I. LES CRÉDITS AFFECTÉS AU SECTEUR PUBLIC DRAMATIQUE SONT GLOBALEMENT RECONDUITS

A. UNE STABILISATION DES MOYENS ACCORDÉS AUX THÉÂTRES NATIONAUX

1. L'évolution des crédits

En 1996, les subventions de fonctionnement accordées aux cinq théâtres nationaux et au conservatoire national supérieur d'art dramatique ont atteint 339,4 millions de francs. En 1997, elles régressent légèrement pour s'établir à 338,4 millions de francs.

Le tableau suivant retrace l'évolution des subventions d'exploitation des cinq théâtres nationaux.

SUBVENTIONS D'EXPLOITATION DES THÉÂTRES DRAMATIQUES NATIONAUX 3 ( * )

Les théâtres nationaux bénéficieront par ailleurs de 30 millions de francs de crédits d'équipement en 1997 contre 91 millions de francs en 1996. Cette diminution s'explique essentiellement par l'achèvement des travaux de rénovation du théâtre national de Strasbourg. Les autorisations de programme seront cette année destinées au réaménagement du théâtre national de l'Odéon et à l'installation du centre de réserve de costumes de scènes à Moulins.

BILAN D'EXPLOITATION DES THEATRES NATIONAUX DRAMATIQUES

2. La rénovation du théâtre de l'Odéon

La rénovation du théâtre de l'Odéon devrait débuter en 1998. Ce projet prévoit la mise en conformité du théâtre avec les normes de sécurité en vigueur, la rénovation de la salle, de ses circulations et de la loge de scène. Il intégrerait également la construction d'une deuxième salle d'environ 200 places sous le parvis du théâtre.

Le projet en est au stade des études de faisabilité. Le bâtiment étant classé, les travaux de rénovation sont soumis à l'autorisation de la commission supérieure des monuments historiques. La durée du chantier est estimée à environ un an et demi pendant lesquels le théâtre devrait fermer.

Le coût total de l'opération devrait atteindre 150 à 200 millions de francs. Pour 1997, 20 millions de francs sont prévus pour les frais d'études nécessaires à la réalisation du dossier de consultation des entreprises et à la mise en place des procédures d'appel d'offres.

3. L'ouverture de la troisième salle de la Comédie Française

Votre rapporteur ne peut que se féliciter de l'ouverture de la troisième salle de la Comédie Française qu'il avait appelée de ses voeux l'année dernière. Cette nouvelle salle, dite « studio », devrait permettre de remédier à la régression du nombre de pièces présentées chaque année par le Théâtre français et d'élargir son audience à de nouveaux publics.

Installée au Carrousel du Louvre, elle abritera une salle de spectacle de 130 places et une boutique commercialisant des livres de théâtre et divers produits liés à la Comédie Française.

Le studio programmera des oeuvres brèves du XXème siècle, à l'instar du Petit-Odéon des années 70 et 80, lorsque la Comédie Française était associée au théâtre national de l'Odéon. A ces créations contemporaines s'ajouteront les « classiques en 1 acte », qui ne sont plus joués depuis l'abandon des « levers de rideau » dans la salle Richelieu, mais aussi des lectures et autres manifestations littéraires, ainsi que des projections de programmes audiovisuels produits par la Comédie Française.

L'aménagement de la salle et de sa boutique a coûté 8 millions de francs dont 4 financés par le ministère de la culture et 4 apportés par les sociétaires de la Comédie Française.

Cette nouvelle salle sera gérée par une filiale, au statut de société anonyme, détenue par l'établissement Comédie Française et ses sociétaires. Le budget global annuel avoisinera les 5 millions de francs. Le besoin en financement justifiera une subvention d'équilibre annuelle, d'environ 2 millions de francs, que lui attribuera l'établissement Comédie Française. Cette subvention versée à la société anonyme apparaîtra en dépenses au budget de la Comédie Française qui la financera par des redéploiements internes.

* 3 subventions d'exploitation des crédits du chapitre 36.60

2 et caisse de retraite

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