ANNEXE -
ETUDE D'IMPACT2( * )

1) Etat du droit et situation de fait existant et leurs insuffisances

Les relations entre l'Union européenne et le Liban sont actuellement régies par l'accord de coopération entre la Communauté européenne et le Liban de 1977.

Le remplacement de cet accord, par l'accord d'association, correspond d'abord à la volonté politique de donner un nouvel élan à la coopération de l'Union européenne vis-à-vis des pays des rives Sud et Est de la Méditerranée. Cette orientation fait suite à la déclaration de Barcelone (novembre 1995) qui fonde le partenariat euro-méditerranéen. Elle a été confirmée par les dernières conférences ministérielles du partenariat, tenues à Marseille sous présidence française (novembre 2000) et à Valence les 22 et 23 avril 2002.

Dans le contexte de tension que connaît la région, il paraît nécessaire que l'Union européenne contribue, dans ce cadre de coopération, à oeuvrer en faveur du développement de la stabilité et de la paix, en particulier au Proche-Orient.

D'une façon plus générale, l'orientation prise par les autorités libanaises en faveur de la coopération avec l'union européenne correspond à un choix politique. La mise en oeuvre des engagements qui découlent de l'accord d'association doit, à terme, contribuer à la modernisation de l'économie libanaise ainsi qu'à la reconstruction et la mise à niveau de ses infrastructures.

2) Bénéfices escomptés en matière :

* d'emploi :

Ils sont difficiles à quantifier a priori, mais vraisemblablement positifs dans la mesure où la principale innovation de l'accord, sur le plan commercial, consistera dans l'ouverture progressive du marché libanais aux exportations européennes.

* d'intérêt général :

Le nouvel accord permettra de renforcer les relations euro-libanaises, non seulement en aidant à la modernisation du pays et à sa mise à niveau économique après une période de guerre et de forte instabilité intérieure, mais également en favorisant sa meilleure insertion dans l'ensemble euro-méditerranéen.

Au-delà de ces mérites propres, l'accord contribue à ouvrir la voie à la coopération régionale en Méditerranée. A cet égard, il viendra compléter le dispositif d'accords de ce type déjà conclus ou en vigueur entre l'Union européenne et les pays de la région : Israël, OLP (accord intérimaire), Jordanie et plus récemment Egypte.

Le choix du Liban en faveur d'une coopération étroite et formalisée avec l'Union européenne mérite d'être accompagné. Par cette décision, le Liban confirme sa volonté d'un ancrage économique, mais aussi politique, plus net à l'espace européen. Sa démarche est aujourd'hui suivie par la Syrie qui négocie son accord d'association.

Dans ces conditions, la signature par le Liban de son accord d'association participe directement à la mise en oeuvre du processus euro-méditerranéen et renforce sa crédibilité.

* financière :

L'accord d'association ne comporte pas de dispositions, autres que générales, sur les instruments et les moyens financiers qui seront mis en oeuvre. Ceux-ci seront prélevés sur l'enveloppe indicative de 5,35 milliards d'euros du règlement MEDA pour la période 2000/2006. Ce règlement financier correspond à des dons destinés à de l'aide-projets ou de l'aide budgétaire.

* simplification des formalités administratives :

Sans objet.

* de complexité dans l'ordonnancement juridique :

Le présent accord se substituant à celui de 1977, l'ordonnancement juridique demeure inchangé.

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