III. ALLER PLUS LOIN DANS LA MAÎTRISE DES DEPENSES PUBLIQUES

A. STOPPER TOUTE PROGRESSION DES DÉPENSES DU BUDGET GÉNÉRAL

Votre rapporteur général considère que le projet de loi de finances pour 1998 ne comporte pas de réel effort de maîtrise des dépenses : les charges de personnel progressent de 20 milliards de francs (1 milliard de francs d'économies étant d'ailleurs permises par les suppressions d'emploi opérées en 1997), la charge de la dette ne progresse "que" de 2 milliards grâce à la seule baisse des taux d'intérêt.

Cette progression des dépenses en 1998 n'est plus défendable 37( * ) dans un contexte où le niveau des prélèvements obligatoires --45,9 % du PIB- doit diminuer, et où le solde budgétaire doit être contenu.

C'est pourquoi votre rapporteur général vous proposera, lors de l'examen de l'article d'équilibre de la loi de finances, de ramener le montant des dépenses du budget général à celui de la loi de finances initiale pour 1997 en francs courants, et d'opérer, par voie de conséquence, une réduction de dépenses de 21,3 milliards de francs.

B. DES RÉDUCTIONS CIBLÉES ET FORFAITAIRES

Afin d'atteindre ce montant d'économies, votre rapporteur général vous proposera d'adopter deux démarches complémentaires :

Des économies ciblées sur certains budgets, correspondant à des décisions politiques :

- ainsi, au budget des charges communes , qui rassemble 675 millions de francs de dépenses, soit 42,6 % du total des dépenses du budget général, en progression de 3,7 % en 1998, des réductions de crédits concernant la politique de la fonction publique, le passage à la semaine des 35 heures, ou la prime d'épargne logement. Dans ce dernier cas, il s'agit d'attirer l'attention du gouvernement sur le dévoiement d'un dispositif qui coût de plus en plus cher à l'Etat à mesure qu'il s'éloigne de son objectif, l'encouragement à la construction de logements ;

- au budget de l'emploi (112,6 millions de francs en 1998, soit + 9,3 %), des réductions de crédits concernant les dépenses nouvelles de créations d'emplois publics aux dépens du soutien à l'emploi privé ;

- au budget de l'enseignement scolaire (286 millions de francs en 1998, soit + 3,1 %), des réductions de dépenses permettant un resserrement raisonnable des effectifs.

Par ailleurs, sur les autres budgets affichant des progressions de dépenses, des réductions de crédits forfaitaires seront proposées, portant exclusivement sur les dépenses ordinaires, les dépenses en capital devant être préservées pour l'avenir , et subissant déjà une diminution sérieuse en 1998.

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