soit 4,25 millions d'euros en 2018 (contre 3,3 millions d'euros en 2017), correspond en fait à l'amortissement des subventions d'investissement versées par l'État : la Cour des comptes préconise en effet d'amortir les subventions versées par l'État au même rythme que les biens immobiliers financés par ce biais, préconisation comptable que l'Élysée a attendu 2012 pour respecter. Une quote-part de ces investissements est donc inscrite chaque année au résultat de l'exercice.

Par ailleurs, l'évolution de la structure des produits divers de gestion qui s'est opérée depuis trois ans trouve aujourd'hui ses limites.

En effet, par un alignement progressif sur le droit commun, la présidence de la République a accru, à partir de 2014, le montant de ses recettes propres. Autrement dit, l'Élysée facture davantage que par le passé les services dont bénéficie une partie de son personnel ou de ses invités. Sont notamment concernés la perception des loyers et des charges locatives par la présidence de la République, en tant que propriétaire de logements situés Quai Branly, le produit des frais de restauration acquittés par les usagers et le remboursement d'une partie des frais de déplacement par les participants aux déplacements officiels .

Votre rapporteur constate toutefois que le montant des recettes propres semble avoir atteint un plafond à 1,2 million d'euros. Pour mémoire, les recettes 2016, en exécution, avaient été majorées du fait de la participation du ministère de la défense à des travaux de sécurité (387 000 euros) et se sont élevées en réalité à 1,6 million d'euros.

La progression des recettes propres, qui sont constituées pour moitié des recettes du restaurant du personnel, comporte toutefois peu de marges de manoeuvre en raison de la nature des recettes qui correspond principalement à de l'action sociale (crèche, restaurant, logement). Par ailleurs, les services anticipent une baisse des produits locatifs (- 80 000 euros escomptés en 2018) notamment en raison du départ d'un locataire institutionnel. La chefferie de cabinet envisage toutefois de modifier le dispositif de remboursement des frais de participation aux voyages officiels en élargissant le principe de remboursement (voir supra), ce qui pourrait majorer significativement les recettes de ce type. En 2016, 200 000 euros avaient été remboursés à la présidence de la République. Enfin, la vente de produits dérivés devrait être accrue en 2018.

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