CONCLUSION :

LA FRANCOPHONIE : DE LA DÉFENSE DE LA LANGUE FRANÇAISE AU COMBAT POUR LA DIVERSITÉ CULTURELLE

A l'occasion du VIIIe Sommet de la francophonie qui s'est tenu à Moncton du 3 au 5 septembre dernier, le Président de la République rappelait en substance, au cours d'un entretien avec TV5 et RFI, que la Francophonie n'était pas un combat d'arrière-garde ni la défense d'une langue qui serait menacée, mais bien davantage un combat moderne, qui, au-delà de la défense de la langue, tendait à préserver la diversité culturelle du monde et à éviter une uniformisation culturelle qui serait un recul pour l'humanité.

Votre rapporteur souscrit à cette approche nouvelle, qui s'efforce d'affranchir la Francophonie de l'image négative d'une forteresse assiégée pour lui donner celle d'un mouvement constant et ouvert en faveur de la préservation des différences culturelles.

Le rassemblement à Moncton des chefs des 52 Etats participant à la Francophonie est à soi seul un événement international important, qui conforte l'ambition politique que s'était donnée la Francophonie à Hanoï et qu'elle a confirmée à Moncton. L'admission de la Macédoine et de l'Albanie comme membres associés est significative, permet d'élargir le " bloc " francophone dans une région sensible de notre continent ; l'initiative de l'observatoire des libertés et des démocraties peut constituer un utile aiguillon au progrès de certains Etats de la communauté francophone vers la démocratie et l'Etat de droit. Il convient enfin de saluer l'insertion progressive de l'Organisation internationale de la Francophonie au sein d'autres organisations internationales -Union européenne, Nations unies, OUA...- qui donne à la Francophonie une visibilité politique accrue.

S'agissant de l'effort financier consenti par la France, ce sont en grande partie les crédits dévolus aux relations culturelles extérieures et les priorités qu'ils permettent de mettre en oeuvre qui sont de nature à préserver le " noyau dur " de la Francophonie qui demeure, malgré tout, la langue française. Ces priorités, mises en évidence cette année encore dans le projet de budget 2000 sont conformes à nos ambitions : un outil audiovisuel rénové, la promotion de notre enseignement supérieur auprès des étudiants étrangers et la préservation de notre réseau d'établissements scolaires dans le monde, concourent à promouvoir un message culturel français qui répond à une demande réelle.

Votre rapporteur ne peut qu'inviter la commission à donner un avis favorable à l'adoption des crédits des relations culturelles extérieures du ministère des Affaires étrangères pour 2000.

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