CHAPITRE III - LE BILAN ÉNERGÉTIQUE FRANÇAIS

I. STABILITÉ DE LA PRODUCTION NATIONALE D'ÉNERGIE

ï En 1994, la production nationale d'énergie primaire est restée pratiquement stable à 113,7 Mtep 1 ( * ) . Elle se répartit en charbon (55,4 Mtep, soit 4,7 %), pétrole (3,4 Mtep, soit 3,0 %), gaz (2,9 Mtep, soit 2,6 %), énergies renouvelables (4,2 Mtep, soit 3,7 %) et surtout électricité primaire : hydraulique (18,0 Mtep, soit 15,8 %) et nucléaire (79,8 Mtep, soit 70,2 %).

ï L'offre d'électricité hydraulique a atteint un niveau record en 1994. Par ailleurs, le taux de disponibilité du parc électronucléaire s'est encore amélioré (81,2 % en moyenne, contre 80,7 % en 1993 et 71,3 % en 1992).

ï Il faut souligner que, pour la deuxième année consécutive, plus de la moitié de l'énergie consommée en France a été produite nationalement.

II. LÉGÈRE HAUSSE DE LA CONSOMMATION


• La consommation totale d'énergie primaire a augmenté de + 0,8 % en 1994, pour s'établir à 227,14 Mtep (après correction climatique). Elle adonc moins augmenté que la croissance économique.

On peut cependant regretter, depuis 1990, un relâchement des efforts de maîtrise de l'énergie, lié à des prix de l'énergie historiquement bas.


• Cette consommation d'énergie primaire se répartit de la façon suivante :

-pétrole 41,2%

- électricité 37,8 %

- gaz 13,0%

- charbon 6,2 %

- énergies renouvelables 1,8 %


• 84 % de la consommation d'énergie est à usage énergétique, dont :

- résidentiel-tertiaire 45,20 %

- industrie 27,76 %

- transports 25,30 %

- 10,6 % sont consommés par le secteur de l'énergie lui-même et 5,4 % sont à usage non énergétique.

III. NOUVELLE AMÉLIORATION DE LA FACTURE ET DU TAUX D'INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE


La facture énergétique - solde entre les importations et les exportations de produits énergétiques- s'est élevée à 65,6 milliards de francs en 1994, en baisse de 4,8 % par rapport à 1993. Depuis 1984, année où la facture énergétique avait atteint un maximum historique, la facture énergétique a été divisée par 3,9 en volume. Cela est dû à plusieurs facteurs :

- la forte diminution des importations, liée à la douceur du climat ;

- une baisse des prix exprimés en dollars ;

- la modération du coût moyen du dollar (5,50 F).

Les importations de produits énergétiques représentent 7,9 % des importations totales de 1994, contre 9,1 % en 1993.


• Le taux d'indépendance énergétique
s'est encore amélioré, passant de 50,6 % en 1993, à 51,6 % en 1994, meilleur résultat de ces 25 dernières années. Il s'explique par un moindre recours aux énergies fossiles, du fait des bonnes performances de l'outil de production électrique et de l'excellente situation de l'hydraulicité.

On peut se féliciter de la forte amélioration de ce taux constatée depuis le début des années 80, qui résulte essentiellement de la montée en charge du programme électronucléaire.

* 1 Mtep : millions de tonnes-équivalent pétrole.

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