B. PRINCIPALES ÉVOLUTIONS

1. L'évolution des recettes

Les tarifs de redevances de navigation aérienne.

Par rapport aux taux appliqués au 1 er janvier 1999, il est prévu une baisse en francs courants des taux unitaires des redevances de navigation aérienne en métropole (de l'ordre de -5,13 % pour la redevance de route et de -0,89 % pour la redevance pour services terminaux à la circulation aérienne (RSTCA)). Le produit attendu des redevances est donc en diminution de 39 millions de francs par rapport à l'année 1999. Cette donnée résulte du jeu du mécanisme correcteur. Un excédent de recette, résultant d'un trafic supérieur aux prévisions retenues lors de l'élaboration de la loi de finances, a été constaté lors de l'exercice 1998. En 2000, l'assiette des redevances a en conséquence été diminuée d'un montant égal.

La taxe de l'aviation civile.

Concurremment avec la subvention reçue du budget général de l'Etat, le produit de la taxe de l'aviation civile (TAC) doit financer les dépenses non couvertes par les redevances qui ont pour objet d'assurer la sécurité du transport aérien et de participer, en particulier, au développement des infrastructures aéroportuaires. Les taux unitaires de la TAC sont maintenus à leur niveau de 1999 (soit 22,90 francs par passager embarqué à destination d'un Etat membre de l'Union européenne, 38,90 francs par passager embarqué vers d'autres destinations et 6 francs par tonne de fret ou de courrier), le produit attendu 1( * ) de la TAC affectée au BAAC pour 2000 s'élève à 1,259 milliards de francs, soit 77,7 % du produit de cette taxe (le solde, soit 22,3 % étant affecté au fonds d'intervention pour les aéroports et le transport aérien (FIATA)).

La subvention du budget général.

Le montant prévu pour la subvention du budget général à l'aviation civile (215 millions de francs) est stabilisé par rapport à 1997, 1998 et 1999 (les montants budgétés pour 1998 et 1999 n'ont pas fait l'objet de mesures de régulation). Ce montant se répartit en 210 millions de francs pour le BAAC et 5 millions de francs pour le financement de l'autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires dont les crédits sont retracés sur la section services communs du Ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement.

Autofinancement et emprunts sont les autres ressources du budget annexe

Rappelons que le Gouvernement avait proposé, l'an passé, une validation législative de la perception de certaines redevances, que votre Haute Assemblée avait acceptée " du bout des lèvres ".


Or, par lettre du 26 mai 1999, le Conseil d'Etat a indiqué à M. le ministre chargé des transports que, conformément à l'article 55 de la Constitution 2( * ) , les lois de validation doivent être compatibles avec le droit de toute personne, affirmé par l'article 6-1 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, à un procès équitable .

Le texte de validation ne serait pas, aux yeux du Conseil d'Etat, compatible avec ces dispositions, ce qui empêcherait le Gouvernement de pouvoir refuser aux intéressés qui le solliciteraient, en dépit de la loi de validation, le remboursement des sommes indûment mises à la charge des compagnies aériennes.

Compte tenu des difficultés croissantes rencontrées par le BAAC et du sentiment parfois ressenti par les compagnies aériennes d'un certain " totalitarisme " de la part de l'administration concernée, votre rapporteur pour avis se demande s'il n'est pas temps d'envisager une autre organisation, tant budgétaire qu'administrative, pour l'exercice des missions de l'Etat en matière de transport aérien. Ne serait-il pas souhaitable, par exemple, de créer deux structures indépendantes afin de séparer les fonctions de régulateur de celles d'opérateur ?

2. Les dépenses

Fonctionnement des services

Faisant suite à une hausse de 1,9 % en 1999, les moyens des services sont stabilisés en francs courants et à périmètre constant (BAAC + FIATA).

Les moyens mis à la disposition des organismes extérieurs augmentent de 3,3 %. Cette hausse résulte principalement de la participation de la France à l'agence Eurocontrol et des coûts des services rendus par Aéroports de Paris et Météo France.

Budget d'équipement

Les dépenses d'investissement s'accroissent, hors construction du nouveau siège et hors dépenses de sûreté transférées sur le FIATA, de 6,5 % en autorisations de programme (+ 90,85 millions de francs) et de 4 % en crédits de paiement (+ 57,85 millions de francs).

Dépenses de personnel

Les dépenses de personnel évoluent globalement de 3,9 % par rapport à 1999. Une partie de cette augmentation (1,1 %) résulte des effets mécaniques des engagements pris dans le passé : incidence de la revalorisation en année pleine du point " Fonction publique ", participation aux charges de pension, application de l'accord salarial fonction publique...

Le projet de budget 2000 traduit également la prise en compte des effets du protocole du 3 novembre 1997 signé entre la DGAC et les organisations syndicales. L'enveloppe du projet de budget 2000 comporte en particulier la création de 180 emplois, majoritairement techniques , qui permettent de poursuivre les recrutements afin de pallier les départs massifs à la retraite à partir de l'an 2000, en tenant compte des délais de formation préalable.

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