C. UNE REFORME QUI ACCENTUE LE DESEQUILIBRE DE LA POLITIQUE DU LOGEMENT

La France connaît des dépenses d'aides à la personne élevées.

Evolution des dépenses d'aides à la personne (en euro/hab)

Allemagne

France

Grande-Bretagne

Pays Bas

Suède

1991

29,2

146,4

187,6

59,0

155,5

1992

43,2

159,2

227,9

61,7

170,4

1993

40,8

174,5

262,3

60,6

203,7

1994

35,9

184,9

280,2

65,7

234,1

1995

35,9

192,0

296,9

64,3

234,3

1996

38,2

196,0

304,8

69,3

217,9

1997

41,4

201,4

294,3

74,2

187,3

1998

43,5

212,5

294,2

84,3

183,0

1999

216,6

313,2

96,9

178,8

La France arrive en deuxième position après la Grande-Bretagne pour les aides par habitant, et elle connaît le plus fort taux de ménages bénéficiaires d'aides à la personne : plus d'un ménage sur quatre, contre seulement 20 % en Grande-Bretagne, 15 % aux Pays-Bas et 8 % en Allemagne.

L'Allemagne est le pays où la dépense est la plus faible, les barèmes n'ayant pas été réévalués depuis 1990. La Grande-Bretagne et la Suède ont pris des mesures pour faire baisser les dépenses, ce qui se traduit par la baisse du nombre de bénéficiaires à partir de 1996. En Suède c'est le régime des retraités qui représente les deux tiers des dépenses.

En conclusion, la France est également l'un des pays qui connaît le plus fort déséquilibre entre les aides à la pierre et les aides à la personne.

Or, le financement de la réforme des aides personnelles pour 2001 est encore réalisé au détriment des aides à la pierre . On remarque un effet de ciseaux dans le budget pour 2001 (+ 2 % pour les aides à la personne, - 2% pour les aides à la pierre).

La réforme des aides personnelles devrait donc accentuer ce phénomène.

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