B. LES ASPECTS MARQUANTS DE LA CONJONCTURE EN 2013

1. L'évolution des composantes du produit intérieur brut

L'année 2013 a été principalement marquée par un redémarrage des dépenses de consommation des ménages qui, après avoir reculé en 2012 (- 0,5 %), se sont légèrement redressées en 2013 (+ 0,2 %) - comme le fait apparaître le tableau ci-après - en dépit d'une stabilisation en volume du revenu disponible brut (0,0 % après - 0,9 %) et d'un ralentissement de la masse salariale 19 ( * ) (+ 0,5 % après + 1,6 %).

Le PIB et les opérations sur biens et services

Évolution en volume aux prix de l'année précédente (en %)

2013

2012

2013

En milliards d'euros

Évolution des prix (en %)

Évolution en valeur (en %)

Contribution à la croissance du PIB en volume

Produit intérieur brut (PIB)

0,3

0,3

2 113,7

0,8

1,1

0,3

Importations

- 1,3

1,7

629,1

- 1,6

0,1

- 0,5

Consommation effective des ménages, dont :

0,1

0,6

1 498,4

0,6

1,2

0,4

- dépense des ménages

- 0,5

0,2

1 126,4

0,6

0,8

0,1

- dépense individualisable des administrations

1,8

2,1

328,6

0,4

2,5

0,3

Consommation collective des administrations publiques

1,5

1,6

181,3

0,6

2,3

0,1

Formation brute de capital fixe, dont :

0,3

- 1,0

466,9

0,4

- 0,6

- 0,2

- entreprises non financières

0,1

- 0,9

251,2

0,5

- 0,4

- 0,1

- ménages

- 2,2

- 3,1

107,9

0,2

- 2,9

- 0,2

- administrations publiques

1,6

1,0

85,6

0,4

1,4

0,0

Variations de stocks (contribution à la croissance)

- 0,6

- 0,2

- 1,7

-

-

- 0,2

Exportations

1,1

2,2

597,8

- 0,4

1,8

0,6

Source : Insee, comptes nationaux, base 2010 (mai 2014)

L'investissement, soit la formation brute de capital fixe (FBCF), a baissé (- 1,0 % en 2013 après + 0,3 % en 2012) ; cette évolution est principalement imputable à l'investissement des ménages (- 3,1 % après - 2,2 %), même si l'investissement des entreprises non financières s'est également tassé (- 0,9 % après + 0,1 %). En outre, si l'investissement des administrations publiques a continué à croître, cette progression a été moins rapide qu'en 2012 (+ 1,0 % après + 1,6 %).

Au total, la contribution de la demande intérieure - soit le total de la consommation et de l'investissement - à la croissance du PIB a atteint 0,3 point en 2013.

Enfin, le commerce extérieur a contribué positivement à l'activité économique . Au cours de l'année 2013, les importations se sont redressées (+ 1,7 % après - 1,3 %), en lien avec la légère progression de la demande intérieure. Les exportations se sont également révélées plus dynamiques (+ 2,2 % après + 1,1 %), en particulier du fait de l'accélération du commerce mondial, ce qui s'est traduit par une contribution des échanges extérieurs de + 0,1 point à la croissance du PIB.

2. Une inflation plus faible qu'anticipé

En 2013, les prix à la consommation ont fortement ralenti . En moyenne annuelle, ceux-ci n'ont progressé que de 0,9 %, contre + 2,0 % en 2012 - alors que le Gouvernement retenait une hypothèse de progression de 1,8 % dans le cadre du projet de loi de finances pour 2013. Aussi le taux d'inflation en 2013 a-t-il atteint son plus faible niveau depuis 1999 - en dehors de l'année 2009, marquée par une forte récession - et est en deçà de la moyenne constatée au cours de la période 1991-2013, soit 1,7 % environ (cf. graphique ci-après).

Évolution du taux d'inflation (1991-2013)

Source : commission des finances du Sénat (à partir des données de l'Insee)

Hors tabac, la hausse des prix à la consommation est plus modérée encore (+ 0,7 % entre 2012 et 2013 après + 1,9 % entre 2011 et 2012). Ceci s'explique par le fait qu'hormis les prix du tabac qui ont cru en 2013 (+ 6,8 %), les prix des principaux postes de consommation ont ralenti ou reculé en cours d'année . Ainsi, les prix des produits alimentaires ont été moins dynamiques en 2013 (+ 1,4 % après + 3,0 % en 2012), à l'instar des prix de l'énergie (+ 0,8 % après + 5,2 %), en partie lié au recul des prix des produits pétroliers (- 2,3 %), et des prix des services de logement (+ 1,8 % après + 2,0 %).

En outre, les prix de la santé - qui regroupent les prix des produits de santé, les honoraires des médecins, etc. - ont continué à reculer en 2013 (- 1,1 % après - 0,7 % en 2012), alors que les prix des services de télécommunication ont fortement diminué (- 10,4 % après - 9,5 %).


* 19 Le ralentissement de la masse salariale en 2013 est lié, d'une part, à la décélération des salaires et traitements (+ 1,0 % après + 1,8 %) et, d'autre part, au recul de l'emploi (- 0,3 % après 0,0 %).

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