2. Les actions en faveur de la formation des conducteurs

En 1995, 1.100 enseignants de la conduite ont bénéficié de stages organisés dans 16 départements. Cette opération devrait s'achever fin 1996.

Les inspecteurs du permis de conduire effectuent également des contrôles pédagogiques au sein des établissements d'enseignement de la conduite.

La qualité des auto-écoles s'améliore sensiblement. Toutefois, sous l'effet de la réduction des moyens, le nombre d'inspections diminue depuis 1993.

Enfin, un bilan positif peut être dressé de la politique de promotion de l'apprentissage anticipé de la conduite, qui permet d'acquérir, à partir de 16 ans, une formation initiale auprès d'une auto-école, suivie d'une expérience de la route effectuée sous la responsabilité d'un conducteur confirmé. En effet, le taux de réussite au permis de conduire B des candidats issus de cette filière, qui représente 15 % des inscriptions, atteint 77 % contre 57,5 % seulement dans le cadre de la filière traditionnelle.

Le taux de réussite s'est stabilisé depuis 1993, et la filière connaît un succès grandissant.

Toutefois, la dernière étude réalisée par l'Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISER) en 1995, en collaboration avec la Fédération Française des Sociétés d'Assurances (FFSA), n'a pas montré de différence notable quant au nombre d'accidents entre les deux filières. Les modèles statistiques utilisés pour l'analyse montrent que l'accidentalité dépend essentiellement de l'exposition à la circulation et que les étudiants ont moins d'accidents que les jeunes exerçant déjà une activité professionnelle (ou à la recherche d'un emploi), que le fait de conduire une voiture puissante est également un facteur augmentant la probabilité d'accident, que les jeunes conducteurs ayant moins d'une année de permis ont une probabilité d'accident plus forte que les autres et que la probabilité d'accident baisse si le jeune possède un véhicule âgé de plus de 10 ans. La formation initiale n'affecte pas la probabilité d'accident.

Aucune étude n'est susceptible d'apporter des éléments généraux et irréfutables sur la diminution de l'accidentalité des jeunes conducteurs ayant suivi l'apprentissage anticipé de la conduite parce que les résultats ne montrent aucune diminution statistiquement significative, à moins que les conditions d'analyse ou d'expérimentation ne soient pas parfaites. L'examen des résultats laisse cependant supposer que les effets réels de l'AAC, s'ils existent, sont très inférieurs aux effets attendus ou aux effets rapportés par la presse (6 à 7 fois moins d'accidents).

Au total, en 1995, 915.297 permis ont été délivrés (- 4,58 % sur 1994). Le taux de réussite a légèrement augmenté : 57,5 % contre 56,6 % en 1994.

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