3. La progression des échanges économiques franco-algériens

Les relations commerciales se sont densifiées en 2000 pour atteindre un flux croisé d'environ 5,8 milliards d'euros. La France a dégagé en 2000 en excédent commercial de 300 millions d'euros. Les exportations françaises se sont accrues de 20 % entre 1999 et 2000 et dépassent désormais 3 milliards d'euros. Nos importations se sont accrues de 70 % sur la même période en raison essentiellement de la hausse du prix des hydrocarbures qui composent la quasi-totalité de nos importations d'Algérie. Elles ont atteint près de 2,74 milliards d'euros en 2000.

Les investissements français en Algérie, s'ils demeurent modestes, ont néanmoins progressé en 2000. Le montant total des grands contrats (supérieurs à 3 millions d'euros) est estimé à 560 millions d'euros, contre 106,7 millions d'euros en 1999. Plusieurs grands contrats ont été conclus récemment : GDF s'est engagé aux côtés de la Sonatrach dans l'exploration, l'exploitation et la commercialisation du champ gazier d'Ahnet, au centre du Sahara algérien ; SPIE-CAPAG a signé à la mi-décembre un contrat de 364 millions d'euros portant sur l'oléoduc reliant Ouargla au port d'Arzew ; la société ENTREPOSE a remporté le premier lot d'un projet de développement d'un gisement de gaz pour 120 millions de dollars ; TOTAL-ELF-FINA vient d'obtenir, début octobre, un contrat d'exploration d'un bloc au sud-est du pays (investissements de 15 à 25 millions de dollars).

Par ailleurs, de nouveaux investissements pourraient intervenir : de grands groupes français, tels CMA-CGM, Vivendi, Danone ou Michelin cherchent à nouer des alliances avec des partenaires algériens. Le développement des investissements français en Algérie, tant souhaité par les autorités algériennes, dépend néanmoins des progrès accomplis dans la mise en oeuvre des réformes économiques.

4. La participation française aux efforts de modernisation de l'appareil économique algérien

La France et l'Algérie ont entamé en décembre 2000 des négociations sur la conversion d'une partie de la dette bilatérale (61 millions d'euros). Les discussions ont repris à Paris le 25 octobre 2001.

Les autorités françaises ont également pris en 2000 diverses mesures de nature à favoriser le développement de nos relations commerciales avec l'Algérie : assouplissement de notre politique d'assurance-crédit ; suppression du protocole de sécurité ; normalisation des conditions d'aide pour les exportateurs (assurance-foire, assurance-prospection) ; éligibilité de l'Algérie à la Réserve Pays Emergents (deux dossiers RPE en cours d'examen, dans le secteur de l'eau), au Fonds de solidarité prioritaire (FSP) et au Fonds de garantie contre le risque économique des investissements des PME à l'étranger (FASEP) (financement d'une étude relative à la réhabilitation de raffineries). L'Algérie est avec le Maroc, la Tunisie et le Vietnam l'un des quatre pays au monde à bénéficier de tous les outils financiers d'aide au développement de la France.

La France a ailleurs développé un soutien institutionnel aux réformes économiques : les administrations françaises apportent dans de nombreux domaines une aide technique à leurs partenaires algériennes à travers le développement de partenariats entre le secteur public et le secteur privé, le soutien de la Direction des relations économiques extérieures et de la direction des douanes dans les négociations de la partie algérienne avec l'organisation mondiale du commerce, l'assistance technique dans les domaines du développement durable et de l'aménagement du territoire.

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