III. QUELQUES DOMAINES D'INTERVENTION DE LA SÉCURITÉ CIVILE

A. L'AMÉLIORATION DU BILAN DE LA LUTTE CONTRE LES INCENDIES DE FORÊTS

La lutte contre les incendies de forêts demeure l'un des principaux champs d'intervention de la sécurité civile et absorbe la plus grande part des crédits qui lui sont consacrés.

En effet, l'effort financier de l'État pour la lutte contre les feux de forêts a atteint 940 millions de francs en 1994 et s'est élevé à environ un milliard de francs en 1995.

Cet effort semble cependant porter ses fruits puisque le bilan des dernières campagnes de lutte contre les feux de forêts fait ressortir une nette amélioration par rapport à la moyenne des dix dernières années, ainsi que l'illustre

le tableau figurant ci-après :

En 1994, ce sont les nombreux incendies survenus en Corse qui ont été à l'origine de la plus grande partie du bilan des feux de forêts, puisque sur un total de 24 200 hectares brûlés 13 000 hectares ont été détruits en Corse du Sud et 4 000 hectares en Haute-Corse. En revanche, le bilan a été particulièrement satisfaisant sur le continent puisque moins de 5 000 hectares ont été parcourus par le feu, en dépit de conditions climatiques défavorables (grande sécheresse et fréquence élevée de vent).

En 1995, le bilan apparaît également très positif, les conditions météorologiques ayant cependant été plus favorables. En effet, la surface touchée par le feu pendant l'été est sensiblement inférieure à la moyenne enregistrée sur la même période, le nombre de départs de feu comme celui des grands incendies étant de même en diminution. En particulier, en région méditerranéenne, on ne déplorait, au début du mois de septembre, que 8 934 hectares brûlés pour 2 166 feux.

Ces résultats témoignent du succès de la politique de prévention mise en oeuvre, qui repose sur un quadrillage du terrain en cas de prévision par Météo-France de risques élevés, grâce à une coopération des sapeurs-pompiers, des agents forestiers et des services de police et de gendarmerie.

Ils ont également été obtenus à la faveur de la mobilisation d'importants moyens matériels et humains, permettant une intervention rapide sur les feux naissants.

Ainsi, au cours de la campagne de lutte contre les feux de forêts de l'été 1995, près de 5 000 hommes, civils et militaires, étaient disponibles pour soutenir les 27 000 sapeurs-pompiers locaux des régions les plus exposées, alors qu'étaient mis en oeuvre les moyens aériens suivants :

- 31 bombardiers d'eau (dont 3 CL 415 en expérimentation opérationnelle) ;

- 3 avions de coordination et de liaison ;

- et 16 hélicoptères bombardiers d'eau loués par les collectivités locales.

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