H. UN DYNAMISME COMMERCIAL QUI A PU EXPOSER LA FRANÇAISE DES JEUX À DES ERREURS

L'efficacité opérationnelle de la FDJ est évidente : certification ISO 2700, premier réseau ADSL (28.000) et premier réseau d'affichage numérique (15.000), et un système d'exploitation permettant 1.200 prises de jeu par seconde.

Comme nul n'est parfait, la FDJ a cependant montré qu'avec les meilleures intentions du monde, il y'avait toujours une place pour l'erreur.

Pendant longtemps l'interdiction de vendre des jeux aux mineurs était limitée, à la FDJ, aux moins de 16 ans , comme si la majorité, en France, n'était pas à 18 ans, et ce faute d'un texte plus explicite qu'une réglementation ancienne et liée à la lutte contre l'alcoolisme et la protection des mineurs. Après bien des tergiversations, le texte rectificatif a été publié.

Comme il a été indiqué plus haut, la vente pendant plusieurs années du Rapido , jeu éminemment « addictogène » en raison de ses caractéristiques propres, a provoqué de gros dégâts chez les joueurs et une levée de boucliers tout à fait justifiée dans les médias. Cette pression extérieure et l'intervention du COJER amenèrent la FDJ à donner un sérieux « coup de frein » au Rapido, entraînant une baisse immédiate du chiffre d'affaires de ce jeu.

De même la tentative plus récente de la FDJ, lors d'une campagne « d'essais », d'organiser la vente de certains de ses jeux aux caisses des grandes surfaces avait de quoi surprendre. Si les « essais » s'étaient poursuivis, la FDJ aurait eu probablement quelque mal à démontrer qu'il était facile de sensibiliser les hôtesses de caisses aux problèmes de société et à la prévention de l'addictologie, et de les charger de faire respecter quotidiennement l'interdiction de vente de jeux aux mineurs et aux personnes interdites de jeu.

De même, connaissant le nombre considérable de nouveaux « points de vente » qu'aurait réalisé cette ouverture, on peut se demander s'il y aurait eu une réelle compatibilité entre une aussi forte augmentation potentielle de l'offre de jeux et la stratégie de jeu responsable que l'Etat veut promouvoir.

Ces quelques rares « bavures » ne diminuent en rien les mérites de la FDJ qui affiche une vraie détermination à favoriser la prévention des excès de jeu.

On ne peut en réalité lui reprocher de vendre ses jeux aux interdits de jeux car non seulement on voit mal comment les détaillants, au fond de leur boutique, pourraient utiliser un fichier informatisé du ministère de l'intérieur en admettant que celui-ci parvienne à le leur communiquer en temps réel, mais il faut également réaliser que l'interdiction de jeu est volontaire et ne concerne aujourd'hui que les jeux de casinos et de cercles !

Dans l'attente d'une politique générale d'exclusion à tous les jeux qui n'existe pas encore, on ne peut que constater que l'interdiction relative aux mineurs n'est déjà pas si simple à faire respecter.

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