B. LES PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT DES RELATIONS ECONOMIQUES FRANCO-BAHREINIENNES

Le marché bahreïnien offre de réelles opportunités pour les investisseurs français. Même si la dimension et la capacité d'absorption du marché bahreïni en sont plus limitées que celles des pays voisins, on aurait tort de le considérer comme négligeable et de ne pas lui accorder l'attention qu'il mérite. En effet, la solvabilité et la fiabilité des opérateurs locaux, qu'ils soient publics ou privés, peuvent être considérées comme satisfaisantes. De plus, c'est le marché le plus ouvert du Moyen-Orient, comme la décision prise en 2004 de libéraliser totalement le secteur des télécommunications vient de le confirmer.

Entre 2002 et 2004, les entreprises françaises ont signé plusieurs contrats. On peut citer en premier lieu l'exemple du groupe Alstom (réalisation de la centrale électrique HIDD 2 pour le ministère de l'électricité : 322 millions de $), et d'ALBA, dans le secteur de l'aluminium (411 millions de $ pour la première tranche d'installations d'usines et, à terme, un investissement total de 1,7 milliard de dollars).

Les contrats signés par des fournisseurs d'Alba (Solios, Pechiney, ECL) s'élèvent à 150 millions de $.

Le groupe BNP Parisbas a réalisé les financements de contrats pour la fourniture de la centrale électrique HIDD 2 (254 millions $), d'avions d'entraînement Hawks (250 millions de $), une tranche crédit-export pour Alba (300 millions de $) et le mandat de financement de la modernisation de la raffinerie de Bapco (650 millions de $).

Un contrat (6,5 millions de $) a été remporté par SOGERMA pour la fourniture de sièges pour Gulf Air.

Par ailleurs de nombreux projets intéressent les entreprises françaises :

Le projet « Bahrain financial Harbour », l'ensemble immobilier qui abritera la place financière (1,2 milliards de $), offrirait des opportunités à Bouygues bâtiment-international, Accord, Dalkia.

L'extension de l'aéroport de Bahrein (200 millions de $) : l'entreprise Aéroports de Paris international (ADPI) a déposé une offre, les fournisseurs d'équipements français sont Thalès et Alcatel.

Les travaux pour le pont de Sitra (80 millions de $) et le projet de pont reliant Bahreïn au Qatar (1,8 milliard de dollars) intéressent Bouygues construction etVinci.

L'hôpital King Hamad, de 300 lits, pour désengorger l'unique centre d'urgence de Salmaniya (100 millions de $) concernerait Bouygues bâtiment international.

Le projet de construction de deux villes nouvelles (1,2 milliard de dollars), appelées à répondre à un criant besoin de logements sociaux pour 30.000 personnes, intéresse les entreprises françaises SETEC et SOGREAH.

Le projet immobilier Durrat al Bahrain (1,6 milliard de $) peut impliquer Accor, Bouygues, Sophia Antipolis.

Dans le secteur des transports, le monorail « Light Train System » entre dans les compétence de SEMALI, SYSTRA et Bouygues.

SOGERMA et Airbus peuvent évidemment répondre aux demandes d'achat par Gulf Air (15 millions de $) de nouveaux sièges pour les premières classes et les classes affaires pour 6 A340, et le projet d'acquisition de 18 appareils de type A 318.

Par ailleurs, dans le secteur de l'énergie, le groupe Alsthom négocie avec le ministère de l'électricité un contrat de maintenance sur 12 ans (250 millions de $) des centrales électriques HIDD I et II.

Il est essentiel que les entreprises françaises aient l'opportunité d'investir dans ces divers projets en toute sécurité, afin de ne pas être trop concurrencées par les initiatives des pays arabes du Golfe, dont une partie des capitaux habituellement investis sur les marchés occidentaux, est maintenant attirée par Bahreïn.

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