CHAPITRE III MIEUX COORDONNER LES ACTIONS D'APPUI AU COMMERCE EXTERIEUR

Au cours du premier semestre de cette année, votre rapporteur a eu l'occasion d'effectuer un contrôle budgétaire dans plusieurs postes d'expansion économique situés au Japon, en Australie et en Nouvelle Zélande.

Cette mission a permis de recueillir des informations directes et concrètes sur les forces et les faiblesses de notre pays à l'exportation, tout en analysant les moyens publics consacrés à la promotion de nos échanges extérieurs. Ces éléments ont ensuite été complétés en France par l'examen des moyens mis en oeuvre à ce titre dans le cadre régional, ainsi que par de nombreux entretiens.

A l'occasion de cette analyse du budget du commerce extérieur pour 1997, votre rapporteur tient à rappeler quelques unes des principales conclusions auxquelles elle était parvenue.

I. LA MULTIPLICITÉ DES STRUCTURES : DIVERSITÉ CONSTRUCTIVE OU DISPERSION FAUTIVE ?

Le principal constat effectué par votre rapporteur, tant à l'étranger, que sur le territoire national, porte sur la multiplication des intervenants dans le domaine du soutien au commerce extérieur.

A. UNE "LISIBILITÉ" MEDIOCRE DU DISPOSITIF

Cette difficulté se manifeste tant en France qu'à l'étranger. Le nombre élevé des intervenants rend en effet le réseau d'appui à l'exportation relativement opaque pour les responsables de PME qui souhaitent s'informer avant d'aborder pour la première fois des marchés extérieurs.

Cette relative opacité de l'ensemble du dispositif en France pour les PME trouve dans une certaine mesure son pendant à l'étranger, où la multiplication des représentations françaises publiques et privées peut parfois donner un sentiment de confusion vis-à-vis de nos partenaires commerciaux.

S'il ne s'agit pas de caricaturer une réalité où, bien souvent, les circonstances locales -en France et à l'étranger- conduisent les responsables des différents organismes à entretenir une certaine concertation, voire à engager des actions coordonnées, il n'en reste pas moins que la situation semble peu satisfaisante.

On trouve en effet, tout d'abord, les 24 directions régionales du commerce extérieur (DRCE) et les 165 postes d'expansion économique (PEE) relevant de l'État.

Viennent ensuite les 177 chambres régionales et locales de commerce et d'industrie comptant plus de 700 responsables des questions internationales et disposant de 73 représentations à l'étranger.

Au cours des dernières années les collectivités locales se sont à leur tour engagées dans l'appui au développement international des entreprises. Avec un effort financier global consacré à l'international estimé à un milliard de francs, dont environ 65 % est engagé par les régions, les collectivités locales disposent ainsi de moyens largement supérieurs à ceux affectés dans ce domaine par le réseau des chambres de commerce et d'industrie et du même ordre de grandeur que ceux que l'État consacre à l'appui au commerce courant.

A ces trois grands acteurs s'ajoutent enfin et notamment, les chambres d'agriculture, dont les comités de promotion sont très actifs à l'export, le réseau international de la SOPEXA qui dispose de 40 implantations à l'étranger, et le réseau des conseillers du commerce extérieur en France et à l'étranger.

Dans le contexte actuel, le renforcement de la coordination de ces multiples intervenants apparaît nécessaire tant au regard des objectifs qu'en ce qui concerne le bon emploi des fonds publics et privés.

Le succès de l'objectif gouvernemental de renforcement de la présence des PME à l'export dépend en effet partiellement de la facilité qu'auront ces dernières à accéder aisément à l'ensemble du réseau d'appui et à s'orienter vers le "segment" de ce réseau le plus adapté à leurs besoins.

Enfin, au regard de la rareté des ressources financières publiques et privées une meilleure coordination des actions conduira à l'évidence à une gestion collectivement plus rationnelle et économe.

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