C. LES IMPOTS INDIRECTS

Les impôts indirects, avec 1.077,9 milliards de francs de recettes brutes représentent 62,5 % du total des recettes brutes de l'Etat. Compte-tenu de l'importance prise par les remboursements et dégrèvements pour ces recettes, leur part dans les recettes fiscales nettes est un peu inférieure mais reste largement prépondérante.

Des impôts indirects, la TVA nette constitue près des 2/3, la taxe intérieure sur les produits pétroliers -la TIPP- en représentant environ 16 %.

1. La taxe sur la valeur ajoutée (la TVA) en croissance nette de 2,6 %

Les recettes brutes de TVA qui avaient été estimées à 757,5 milliards en loi de finances pour 1997 s'élèveraient à 753 milliards de francs cette année. La révision est ainsi minime. En revanche, la révision des recettes nettes de TVA est, elle, beaucoup plus importante. Elle atteint 15,2 milliards de francs sous l'effet d'une réestimation à la hausse -+ 10,7 milliards- des remboursements de taxe.

Pour 1998, les prévisions du gouvernement évaluent les recettes de TVA à 776,8 milliards pur les recettes brutes et 636,2 milliards de produits nets . Elles laissent ainsi supposer une croissance des recettes brutes de 3,2 % et des recettes nettes de 2,6 % seulement.

Hors les mesures du présent projet de loi, la TVA nette s'accroîtrait de 2,9 %.

Les principales mesures nouvelles projetées en matière de TVA conduisent en effet, à des pertes de recettes modérées du fait de l'incidence sur les remboursements de TVA de l'application du taux réduit aux travaux de réhabilitation et de rénovation des logements sociaux.

L'indicateur des emplois taxables à la TVA étant supposé croître de 3,4 % en 1998, la progression des recettes nettes de TVA serait ainsi très inférieure. Cet écart s'explique principalement par l'effet en année pleine de l'application du taux réduit de TVA aux livraisons à soi-même et aux ventes de logements locatifs neufs effectuées par les constructeurs sociaux conformément à l'article 17 de la loi de finances pour 1997.

Compte tenu de cet effet, la progression spontanée des recettes de TVA serait de 3,2 % donc très proche de celle estimée pour les emplois taxables.

Cette estimation repose elle-même sur une croissance spontanée des remboursements et dégrèvements de 2 % en 1998. Cette dernière estimation paraît "a priori" plutôt favorable compte tenu des évolutions passées -v. ci-dessus-.

Elle partage cette caractéristique avec l'hypothèse posée d'une évolution spontanée des recettes de TVA parallèle à celle des emplois taxables et avec les hypothèses retenues pour évaluer la croissance de ces derniers.

En ce qui concerne cette dernière hypothèse, elle est, rappelons-le, tributaire d'une évolution favorable du revenu des ménages et de leur consommation qui serait presque parallèle.

Pour ce qui concerne la première de ces hypothèses, elle suppose qu'une modification de structure de la consommation des ménages défavorable au rendement de la TVA ne survienne pas.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page