C. LA DIRECTION DU PATRIMOINE

en millions de francs

Le projet de budget du patrimoine pour 1997 prend en compte la décision d'étaler sur un exercice supplémentaire l'exécution de la loi de programme sur le patrimoine. Il dégage néanmoins des moyens d'intervention supplémentaires à hauteur de 17 %.

Les crédits des titres III et IV seront en effet en progression globale de 1,1 %.

La baisse des dépenses de fonctionnement enregistrée sur le titre III (- 7,1 %) traduit l'effort de rigueur engagé depuis plusieurs années par l'ensemble des services de l'Etat.

Les moyens supplémentaires obtenus sur le titre IV permettront d'accroître les aides de l'Etat en faveur de l'animation et de l'action éducative et culturelle dans le secteur patrimonial ainsi que de conduire des opérations au titre des formations et des enseignements spécialisés.

Relevons également que les crédits consacrés à l'acquisition des oeuvres d'art ont été maintenus.

La diminution très importante des dotations des titres V et VI (- 34 %) traduit, en revanche, la répartition sur une période de trois ans de l'effort budgétaire prévu au titre des deux dernières années d'exécution de la loi de programme sur le patrimoine.

Les dotations 1997 ne pourront donc être consacrées qu'à la poursuite des opérations engagées : parmi celles-ci, citons pour les monuments historiques appartenant à l'Etat, les cathédrales de Chartres et de Reims et le château de Gaillon et pour les monument historiques n'appartenant pas à l'Etat, le château de Saumur, la réhabilitation de la caserne Villars à Moulins, le château de Lichtenberg en Alsace.

Afin de prendre en compte le sort des entreprises qui oeuvrent à la restauration du patrimoine national, le ministère est en train de dresser un recensement des opérations engagées, afin de déterminer celles qui doivent être réactivées ou accélérées.

D. LES MUSEES

en millions de francs

Après une augmentation significative en 1996, les crédits d'intervention de la direction des musées de France devraient être stabilisés.

La direction des musées de France annonce deux priorités : les actions de diffusion et de rayonnement des musées d'une part, les acquisitions d'oeuvres d'art d'autre part.

Les crédits dévolus aux actions de diffusion permettront d'agir de concert avec les collectivités locales dans des domaines comme les expositions, la catalographie, l'étude des publics, la restauration des oeuvres et la mise en oeuvre d'une politique de conservation préventive.

Les crédits d'acquisition d'oeuvres d'art demeurent au niveau atteint en 1996. Ils permettront à l'Etat de poursuivre sa politique d'enrichissement des collections publiques en continuant à acquérir certains biens reconnus "trésors nationaux".

La seconde tranche du financement de la rénovation du musée Guimet est évaluée en 1997 à 112 milliards de francs. Pour les autres musées nationaux, une dotation de 30,5 millions de francs sera consacrée au gros entretien et au renouvellement des installations techniques en vue d'assurer la sécurité des personnes et des oeuvres.

Le ministère consacrera également 14 millions de francs à la restauration des collections de l'ensemble des musées nationaux.

"Grand projet en Région", le musée d'art moderne et contemporain de Toulouse, devrait être financé à hauteur de 25 millions de francs en 1997.

L'enveloppe des subventions allouées aux musées des collectivités territoriales s'élèvera à 75 millions de francs, soit une progression de plus de 7 % par rapport à 1996.

Cela permettra en particulier à l'Etat de participer à l'opération du musée gallo-romain de Périgueux, à la rénovation du musée d'art et d'industrie de Roubaix, et du musée des Beaux-arts du Havre.

Seront en outre subventionnés les travaux du musée Granet à Aix-en-Provence, du musée d'art et d'industrie de Saint-Etienne, du musée sans frontière à Mulhouse, l'achèvement du musée des Beaux-arts de Nancy ainsi que des études à Rennes, à Rodez et Albi.

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