F. L'INFRASTRUCTURE

Les besoins suscités par le renouvellement des matériels, par les restructurations et la professionnalisation restent importants en dépit de la contraction du format de l'armée de terre

Trois évolutions distinctes contribuent à faire des infrastructures un élément déterminant du budget des forces terrestres pendant la période de transition.

Afin d'améliorer les conditions de vie offertes au personnel engagé et ainsi de faciliter le recrutement et la fidélisation de la ressource humaine, gages de succès de la professionnalisation, il est nécessaire de modifier les normes d'hébergement offertes aux EVAT ainsi qu'aux jeunes sous-officiers célibataires. Cet effort se traduit par un accroissement de la surface mise à la disposition du personnel (42 m² pour les chambres destinées à 4 engagés volontaires, avec lavabos individuels, 18 à 24 m² pour les chambres des sous-officiers célibataires avec sanitaires et kitchenettes individuelles). Un plan pluriannuel de réalisation de ces nouvelles capacités d'hébergement, doté en moyenne à hauteur de 600 MF par an, a été lancé en 1997 (plan VIVIEN, valorisation de l'infrastructure de vie des engagés volontaires).

Le renouvellement des matériels majeurs nécessite la réalisation d'infrastructures techniques : ateliers de maintenance, simulateurs d'instruction, enceintes de stockage à hygrométrie contrôlée, igloos de stockage des munitions... dont l'entretien se révèle beaucoup plus coûteux que celui précédemment réalisé sur des bâtiments ne présentant pas de spécifications particulières.

Enfin, la modification de l'organisation des forces, du commandement et de la structure des formations (régiments à quatre unités de combat, régiments de chars composés de deux groupes d'escadrons, création d'une unité élémentaire de réserve par régiment), le transfert et la délocalisation de certaines formations engendrent des besoins supplémentaires en terme d'acquisitions immobilières, de constructions nouvelles, d'adaptation des casernements et d'entretien des infrastructures. Ceci conduit à densifier les emprises conservées par l'armée de terre en édifiant les bâtiments nécessaires à l'hébergement du personnel, ainsi qu'au stockage et à la maintenance des matériels correspondants. Un certain nombre d'acquisitions devront être réalisées afin de permettre l'extension :

- de certains casernements pour lesquels il n'existe plus de possibilité de densification en regard des plans d'occupation des sols existants ;

- de certains terrains d'exercice, autrefois prévus pour la manoeuvre de petites unités motorisées ou faiblement mécanisées, et qui sont aujourd'hui inadaptés à l'instruction et à l'entraînement des unités blindées.

Face à ces besoins, les crédits d'infrastructure sont toujours comptés au plus juste et les crédits inscrits au chapitre 54-41 (Infrastructure) connaîtront une quasi-stabilité en 2000.

Infrastructure en 1999-2000

(en millions de francs courants)

 

AP

CP

 

1999

2000

Variation

1999

2000

Variation

Infrastructure en métropole

1 468,2

1 892

+28,8%

1 907,91

1 781

-6,7%

Infrastructure en Allemagne

170,-

0

-100%

131,06

81

-38,3%

Infrastructure outre-mer

130,-

129

-0,08%

131,18

118

-10,1%

Titre VI et divers dont acquisitions


68,3


113


+65,4%


53,8


175


+325%

Infrastructure des services

266,7

167

-37,4%

342,8

392

+14,3%

TOTAL

2 103,2

2 301

+ 0,09%

2 566,75

2 547

- 0,01%

Ce coup d'arrêt à la baisse traditionnelle des crédits d'infrastructure en période difficile est heureux mais la stabilité ne permettra pas de rattraper le retard accumulé au cours des années antérieures.

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