3. La poursuite du transfert des classes de 4e et 3e technologiques vers les collèges

Les classes de quatrième technologique créées en 1985-86, ont enregistré, à partir de la rentrée 1991, une sensible mais régulière décroissance. Cette évolution, essentiellement due à l'augmentation du taux de passage vers la quatrième générale, s'est, en outre, trouvée confortée par la mise en place en 1991 des classes de quatrième aménagée et de troisième d'insertion.

Le transfert des classes de 4e et de 3e technologiques des lycées professionnels vers les collèges, amorcé dès la rentrée scolaire 1991, se poursuit, mais à un rythme plus ou moins soutenu, selon les académies.

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4. L'évolution du nombre des apprentis selon le diplôme préparé : une progression aux niveaux supérieurs et en année terminale.

Le tableau ci-après présente l'évolution des effectifs d'apprentis selon le diplôme préparé.

En 1995-96, plus de 277.000 jeunes étaient en formation dans les centres de formation d'apprentis (hors CFA agricoles), soit une progression de 10 % par rapport à l'année précédente. Cependant, cette évolution est à nuancer car seules les années terminales enregistrent une importante hausse de leurs effectifs. Elles bénéficient de la très forte augmentation du recrutement constaté l'année dernière. Le CAP enregistre ainsi une progression de 4,1 % de ses effectifs, mais le nombre d'apprentis en première année régresse de 1,1 % en 1995-96.

Par ailleurs, on constate un développement de l'apprentissage aux niveaux supérieurs : 15 % des apprentis suivent une formation de niveau IV, soit une progression de 25 % par rapport à l'année précédente. C'est aux niveaux III que l'augmentation reste la plus forte, le nombre d'étudiants-apprentis augmentant de 44,2%. Presque dix ans après l'ouverture des niveaux II et I, leur taux annuel de croissance diminue régulièrement, surtout au cours des quatre dernières années.

5. Le rôle de l'enseignement technologique et professionnel dans le mouvement de réduction des sorties d'élèves du système éducatif sans aucune qualification

Depuis plusieurs années, les jeunes qui quittent le système éducatif sont de moins en moins nombreux à le faire sans aucune qualification.

Alors que 27 % d'une génération abandonnaient l'école sans qualification en 1973, cette proportion s'est progressivement réduite à 16 % en 1980, à 11 % en 1991 et à 8 % en 1993.

Aujourd'hui, un jeune sur douze est encore concerné et cette proportion devrait tomber, selon les données prospectives de la DEP, à un sur dix-sept après l'an 2000.

Cette réussite est notamment à mettre à l'actif de l'enseignement technique et professionnel, même si les deux-tiers de ces laissés pour compte de notre système éducatif, partent en cours de CAP et de BEP, souvent suivis en apprentissage, et si un tiers provient de l'enseignement spécialisé.

Par ailleurs, si on ajoute les effectifs des candidats au baccalauréat technologique et au baccalauréat professionnel, on peut constater que ces deux orientations à vocation professionnelle regroupent 43 % des candidats au baccalauréat. Il convient également de remarquer qu'un tiers des jeunes entrés en classe de 6e obtiennent un CAP ou un BEP et près d'un sur huit poursuit ensuite ses études, contre 1 % en 1980.

L'enseignement technologique et professionnel a donc fait la preuve de son efficacité et de son adaptation au cours des quinze dernières années, a contribué à augmenter le taux de poursuite d'études de ses diplômés et à réduire le nombre de ceux qui quittent l'école sans aucune qualification.

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