C. LA POURSUITE INCERTAINE DE LA RÉNOVATION

La rénovation de l'enseignement agricole n'est pas achevée : dans l'enseignement technique, on l'a déjà indiqué, les filières de baccalauréats professionnels sont mises en place à partir de cette année, et la rénovation de certaines formations est encore en cours. Dans l'enseignement supérieur, tout ou presque reste encore à faire, et les projets sont bien flous.

L'incertitude quant à l'avenir de l'enseignement agricole et la réduction immédiate des moyens consécutive à « l'encadrement a priori » des dépenses ne faciliteront certainement pas la réalisation des progrès qui restent à accomplir.

1. L'enseignement technique entre la mise en place des baccalauréats professionnels et l'amorce du « recentrage » des formations

La rentrée 1996 a été dominée à la fois par la poursuite de la rénovation pédagogique et par un premier effort de « recentrage » des formations.

a) La rénovation pédagogique

Elle se traduit par la mise en place du baccalauréat professionnel, la poursuite du développement des baccalauréats technologiques, et le développement de nouvelles passerelles entre le BTSA et les formations universitaires.

Le baccalauréat professionnel

Longtemps attendues, les premières filières de baccalauréats professionnels propres à l'enseignement agricole ont été ouvertes à la rentrée 1996.

357 classes de première (6.000 élèves) conduisant à quatre « bac pro » ont été ouvertes (170 dans l'enseignement public, 79 dans les établissements privés à temps plein et 108 dans l'enseignement privé à rythme approprié), pour l'essentiel en remplacement de classes de BTA :

- « recentrage » oblige, 221 de ces classes correspondent à la filière « conduite et gestion de l'exploitation agricole » (3.600 élèves) ;

- 116 concernent les filières « productions horticoles » et « travaux paysagers » (2.300 élèves) ;

- 20 concernent la filière « agro-équipements » (250 élèves).

Les baccalauréats technologiques

36 filières nouvelles ont été ouvertes dont une vingtaine prennent la place de filières de BTA ou de bac S -dont l'insuccès relatif face à la concurrence des bacs technologiques semble se confirmer.

Le baccalauréat technologique, trois ans après sa mise en place, accueille en première, à la rentrée 1996, 6.250 élèves, et 5.500 en terminale.

Les nouvelles passerelles vers l'enseignement supérieur

Le ministère de l'agriculture a annoncé le projet de création d'un diplôme national de technologie spécialisé (DNTS) agricole qui contribuera à diversifier l'offre de formation après le BTSA.

Dans le même esprit, la voie d'accès aux écoles d'ingénieur et de vétérinaires après une classe préparatoire post BTSA est confirmée. Enfin, dans le cadre d'une convention passée avec l'université Paul Sabatier de Toulouse, trois classes préparant les titulaires de BTSA à entrer en licence ont été ouvertes : outre les poursuites de formation individuelle, ce dispositif ouvre des possibilités pour la formation des futurs enseignants de l'enseignement agricole.

b) La « priorité » accordée aux formations liées à la production et à la transformation

La priorité aux formations dirigées vers la production se manifeste tout particulièrement dans la répartition des nouvelles filières de « bac pro ». Le secteur de la transformation ne bénéficiera en revanche que de 8 ouvertures de BEPA, bac pro et BTSA. Dans le secteur de l'aménagement, 70 ouvertures de BEPA, bac pro et BTSA (avec 50 fermetures de BTA) ont été réalisées, enfin le secteur des services n'a bénéficié que de 18 ouvertures de BEPA et de BTA.

- Parallèlement, le ministère de l'agriculture a engagé une réflexion d'ensemble en vue de la rénovation complète des filières de formation du secteur des services.

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