C. COMMUNIQUÉ DE LA CGT-FO DU 13 JUIN 2001

RIEN DE RÉVOLUTIONNAIRE

Rien de révolutionnaire dans la nouvelle définition du licenciement pour motif économique pour lequel Force Ouvrière revendiquait la différenciation entre les licenciements pour difficultés économiques et les licenciements « spéculatifs ».

Rien de révolutionnaire dans les nouvelles attributions du comité d'entreprise pour qui Force Ouvrière ne revendiquait pas un droit de veto qui n'est d'ailleurs pas retenu. En ce sens ? la notion de médiateur n'est qu'une façon de reculer pour mieux sauter.

Par ailleurs, Force Ouvrière considère qu'il est plus que regrettable que les relations politiques se soient substituées aux relations sociales, y compris consultatives, concernant les dispositions relatives aux licenciements économiques.

Menacée par l'inflation, les restructurations, une précarité et une flexibilité croissantes ? la situation des salariés nécessite que l'on s'écarte des rails du libéralisme économique, ce qui pose en particulier les questions de la politique économique menée et de la nécessité d'une réelle liberté de négociation.

Dans cet esprit, Force Ouvrière considère indispensable d'approfondir la réflexion pour redonner aux pouvoirs publics un rôle économique et industriel qui éviterait un interventionnisme social dicté par l'opportunisme.

C'est pourquoi FO continue notamment à revendiquer :

- la mise en place d'une taxe sur les profits non réinvestis afin d'alimenter un fonds de redéploiement et de réindustrialisation ;

- un réel suivi du plan social, garantie d'un véritable reclassement.

D. COMMUNIQUÉ DU MEDEF DU 13 JUIN 2001

DÉCLARATION D'ERNEST-ANTOINE SEILLIÈRE,
PRÉSIDENT DU MEDEF

À L'OCCASION DU VOTE
DU PROJET DE LOI DE MODERNISATION SOCIALE

A l'heure où se confirme le ralentissement économique, le gouvernement, cédant à l'improvisation législative et sans même songer à consulter les partenaires sociaux, prend une nouvelle fois les entreprises en otage pour tenter de résoudre ses conflits politiques.

Le MEDEF rappelle que ces mêmes entreprises ont créé en France un million et demi d'emplois en quatre ans.

La loi dite de modernisation sociale, nouvel exemple de la spécificité française en Europe, va alourdir, allonger, renchérir et compliquer les procédures déjà extrêmement complexes du licenciement économique dans notre pays.

Prise entre l'Inspecteur du Travail, le Juge, le Médiateur, les Syndicats et le Comité d'Entreprise, l'entreprise ne pourra plus conduire les restructurations nécessaires.

Cette loi freinera le développement des entreprises, freinera les créations d'entreprises nouvelles. Elle créera des délocalisations d'investissements et empêchera les localisations nouvelles. Et surtout, cette loi découragera l'emploi dans notre pays. Elle rend un bien mauvais service à l'économie française.

Présentée prétendument comme protectrice de l'emploi, cette loi va contre les intérêts des entreprises et des salariés. C'est la raison pour laquelle le MEDEF la condamne sans réserve.

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