C. TV5 - EUROPE ET CANAL FRANCE INTERNATIONAL : LES PREMIERS RÉSULTATS DU RAPPROCHEMENT

1. TV5, chaîne généraliste, multilatérale et francophone

Le rapport d'activité de Sattellimages TV5 Europe pour 1995 doit être soumis à l'approbation de l'Assemblée Générale des actionnaires à la fin de juin 1996. On en trouvera ci-après les principaux éléments fournis par TV5 Québec-Canada et TV5 Amérique Latine-Caraïbes à l'occasion de la Conférence des Hauts Fonctionnaires des pays partenaires de TV5 qui s'est tenue le 30 mai 1996 à Ottawa.

En ce qui concerne TV5 Europe, l'activité de la société a été marquée en 1995 par plusieurs événements importants notamment les positions satellitaires et l'évolution de l'audience potentielle, ainsi que la modernisation de la grille des programmes.

a) L'évolution budgétaire 1995-1997

(1) Le budget 1995

Suite aux décisions de la Conférence des Ministres de Namur en novembre 1994 et du CAEF de septembre 1994, la S.A. SATELLIMAGES TV5 a été dotée d'un budget de 257 millions de francs, en augmentation de 17 % par rapport à celui de l'exercice précédent.

La structure des dépenses de la société est dans l'ensemble stable d'un exercice à l'autre :


• les frais techniques : 25 %,


• les frais de structure : 17 %,


• les frais de promotion et développement : 8 %,


• les frais de programmes : 45 %,


• la contribution française au budget de TV5 Québec-Canada et TV5 Amérique Latine : 5 %.

L'exécution du budget 1995 a présenté un résultat très légèrement positif.

(a) Le budget « Frais communs » TV5 Europe

Les ressources et les dépenses s'équilibrent à hauteur de 94 millions de francs pour un budget prévisionnel de 97 millions de francs.


Les ressources

La réalisation des ressources propres équilibrant le budget des frais communs de TV5 EUROPE demeure un sujet de préoccupation pour la chaîne. C'est pourquoi a été conclu en avril 1995 un contrat de régie exclusive visant à développer les recettes de parrainage avec un groupe composé de France Espace Satellite, filiale de France Espace, la Régie Média Belge et la régie de la SSR. Cette nouvelle régie n'a toutefois été en mesure de commencer son activité qu'à l'automne 1995, de sorte que ses résultats ne pourront être appréciés qu'au cours de l'exercice 1996. Au total les recettes propres se sont montées en 1995 à 9 millions de francs (parrainage, location d'antenne et résultats de trésorerie).

Les contributions des partenaires et des États membres ont été conforme au budget voté, soit 85 millions de francs au titre des frais communs dont 30 millions de francs provenant de la participation des chaînes françaises, 27 millions de francs du ministère des Affaires Étrangères, 9 millions de francs de la Communauté française de Belgique, 9,3 millions de francs de la Suisse, 9,5 millions de francs du Québec-Canada.


Les dépenses

Les frais techniques de diffusion et les frais de structure se sont réalisés au niveau des prévisions budgétaires.

La refonte du matériel promotionnel rendue indispensable par les changements de satellite et la nouvelle ligne graphique liée à l'habillage de l'antenne, les modifications de la grille, la couverture du Sommet de Cotonou et les opérations de maintien de la chaîne sur le câble en Allemagne ont engendré des dépenses qui ont pu être financées sur les économies réalisées notamment grâce aux négociations menées avec certaines sociétés d'auteurs à l'étranger, notamment la GEMA en Allemagne.

Le fonds créé à la Conférence de Namur pour la jeunesse et l'enseignement du français (3,3 millions de francs) a permis de financer certaines émissions, les compléments nécessaires étant financés par redéploiement.

(b) Le budget « Frais communs » TV5 Asie

Compte tenu du retard de lancement d'Asiasat 2, qui n'est intervenu qu'à la fin du mois de novembre, la présence de TV5 en ASIE, grâce à l'empreinte satellitaire de Statsionar 12, n'a pu être effective que jusqu'en juillet 1995, notamment au Cambodge. Après cette date, le relais a été pris provisoirement par CFI.

Parallèlement, tout au long de l'année, études et négociations ont été menées pour préparer la montée sur le nouveau satellite avec les autres chaînes européennes qui participeront à un bouquet de programmes européens, ainsi qu'avec les principaux industriels engagés dans la production de boîtiers de réception.

Le total des dépenses pour cette opération se situe à hauteur de 3 millions de francs, dont 1,9 million de francs de coûts satellitaires.

(c) Le budget « Frais européens » pour TV5 Québec-Canada

Les dépenses de l'exercice sont conformes au budget (9 millions de francs).

(d) Le budget de TV5 Afrique

L'année budgétaire s'est déroulée conformément aux prévisions.

Les éléments significatifs à mentionner sont :


participation financière volontaire de plusieurs États africains :

Cameroun (200 000 F), Sénégal (200 000 F), Congo (200 000 F) et Burkina

(150 000 F) ;


économie sur les frais satellitaires : Intelsat 702 étant moins onéreux que Statsionar 12, et le cours des devises ayant été plutôt favorable en 1995.

Ces moyens supplémentaires ont été investis dans les programmes.

(e) Les frais spécifiques de la France

Le budget des frais spécifiques de la France s'est monté en 1995 à 122 millions de francs, sur des crédits du Ministère des Affaires Étrangères.

Ce budget a notamment permis de financer :


• les dépenses effectuées à Paris, au titre du siège, des installations techniques et de la liaison satellitaire en Europe,


• des dépenses de développement et de marketing, notamment sur le marché allemand,


• la maintenance et les frais de diffusion sur les pays, où dans l'attente du développement des réseaux câblés, TV5 se trouve provisoirement en diffusion hertzienne,


• les dépenses imputables à la France sur le dossier d'étude d'implantation de TV5 aux États-Unis,


• d'organiser des opérations spéciales, qui ont connu un écho très positif dans la presse locale et internationale.

(2) Le budget 1996

Le budget initial s'élevait à 278,5 millions de francs mais il a été diminué en cours d'exercice à 267,7 millions de francs.

Les dépenses communes pour TV5 Europe ont été ramenées à 94,3 millions de francs, contre 101,1 millions de francs, grâce à une reprise de, provisions permise par l'aboutissement de négociations menées avec une société d'auteurs allemande et favorable aux intérêts de TV5.

L'exécution du budget TV5 Québec - Canada se réalise conformément aux prévisions, mais celui de TV5 Asie, en raison du retard de la diffusion du signal sur la région, opérationnelle à compter du mois d'août 1996 seulement, une économie de 4 millions de francs sera réalisée en 1996, sur un budget de 13,1 millions de francs. La préfiguration du projet TV5 États-Unis, International Channel, est dotée d'un budget de 1,4 million de francs. Enfin, le budget de TV5 Afrique, arrêté à hauteur de 21,1 millions de francs s'équilibrerait.

(3) Les perspectives budgétaires 1997

Le budget prévu s'élève à 287,7 millions de francs.

Le budget des frais communs « Europe » s'élèverait à 110 millions de francs, financé, dans une proportion de six neuvièmes, par la France : 25,9 millions de francs par France Télévision, près de 30 millions de francs par le ministère des Affaires étrangères et le solde de cette quote-part, par TF1. Or, la convention entre TF1 et TV5 expire à la fin de l'année 1996 et rien n'assure que la chaîne renouvellera cette convention dans des termes équivalents. Pour mémoire, la contribution de TF1 devrait atteindre 9 millions de francs en 1996.

Le budget de TV5 serait financé par le ministère des Affaires étrangères, à hauteur de 132,6 millions de francs et TV5 Afrique, par le ministère de la Coopération, à hauteur de 3,2 millions de francs, selon la répartition suivante :

(en millions de francs)

Budget total

Part française

Frais communs TV5 Europe

110

60,8

Frais européens de TV5 Québec Canada

9,1

6,9

TV5 Asie

13,1

4,36

TV5 Afrique

25,9

12,2

Internationnal Channel

2,7

1,3

b) Le bilan de l'année 1996 pour TV5

(1) Les choix satellitaires de TV5

Face aux mutations profondes liées aux nouvelles technologies et à leurs effets sur la distribution des signaux, TV5 s'est inscrite dans plusieurs dynamiques de bouquets, attrayants et complémentaires, tant en Europe et en Afrique que sur des continents - Asie, Amérique - où elle souhaite attirer de nouveaux publics.


• Le 15 mai 1995, le signal de TV5 Europe est passé du satellite Eutelsat II FI à Eutelsat II F6, dit « Hot Bird 1 », techniquement plus puissant que le précédent. Ce satellite couvre l'ensemble de l'Europe, le Moyen Orient et l'Afrique du Nord. Selon les pays, il peut être capté avec des antennes de 0,90 m à 1,80 m.

Le co-positionnement sur 13° Est, avec Eutelsat II FI présente l'extrême avantage de doubler l'offre de programmes, notamment en langue française, accessibles tant pour les câblo-opérateurs, que pour les téléspectateurs munis d'une installation de réception individuelle ou collective.

L'apparition de cette offre supplémentaire de programmes est le résultat de quatre années de mobilisation de TV5 et du « Groupe de Bruges », organisation créée à l'initiative de TV5 et aujourd'hui forte de 13 chaînes publiques européennes.


• TV5 Afrique
a opéré sans heurt son transfert sur Intelsat 702, pour une couverture plus puissante de l'Afrique ; le même signal est relayé depuis septembre 1995, par le satellite PanAmSat 4, au travers du bouquet numérique africain Multichoice, lancé par le groupe Nethold, a destination, principalement, des pays d'Afrique anglophones.


• Enfin, le signal transmis pour l'Europe par le satellite « Hot Bird » est relayé depuis avril 1996 en direction du satellite Asiasat II qui couvre en compression numérique l'ensemble de l'Asie.

(2) La réception de TV5

Au 31 décembre 1995, TV5 comptabilisait 34,2 millions de foyers raccordés à des réseaux câblés ou des antennes collectives en Europe.

D'après la revue Câble et Satellite de septembre 1995, la chaîne se situe, en Europe, en troisième position en terme de pénétration du marché du câble, après Eurosport (39 millions), MTV (33,9 millions) et devant NBC Superchannel (30,9 millions).

Ces 34,2 millions de foyers s'ajoutent aux 5,7 millions du Québec-Canada, aux 2,7 millions en Amérique Latine, aux 6,1 millions d'abonnés au réseau International Channel aux États-Unis (2 heures/jour) et aux 60 000 foyers raccordés aux réseaux MMDS en Afrique.

La réception directe individuelle et collective est évaluée à 13 millions de foyers en Europe et sur le pourtour méditerranéen, et à 300 000 foyers en Afrique Sub-Saharienne.

Ainsi, à la fin de 1995, l'audience potentielle des réseaux de TV5 pouvait-elle être globalement estimée à 62 millions de foyers dans le monde.

En Europe, 90 % des abonnés de la chaîne sont concentrés dans 10 pays : l'Allemagne et l'Europe du Nord constituent l'essentiel de ce marché (70 % des foyers).

Les pays d'Europe Centrale s'ouvrant au câble voient leur poids dans les statistiques de réception s'accroître sensiblement, ainsi par exemple, en Pologne ou en République Tchèque.

Par ailleurs, le signal de TV5 est repris par plusieurs centaines d'Universités et établissements d'enseignement en Europe, auxquels sont fournies des aides pédagogiques.

(3) Un nouvel habillage de l'antenne

La présentation, depuis le 10 avril 1995, d'un nouveau logo et d'un habillage commun à l'ensemble du dispositif TV5 répond aux besoins de renforcer l'image de la chaîne dans un environnement de télévisions satellitaires de plus en plus concurrentiel et d'améliorer la promotion des programmes à l'antenne.

TV5 dispose ainsi désormais d'une signature mondiale qui est constamment perfectionnée, notamment par l'adjonction d'éléments d'information et d'horaires sur les programmes afin de mieux retenir l'attention des téléspectateurs.

(4) La nouvelle grille de TV5 EUROPE

Depuis le 4 mars 1995. la grille de TV5 EUROPE se caractérise par la constitution de modules de programmes de 2 heures faisant, en principe, l'objet de deux rediffusions dans les 24 heures.

Ces dispositions ont permis de simplifier la grille générale et de tenir compte des décalages horaires afin d'offrir des programmes de grande audience, adaptés aux fuseaux horaires sur l'ensemble Europe-Afrique-Asie (qui impliquent avec l'Asie 8 heures de décalage horaire).

Les journaux de chacun des pays partenaires font désormais l'objet d'au moins une diffusion quotidienne. De surcroît, il a été procédé à une modernisation des éditions des journaux propres à TV5 qui comportent des rendez-vous consacrés aux différentes zones géopolitiques et une table ronde hebdomadaire faisant appel à des correspondants de la presse étrangère à Paris.

c) Les projets de développement de TV5

Ces dernières années, l'essentiel du plan de développement a porté sur :


• l'amélioration et l'enrichissement des grilles de programmes ;


• la réalisation d'un nouvel habillage de l'antenne unifié pour l'ensemble des zones de diffusion ;


• le développement de la politique commerciale ;

L'Allemagne, avec ses 15 millions de foyers câblés, fait l'objet d'une attention toute particulière,


• l'accélération du développement en Amérique Latine ;


• la consolidation du décrochage africain ;

Lors du Sommet des Chefs d'Etat de Cotonou en décembre 1995 a été demandé que soit prévue effectivement une extension du décrochage dès 1997,


• la poursuite des négociations pour l'éventuel démarrage d'un programme sur les États Unis d'Amérique ;


• le lancement de TV5 en Asie ;

Après dix ans de développement extensif de son audience potentielle (40 millions de foyers « initialisés ») durant lesquels les priorités pour la chaîne ont consisté à atteindre une diffusion 24 heures sur 24 et à étendre sa couverture mondiale en conquérant des places sur de nouveaux satellites et de nouveaux réseaux câblés, TV5 doit maintenant intensifier ses efforts pour promouvoir et améliorer son audience réelle. À cet égard, l'Allemagne a servi de champ d'expérimentation.

Votre rapporteur s'inquiète cependant de la multiplicité des objectifs poursuivis par TV5, sur tous les continents et sur tous les vecteurs. Cet effort dans toutes les directions résulte sans doute de la nature même de la chaîne multilatérale. Ne serait-il cependant pas plus sage de définir des priorités, de les hiérarchiser et de s'y tenir ?

Deux priorités doivent, selon votre rapporteur, se dégager nettement : l'Asie et les États-Unis. Immédiatement après devrait venir le projet de développement en Amérique Latine.

À cet égard, un plan quinquennal de développement de TV5 pourrait utilement renforcer la « visibilité » de la stratégie de la chaîne...

À moyen terme, le développement de TV5 se trouve confronté à de nouveaux défis, qui sont parfois contradictoires, à savoir :

- la progression de plus en plus rapide du nombre de téléspectateurs qui à travers le monde sont reliés à la télévision satellitaire, impliquant désormais pour TV5 un engagement de plus en plus marqué dans l'ensemble des pays européens et méditerranéens.

- la multiplication de l'offre de programmes aux téléspectateurs du monde entier et nécessité d'une mise en valeur et d'un effort de promotion.

- les fortes pressions sur les câblo-opérateurs du monde entier pour qu'ils libèrent des canaux et accueillent de nouveaux services conduisent TV5 à renforcer les liens directs de la chaîne avec les publics susceptibles de se mobiliser pour défendre ses intérêts (expatriés, enseignants, francophiles...)

- la tendance dans certains pays au renvoi de l'offre TV5 du service de base vers des services à option (payants), rend nécessaire la création de services de marketing afin d'atteindre directement, au delà des câblo-opérateurs, les téléspectateurs/clients.

- le passage à terme (variable suivant les continents) au numérique et les modifications progressives des conditions techniques de la distribution devront être accompagnés par des campagnes d'explication et d'information.

TV5 est déjà entrée dans une série de changements et d'adaptations (d'habillage, de logo, de structure de grille de programmes, de satellites, de conditions techniques de distribution de notre signal facilitant notamment la réception directe grâce au Hot Bird et de zones de couverture, etc. ...) qu'il s'agit d'expliquer, d'exploiter et de promouvoir auprès des téléspectateurs.

Dans ce cadre il est urgent de pouvoir renforcer les moyens permettant de s'adresser directement aux téléspectateurs.

Le projet de TV5 aux États-Unis

L'absence d'une chaîne francophone aux États-Unis est profondément anormale. Elle montre, si besoin, l'ampleur du déséquilibre existant entre l'agressivité des diffuseurs américains en Europe et la timidité de notre présence dans ce pays, qui résulte autant d'une insuffisance de notre action audiovisuelle extérieure que d'un protectionnisme larvé mais réel de la part des États-Unis dans le domaine si sensible de l'audiovisuel....

Le lancement d'un programme TV5 aux États-Unis est subordonné à la disponibilité de canaux numériques d'une part, à la conclusion d'accords avec des opérateurs locaux d'autre part.

La disponibilité de canaux sur le câble est liée à la numérisation et celle-ci se fait à un rythme plus lent qu'annoncé précédemment par les câblo-opérateurs. Au cours du congrès national américain du câble (NCTA) qui s'est tenu à Los Angeles au début mai, tous les intervenants et orateurs ont estimé que rien de significatif ne pouvait avoir lieu avant le second semestre 1997. TCI a toutefois confirmé son intention de mettre sur le marché les premiers boîtiers digitaux en octobre de cette année. Sur le rythme d'implantation de ces boîtiers, deux écoles se sont manifestées. Les optimistes estiment que la vente des décodeurs digitaux sera rapide étant donnée la qualité des services qui pourront être apportés et donc considèrent que les nouveaux canaux commenceront d'être distribués dans le premier semestre 1997.

Les pessimistes estiment, quant à eux, que ce n'est que fin 1997 que le parc des décodeurs sera suffisant. À côté de la diffusion par câble et des satellites de diffusion directe, un contact important a été établi avec les responsables des sociétés de téléphone, qui ont montré un vif intérêt pour les programmes de TV5. Mais la diffusion d'images sur le réseau de téléphone relève encore de l'expérimentation... Face à ces incertitudes, les responsables du projet TV5 USA se sont efforcés d'un commun accord de part et d'autre de l'Atlantique d'identifier quatre étapes susceptibles d'assurer une montée en puissance progressive du projet.

Étape 1 : renforcement qualitatif sur International Channel.

En dépit des pressions qui s'exercent pour faire place à un plus grand nombre de minorités linguistiques un accord a pu être conclu sur les principes d'une coopération renouvelée. Sur la proposition de TV5, il a été décidé de lancer une soirée de promotion du cinéma francophone à partir du 31 août 1996. Cette soirée sera diffusée de 20 h 00 à 23 h 00 (temps du Pacifique) ; elle comprendra notamment un film de cinéma, de l'information, un magazine et une séquence interactive destinée à recueillir l'avis des spectateurs sur les programmes diffusés. La soirée et le film lui-même seront introduits afin de les rendre intéressants non seulement au public francophone mais aussi aux spectateurs francophiles.

Étape 2 : Diffusion de programmes francophones (par exemple les heures d'International Channel) sur un satellite de diffusion directe.

Des contacts approfondis ont eu lieu avec deux importantes sociétés de télévision directe. Du côté de DirecTV, l'intérêt se limiterait à la diffusion en pay per view de quelques films francophones. Cette position ne rencontre pas les objectifs de TV5 mais pourrait intéresser des exportateurs. De son côté. ÉchoStar pourrait être intéressé par la location d'un canal, à un coût d'ailleurs élevé.

En toute hypothèse, il semble qu'un démarrage immédiat ne s'impose pas étant donné que le système ÉchoStar est à ses débuts : il est donc légitime d'attendre son développement avant de conclure. Cela renvoie donc le démarrage d'une opération concrète au minimum en janvier 97.

Étape 3 : le pré-lancement.

TéléTV a comme ambition, à l'aide de deux technologies (le MMDS numérique - système de câble « sans fil » - et le ASDL - système de livraison de programmes audiovisuels par le fil du téléphone-) de fournir à ses clients un choix de programmes très diversifié : 120 canaux semblables à ceux du câble et un choix de vidéos comme celui offert par les loueurs de cassettes. Ces partenaires financièrement très puissants souhaitaient diversifier leur offre pour fournir mieux que les câbleurs et que les satellites de diffusion directe.

Dans la concurrence actuellement en cours entre les divers modes de diffusion, les compagnies du téléphone ont le considérable avantage par rapport aux câbleurs de disposer d'importantes réserves financières. Ils pourraient donc très rapidement constituer un marché efficacement concurrent du câble.

Dans cette période transitoire de pré-lancement, où toutes les données techniques et commerciales sont en bouleversement permanent, toutes les plates-formes techniques possibles devront être utilisées afin de donner à l'offre de programmes francophones le maximum de force. C'est pourquoi les contacts se poursuivent avec TéléTV afin de pouvoir présenter éventuellement en octobre à la décision ministérielle un projet en forme.

Étape 4 : une chaîne 24 heures sur 24 en français.

Quelle que soit finalement la configuration du paysage audiovisuel américain la création d'une chaîne 24 heures sur 24 en français demeure un objectif fondamental.

Cela implique la poursuite des négociations juridiques avec IC, la mise au point d'un plan marketing efficace, la passation d'accords avec les fournisseurs de catalogues ainsi qu'avec les partenaires financiers susceptibles de se joindre au projet.

Ce projet aurait un coût raisonnable.

Pour l'année 1996, TV5 Québec-Canada et TV5 Europe continuent à supporter les études et négociations nécessaires. Un crédit complémentaire a été dégagé pour financer l'étape 1 (International Channel) pour un montant de 290 000 $US. Quant aux étapes de diffusion par satellite, MMDS, et de diffusion téléphonique, les coûts peuvent varier selon qu'il faudrait ou non participer au financement d'un canal satellitaire dans une proportion de 1 à 10 . On peut toutefois estimer que pour assurer la promotion dans les métropoles de l'Est dans l'hypothèse d'un accord avec les compagnies de téléphone, une dépense minimale de 100 000 $ est à prévoir.

Un accord de principe sur ce projet a été donné à la Conférence Ministérielle qui s'est tenue à Montebello, le 17 octobre 1996, qui a décidé de prévoir les moyens nécessaires au lancement en 1997 de la chaîne, mais le financement assuré par la partie française n'a pas été garanti.

d) Une meilleure adéquation entre l'offre et la demande

TV5 commence à mieux cerner les attentes de son public. Elle a identifié 4 catégories principales d'utilisateurs potentiels, leurs modes de consommation et leurs attentes, les relais et les moyens par lesquels il est possible de les atteindre et de les mobiliser :

1 - Parmi les 47 États ou régions ayant officiellement en commun l'usage du français, existent de grandes différences dans le statut juridique et dans la pratique effective de la langue, mais on estime à plus de 450 millions d'habitants la population totale de ces pays pour qui le français est officiellement langue d'usage, de communication internationale et de culture.

Parmi eux, notamment, une dizaine de millions de téléspectateurs (quatre millions de foyers) de langue maternelle française, sont abonnés à TV5 sur les réseaux câblés des pays francophones d'Europe (belges, suisses, français, luxembourgeois).

2 - Les expatriés francophones constituent une seconde cible qui peut être évaluée à plusieurs millions de téléspectateurs.

Aux 900 000 ressortissants français répertoriés par les services diplomatiques français dans les différents pays d'Europe, d'Europe de l'Est, du Maghreb et du Moyen Orient, et aux 150 000 Français supplémentaires enregistrés en Afrique, s'ajoutent - pour constituer ce groupe - quelques centaines de milliers d'expatriés belges, canadiens, suisses, et plusieurs millions de locuteurs francophones originaires des pays du Sud. S'y ajoutent également, en proportion variable suivant les moments de l'année, entre quelques centaines de milliers et plusieurs millions de « voyageurs francophones » (affaires, tourisme....).

Depuis les postes diplomatiques, jusqu'aux organismes spécialisés des pays partenaires de la chaîne, en passant par les milieux internationaux des affaires et de l'entreprise, un réseau dense d'institutions informe et encadre cette population qui forme un « petit » groupe de très gros consommateurs de TV5.

3 - Au delà des 150 millions de francophones de langue maternelle dans le monde, plus d'un demi milliard d'hommes y pratiqueraient par ailleurs plus ou moins couramment le français.

En Europe et sur le pourtour du bassin méditerranéen, on estime qu'entre 1 personne sur 4, et 1 personne sur 5 ont, d'une façon ou de l'autre (scolarisation, immigration, raisons familiales ou professionnelles, etc....) appris le français comme langue étrangère. Par exemple, 27 % des Italiens, 16 % des Anglais ou des Néerlandais, ou encore 12 % des Allemands, 10 % des Norvégiens, etc.... parlent le français.

Ce public, par plaisir ou par jeu, pour se tester ou entretenir ses connaissances, fréquente, régulièrement ou occasionnellement, TV5. Près d'1/4 du courrier que reçoit annuellement TV5-Europe émane ainsi de téléspectateurs qui considèrent ne maîtriser qu'imparfaitement notre langue.

Les réseaux culturels des pays partenaires à l'étranger (centres culturels, instituts, lycées et établissements scolaires, etc....) constituent aussi un formidable relais pour atteindre ces populations.

4 - Les enseignants et les enseignés de français langue étrangère forment enfin une catégorie spécifique de public.

En Europe, de façon plus particulière, 250 universités et établissements d'enseignement ont conclu une convention avec TV5. Le réseau d'enseignants de français langue étrangère représente pour sa part plusieurs centaines de milliers de professeurs et plusieurs millions d'étudiants souvent en contact avec notre chaîne. On compte par exemple aujourd'hui pour la seule Allemagne (14 millions de foyers abonnés à TV5) plus de 35 000 professeurs allemands enseignant le français et plus d'un million d'élèves étudiant le français en première ou en deuxième langue.

Là encore différents relais permettent d'atteindre cette population. L'AUPELF-UREF, par exemple, association francophone internationale dont le siège est à Montréal et qui regroupe par réseaux 270 établissements supérieurs d'enseignement et de recherche, représentant 300 000 chercheurs dans une cinquantaine de pays. Ou encore la Fédération Internationale des Professeurs de Français (125 associations nationales regroupant plus de 60 000 enseignants).

Ce sont vers ces quatre cibles prioritaires que TV5 doit désormais développer de façon systématique sa stratégie de communication afin d'y accroître son implantation réelle.

2. CFI : une banque de programme ou une chaîne à part entière ?

a) Quelle mission ?

Créé en 1989, CFI filiale à 100 % de la Sofirad, a été lancé pour servir de banque de programmes aux télévisions africaines. Progressivement, sa mission s'est élargie aux pays d'Europe de l'Est puis à ceux des pays du Proche et Moyen-Orient et enfin l'Asie et plus marginalement l'Amérique Latine.

Le développement important de cette chaîne s'accompagne d'interrogations croissantes sur son identité. La mission principale de CFI est-elle d'être une banque d'images ou une chaîne généraliste à destination des français de l'étranger ?

À fin 1995, cette mission consistant à alimenter en émissions françaises les opérateurs de télévision étrangers a permis la diffusion de plus de 12.500 heures de programmes français qui ont fait l'objet de près de 38.000 heures effectivement rediffusées dans plus de 80 pays par plus de 100 opérateurs partenaires.

Parallèlement, à partir de 1991, la réception directe des programmes de CFI s'est développée auprès d'un public de particuliers composé de français, de francophones et de populations locales équipées des paraboles nécessaires. Au début de l'année 1996, on peut estimer l'auditoire de CFI à près de 5 millions de foyers potentiels (susceptibles de capter le signal) sur trois zones : Afrique, Asie et Proche et Moyen-Orient.

Il convient d'ajouter à ces derniers chiffres les reprises intégrales de CFI par certains opérateurs de réseaux MMDS (Afrique, Proche et Moyen-Orient), câblés (Asie) ou encore la diffusion hertzienne de CFI dans la péninsule indochinoise.

Ainsi le dernier CAEF avait à se prononcer sur les orientations de CFI afin de mettre de l'ordre dans des situations où, de fait, l'opérateur remplit deux fonctions, celle de banque d'images et celle d'une chaîne.

Le CAEF du 23 novembre 1995 a confirmé la mission principale de CFI « banque de programmes et outil de coopération assurant la promotion des images de la France et leur reprise par les télévisions partenaires sur une base régionale » .

Aussi, profitant de la régionalisation progressive de ses programmes, CFI s'attache-t-il à renforcer et à mieux organiser dans sa programmation le service qu'elle réserve aux opérateurs partenaires.

(1) La stratégie géographique de CFI

En Afrique, le cryptage depuis le 1er mai 1996 de 5h50 par jour sur 5 jours permet aux télévisions nationales partenaires d'être destinataires exclusives des programmes concernés. La partie en clair de la programmation de CFI vient toutefois étoffer en complément de TV5, MCM Africa et Canal Horizons l'offre française à destination des réseaux MMDS africains.

En Europe centrale et orientale où CFI diffuse exclusivement à destination des télévisions de la zone (pas de réception directe), le service qui devrait être lancé en septembre 1996 grâce à l'utilisation du simulcast numérique permettra de proposer aux télévisions partenaires, dans des conditions commerciales variant selon leurs possibilités, des programmes de qualité répondant à leurs besoins spécifiques.

En Asie, le projet de numérisation (prévu pour novembre 1996) du satellite Intelsat 704 permettra d'identifier clairement la fonction de banques de programmes de CFI.

L'utilisation de différents canaux de ce satellite lui permettra de fournir en programmes français les télévisions de la zone gratuitement à titre de coopération pour certains pays tels que le Vietnam et le Cambodge et de manière commerciale pour les pays solvables de la zone.

Toutefois, l'utilisation en clair du satellite Palapa qui permet une réception aisée des programmes de CFI en Asie du Sud Est notamment, est un acquis qu'il convient de préserver dans la région, la diffusion de programmes français en langue anglaise (pour le moment essentiellement de l'information) pouvant être le complément naturel de la diffusion de TV5, chaîne francophone dont la montée en puissance se fera dans la zone dans les deux ans à venir.

En Amérique latine, le projet de CFI est de mettre en place une diffusion qui sera exclusivement une banque de programmes commerciale cryptée (à l'exclusion des produits d'information).

En revanche au Proche et Moyen-Orient, le CAEF a demandé à CFI d'étudier la faisabilité d'un projet de chaîne financée par la publicité à destination du monde arabe, à partir du satellite Arabsat.

Dans cette région toutefois, l'utilisation du simulcast devrait permettre à CFI de poursuivre sa fonction de banque de programmes, très utilisée actuellement par certaines télévisions nationales (Jordanie, Égypte, Syrie notamment).

La création d'un pôle télévisuel extérieur regroupant l'ensemble des activités télévisuelles et ayant pour filiales TV5 et CFI sera l'occasion d'une remise à plat des fonctions et de l'organisation des deux sociétés qui sont installées dans les mêmes locaux et dotées d'équipements-communs.

(2) La stratégie fonctionnelle de CFI

Le CAEF du 23 novembre 1995 a confirmé le rôle confié à CFI au titre de l'exportation de programmes.

La stratégie de cryptage que la banque d'images met en place lui permet en pratiquant une politique d'adressage aux télévisions étrangères intéressées d'amorcer la commercialisation de certains de ses programmes.

Avec le cryptage, qui garantit au destinataire l'exclusivité et au producteur le respect de ses droits, CFI devient un interlocuteur fiable pour les partenaires nationaux privés.

Cette démarche permet à CFI d'une part d'obtenir plus facilement des programmes plus attractifs dans sa grille avec la capacité de les commercialiser en fonction des conditions locales de solvabilité, de l'autre de crédibiliser son offre en tant que « transporteur » d'émissions vers les clients de ses partenaires.

La mise au point d'un accord de collaboration entre l'association

TV France Internationale et CFI pourrait concrétiser les perspectives de complémentarité existant entre l'action de promotion et de présence que l'association réalise sur les marchés internationaux, et la capacité de la chaîne à jouer un rôle efficace de « relais » satellitaire pour la diffusion des productions privées et publiques nationales. Une association plus structurelle de ces deux partenaires pourrait être envisagée dans le cadre de la constitution du pôle télévisuel extérieur.

b) La stratégie de CFI en 1996

Conformément aux décisions prises par le CAEF du 13 septembre 1994 et confirmées par le CAEF du 23 novembre 1995, CFI a orienté son activité selon les axes suivants :

(1) La régionalisation des programmes

En septembre 1995, CFI est passé d'un signal unique à deux programmations différentes : l'une sur l'Afrique et l'Europe Centrale et Orientale, l'autre sur l'Asie et le Proche-Orient avec introduction de 3 heures par jour en langue arabe.

Depuis février 1996, le Proche et Moyen-Orient ainsi que l'Asie reçoivent chacun une programmation spécifique comprenant pour l'Asie une augmentation des programmes en langue anglaise (informations essentiellement). En Asie, par ailleurs, le transfert de PALAPA B2P vers PALAPA Cl a permis de gagner l'Australie et la Nouvelle Zélande.

En septembre 1996, devrait être lancé un service de banque commerciale de programmes, à destination de l'Europe centrale et orientale afin de proposer des programmes adaptés aux besoins des télévisions de la zone.

À la fin de l'année, le signal de CFI sur Intelsat 704 à destination de l'Asie sera numérisé afin de permettre de distinguer les activités de banque de programme de la chaîne et sa programmation destinée à la réception directe sur Palapa. En conséquence, l'adaptation à la zone des programmes diffusés sur Palapa sera renforcée.

Un nouveau dispositif technique, nécessité par la multiplication des départs de programmes équipe les nouveaux locaux qu'occupe CFI depuis le 7 juillet 1996 rue Cognacq Jay.

(2) Le renforcement de la fonction « Banque de programmes »

CFI est en relation contractuelle avec plus d'une centaine d'opérateurs (dont 44 en Afrique sub-saharienne) sur 80 pays environ.

Sur des programmations de 24 h/24, la fonction banque de programmes représente une durée quotidienne de 5 h 50 en Afrique, 7 h au Proche et Moyen-Orient, 4 h sur l'Asie. Elle devrait être également de 4 h par jour en Europe centrale et orientale.

En 1995, les télévisions partenaires ont rediffusé sur leur propre réseau, parfois après doublage ou sous-titrage en langue locale, 53 h en moyenne par mois en Afrique (dans cette zone CFI fournit entre 25 et 75 % de la grille des télévisions partenaires), 32 h au Proche et Moyen-Orient, 19 h en Europe centrale et orientale, 35 h en Asie.

Le renforcement de cette fonction de banque de programmes passe par le cryptage et la numérisation du signal de CFI.

(3) Le cryptage et la numérisation

Pour assurer une maîtrise correcte vis à vis des détenteurs de droits d'une part, d'autre part pour faciliter la commercialisation des programmes diffusés, il est apparu indispensable de crypter progressivement les émissions de CFI.

Le cryptage permet par ailleurs de préserver les droits des télévisions partenaires ayant passé des conventions avec CFI en leur réservant l'exclusivité des programmes, comme en Afrique où a été lancé le 1er mai 1996 le cryptage partiel de la programmation de CFI (5 h 50/jour sur 5 jours).

Une deuxième étape a été parallèlement engagée concernant la numérisation de certains programmes, pour l'Europe centrale et orientale (Eutelsat Hot Bird 1 ) et pour l'Asie (Intelsat 704).

(4) Le doublage et le sous-titrage

En 1996, a été intensifiée la politique de doublage et sous-titrage ébauchée en 1995, en arabe pour le Proche et Moyen-Orient (environ 6 h/jour actuellement) et en anglais pour l'Asie (7 h/jour actuellement) et l'Afrique. À terme est prévu le sous-titrage en espagnol des programmes destinés à l'Afrique et à l'Amérique Latine.

(5) La commercialisation

Conformément aux souhaits du CAEF, CFI a engagé une politique de commercialisation portant principalement sur le sponsoring événements spéciaux et sportifs (Jeux panafricains d'Harare en 1995, Coupe d'Afrique des Nations, Jeux Olympiques en 1996....) la publicité (vente d'écrans publicitaires), la vente de programmes aux télévisions partenaires et le transport de programmes pour le compte de producteurs ou de diffuseurs français.

Le chiffre d'affaires 1996 devrait atteindre environ 14 millions de francs, soit un triplement par rapport à 1995. CFI escompte une sensible augmentation en 1997 et encore plus en 1998.

c) Le budget de CFI

(1) Le budget pour 1995

Le budget 1995 de CFI a été fixé à 172,3 millions de francs (soit une augmentation de 9,1 % par rapport à 1994) afin de lui permettre d'amorcer sa politique de régionalisation (adaptation de sa programmation, achats de droits spécifiques, doublage et sous-titrage...). Ce budget a été financé à hauteur de 111,60 millions de francs par le Ministère des Affaires Étrangères, 50 millions de francs par le Ministère de la Coopération et par ressources propres pour 10,70 millions de francs.

Exécuté à hauteur de 172,10 millions de francs, il a dégagé un bénéfice de 0,20 millions de francs.

Son exécution se caractérise, notamment, par une forte augmentation du poste programmes liée à la croissance du volume d'heures acquises et programmées (9.560 heures en 1994 et 12.540 en 1995 soit une augmentation de 31 %). En revanche, des économies sur les frais de diffusion ont pu être réalisées grâce à des renégociations portant sur les réseaux satellites et les prestations TDF.

Le budget 1995 est équilibré avec une reprise minimum de provisions pour les ayants droit contrairement aux années passées.

(2) L'exécution du budget de 1996

Le budget pour 1996 s'élève à 194,8 millions de francs, dont 12,15 millions de francs de ressources propres et le solde de subventions en provenance du ministère des Affaires étrangères (129,85 millions de francs, soit les deux tiers) et du ministère de la Coopération (52,4 millions de francs, soit 26,9 %).

Les frais de programmes s'élèvent à 85,8 millions de francs, les frais techniques à 76,3 millions de francs, les frais de développement et d'études à 10,6 millions de francs, les frais de structure sont limités à 21,8 millions de francs.

(3) Les perspectives du budget de 1997

L'opérateur devrait être doté d'un budget en légère baisse en 1997 avec des ressources s'élevant à 191,5 millions de francs, soit un recul de -1,7 % , dû à une légère diminution de la subvention du ministère des Affaires étrangères (128,6 millions de francs, soit un recul de 1,25 millions de francs) et des ressources propres (10 millions de francs contre 12,15 millions de francs en 1996).

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