CHAPITRE III -

LE BUDGET DES PME, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT POUR 1999

LES CRÉDITS DU SECRÉTARIAT D'ÉTAT AUX PME, AU COMMERCE ET À L'ARTISANAT

Les crédits inscrits au titre des PME, du commerce et de l'artisanat dans le projet de loi de finances pour 2000 s'élèvent 386,9 millions de francs en dépenses ordinaires et crédits de paiement, soit un montant identique à celui de 1999.

Les autorisations de programme progressent de 10,4 %, passant de 25,9 à 28,5 millions de francs.

Les moyens des services

L'ensemble des emplois et des crédits de fonctionnement du secrétariat d'Etat aux petites et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat sont transférés sur le budget des services communs du ministère de l'économie et des finances.

Votre rapporteur pour avis se doit de souligner les risques que fait courir l'intégration des services du secrétariat d'Etat au sein du ministère de l'économie et des finances à la politique en faveur des PME. Ce ministère a, en effet, très souvent été un frein aux initiatives de simplification ou de réduction de la fiscalité en faveur des PME.

Les aides au commerce et à l'artisanat

Les crédits d'intervention en faveur des commerces et de l'artisanat s'élèvent pour 2000 à 214,6 millions de francs, en augmentation de 3,4 %.

Ces crédits permettront de maintenir l'effort en matière d'aides à la formation à 101,2 millions de francs comme en 1999.

Ils devraient être consacrés à la poursuite des actions menées actuellement, qu'il s'agisse de la sensibilisation et de l'information des jeunes sur les métiers, de la valorisation de l'apprentissage ou de l'aide au développement des centres d'aide à la décision des chambres de métiers, ainsi que du cofinancement des stages de formation de longue durée organisés par les instituts de promotion commerciale et par l'institut de formation commerciale permanente (IFOCOP) ou du soutien à l'activité du centre d'études et de formation des assistants du commerce (CEFAC).

Les crédits destinés aux actions économiques pour 2000 augmentent de 2,1 % par rapport à 1999 et atteignent 91,9 millions de francs contre 90,01 en 1999.

Ils devraient permettre de soutenir les métiers d'art et un certain nombre d'opérations ponctuelles de communication ou de sensibilisation. Outre des subventions à divers organismes en vue du financement d'actions d'ingénierie destinées à améliorer l'environnement et la productivité des entreprises artisanales, ces crédits devraient également être consacrés à mener une politique de diffusion de la technologie.

Ces crédits ont, en outre, leur volet investissement au titre VI, avec la dotation de 7 millions destinée au fonds d'adaptation des structures artisanales qui, après avoir déjà augmenté de 80 % en 1999, est à nouveau accrue de 40 % en crédits de paiement.

Enfin, les crédits consacrés aux contrats de plan État-régions s'élèvent à 351 millions de francs d'autorisation de programme pour la période 2000-2006, au lieu de 264 millions de francs dans la précédente génération de contrats de plan.

Le choix des actions qui constitueront les priorités des nouveaux contrats de plan s'est effectué sur la base des enseignements tirés de la mise en oeuvre des précédents contrats. La priorité devrait être accordée aux actions de transmission-reprise de l'artisanat et du commerce (ATRAC), aux aides aux investissements matériels et immatériels, aux fonds régionaux d'aide au conseil (FRAC), aux aides au recrutement de cadres, aux aides aux créations d'entreprises.

la politique de bonification d'INTÉRÊTs

En raison de la baisse très importante du coût du crédit constatée au cours des dernières années, la politique de bonification d'intérêt a perdu une partie de son efficacité. Votre rapporteur pour avis estime que, pour autant, la question de l'accès au crédit des petites entreprises continue à se poser de manière aiguë .

Sans abandonner trop précipitamment la politique de bonification d'intérêts, le secrétariat d'Etat a décidé de privilégier les mécanismes de garantie, qui facilitent l'accès au crédit des entreprises en encourageant les banques à prendre plus de risques qu'elles ne le feraient spontanément.

C'est pourquoi l'enveloppe de prêts bonifiés a été réduite, pour 2000, à 1 milliard de francs. Elle est désormais uniquement consacrée au financement des investissements de contraintes (mises aux normes liées à l'application des directives européennes, passage à l'an 2000 et à l'euro).

Cette réduction de l'enveloppe permet de limiter la charge budgétaire. Celle-ci passera donc de 151 à 123 millions de francs (dont 9 au titre de la mise en place de la nouvelle enveloppe annuelle).

Une dotation de 22 millions de francs pourra ainsi être consacrée, l'année prochaine, à l'abondement des fonds de garantie de la SOFARIS, celle-ci négociant avec les réseaux bancaires des conventions de délégation de sa garantie en faveur des très petites entreprises, ainsi que des conventions de co-garantie avec les sociétés de cautionnement mutuel.

Votre rapporteur pour avis souligne la nécessité, au delà de ces actions, de transformer l'attitude des banques dont la méfiance chronique à l'égard des PME est inquiétante.

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