B. LA POURSUITE DES RESTRUCTURATIONS

1. La mise en oeuvre de la seconde phase des restructurations

La première étape des restructurations (1997-1999) concernait la réorganisation des forces. Elle s'est traduite par la dissolution de 37 régiments des forces et de 86 établissements, formations ou organismes de moindre volume. Avec le transfert ou la réorganisation d'unités ou d'organismes, ce sont au total environ 170 mesures de restructuration qui ont été menées au cours de cette première phase.

A la fin de l'année 1999, la restructuration des forces sera ainsi achevée, tant par la mise en place de l'architecture définitive de leur commandement que par la réalisation à son format final du nombre de régiments.

La seconde phase , qui se poursuivra jusqu'en 2002 , concerne pour sa part le dispositif de soutien et de formation . Elle comporte plus de 340 mesures dont près de 180 dissolutions.

Les grands axes retenus sont les suivants :

- adaptation du service du génie à la nouvelle organisation du commandement régional et au stationnement des formations, par la suppression d'un cinquième de ses établissements, la dissolution de la totalité de ses détachements de maintenance et le transfert de leurs attributions aux sections d'infrastructure de corps de troupe,

- restructuration du service du matériel , par transformation des actuelles unités (4 régiments, 6 bataillons, 34 établissements et 29 groupements) en huit régiments à dominante projetable, composés en majorité de personnel militaire, et sept bases de soutien à dominante fixe composées en majorité de personnels civils, en réduisant de 30 % le nombre de sites d'implantation ;

- restructuration du service des transmissions , réorganisé autour de 5 régiments et disposant, au lieu des 200 centres de transmissions avec personnels actuels de 33 centres techniques avec personnel supervisant 142 centres automatisés ;

- adaptation du commissariat de l'Armée de terre , avec la dissolution de deux directions et d'un établissement ravitailleur ;

- réorganisation du dispositif de formation , avec la fermeture de deux écoles (Ecole de défense nucléaire, bactériologique et chimique de Caen, école nationale des spécialistes du service de santé de l'Armée de terre de Dinan) ;

- fermeture de 10 centres mobilisateurs liée à l'intégration des unités élémentaires de réserve dans les régiments d'active ;

- dissolution des 10 derniers centres d'instruction et de préparation militaire , le dispositif de préparation militaire reposant désormais sur les régiments.

2. Les mesures d'accompagnement des restructurations

a) Le plan d'accompagnement social

Le plan d'accompagnement social des restructurations prolonge, en les amplifiant, le dispositif " formation et mobilité " mis en oeuvre dès 1993.

Pour les personnels civils , tout licenciement étant exclu, le ministère garantit le reclassement des personnels mais la mobilité géographique n'est pratiquée que sur la base du volontariat.

L' aide à la mobilité géographique comporte un ensemble de mesures indemnitaires (indemnité exceptionnelle de mutation variable de 9 000 F à 35 000 F à laquelle s'ajoute un complément spécifique de 30 000 F, maintien de la rémunération antérieure pendant un an et régime dégressif au-delà) et de prise en charge de frais (frais de déplacement, prise en charge du déménagement, possibilités d'aide au logement sur les crédits d'action sociale). Le coût moyen d'une mobilité indemnisée s'élève à 75 000 F. L'aide à la mobilité professionnelle comporte une formation d'adaptation dans l'emploi et le cas échéant une formation de reconversion pouvant aller jusqu'à un an.

Enfin, les personnels ouvriers acceptant de cesser leur activité par anticipation bénéficient d'une indemnité de départ volontaire dont le plafond à été relevé à 300 000 F.

b) Les mesures d'accompagnement économique

Le volet économique du plan d'accompagnement des restructurations s'appuie sur deux types de mesures :

- les crédits du fonds pour les restructurations de la défense (FRED) destinés à aider le développement d'activités nouvelles dans les bassins d'emploi connaissant une diminution singulière de l'activité militaire ou industrielle de défense (aides aux projets des PMI et soutien d'actions collectives de renforcement du tissu économique),

- l'action des sociétés de conversion , en particulier pour aider les PME à réaliser leurs projets à l'aide des instruments d'aide publique.

Ces deux sociétés de conversion (SODIE et SOFRED) ont vu leur action prolongée jusqu'en 2002 à la suite du comité interministériel pour les restructurations de défense du 6 juillet 1998. La SODIE poursuivra son action jusqu'en 2004 dans le cadre d'une nouvelle convention passée avec l'Etat et Usinor-Sacilor. En ce qui concerne la SOFRED, la convention du 25 mars 1999 passée avec l'Etat et GIAT-Industries lui assigne pour la période de 1999-2002 de nouveaux objectifs en termes d'engagements financiers (180 millions de francs) et des créations d'emploi (3 600) cohérentes avec les réductions d'effectif prévues sur la même période dans le plan stratégique, économique et social du GIAT-Industries.

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