B. LES CONSÉQUENCES DES ERREURS DE PRÉVISION SUR LES FINANCES PUBLIQUES

La nature des erreurs évolue au cours du temps. La séquence traditionnelle "sous-estimation" de la reprise, "sous-estimation" du ralentissement demeure. Mais l'identité des variables en cause change. Si la qualité des prévisions concernant l'investissement est souvent défectueuse, la consommation des ménages devient elle-même difficile à appréhender. Au fond, l'erreur ne porte plus exclusivement sur les variables exogènes - évolution des taux d'intérêt, des taux de change -, elle glisse vers des variables calculées par les modèles (les variables endogènes) et, parmi elles, vers les variables réputées les plus inertes (la consommation).

Ceci suppose une relative incapacité des instruments de modélisation à absorber des évolutions récentes et brutales.


Une importante question, non encore résolue, est d'élucider les conséquences des erreurs de prévision en matière de gestion des finances publiques.

Le rapport de la commission des finances du Sénat à l'occasion du débat d'orientation budgétaire 4 ( * ) du mois de mai a rappelé quelques unes des conclusions constantes de la commission.

L'illustration qu'il contenait des déconvenues à attendre en matière de finances publiques d'une croissance différente de celle prévue conduisait à ne pas en dramatiser les effets la première année.

Mais, elle conduisait aussi à souhaiter que l'hypothèse d'erreurs de prévision soit mieux anticipée qu'elle ne l'est au service, en particulier, d'une meilleure transparence de l'acte budgétaire au profit du Parlement mais aussi de la gestion financière de l'État.

* 4 Le débat d'orientation budgétaire pour 1997 : De la nécessité aux choix par Alain Lambert. Rapporteur général au nom de la commission des finances du Sénat n° 369 1995-1996

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